Critique

The Corrs : la magie est revenue avec « White light » !

01 avril 2016
Par Manue
The Corrs : la magie est revenue avec "White light" !

10 ans, telle est la durée de l’absence des Corrs, cette fratrie irlandaise. Même Bono (U2) s’impatientait et pressait le groupe de revenir. L’envie revenue et l’alchimie retrouvée, les Corrs nous offrent un bel album au nom de « White light ». Repartez à la découverte de cette pop celte au charme délicat.

C’est depuis 2005, date de leur dernier album, Home, un album de reprises de la verte Eirin que cette fratrie irlandaise de Dundalk avait disparue des radars. Bien sûr, il y a eu les projets solos réussis d’Andrea et de Sharon mais ces 3 sœurs et leur frère avaient laissé un vide. Même Bono (U2), grand fan depuis les débuts, s’impatientait et pressait le groupe de revenir.

Une retraite de 10 ans assumée

Comment expliquer une absence aussi longue et une retraite alors que The Corrs était toujours au sommet et surfait dans les hits ? Depuis leur début le groupe a peu soufflé, enchaînant albums et tournées en délaissant vie personnelle et familiale. Jusqu’à ne plus ressentir ce désir de poursuivre l’aventure. N’ayant pas envie de se perdre et de continuer pour continuer sans avoir quelque chose à proposer, ils ont dit stop.

Les années ont passé et puis … Et puis l’envie est revenue. Le retour en studio impulsé par Caroline (sans trop savoir si cela allait fonctionner) a fait naître un projet musical digne, qui se tient aux yeux du groupe : « White light« .

Une pop celtique au charme délicat

On retrouve tout ce que l’on a aimé chez ces irlandais : un habile et sophistiqué mélange de pop, folk et ambiance celtique. À la fois moderne par ses couleurs pop, The Corrs rappellent tout en nuance où ils sont nés : en Irlande. Andrea et son tin whistle, Sharon et son violon, Caroline et son bodhran insufflent avec subtilité toute la celticité de leurs origines. Cet album a du charme, ce charme qui ne vous séduit pas par son éclat tapageur, mais plus insidieusement et plus sûrement. Le romantisme et la mélancolie sont toujours au rendez-vous.

Et la cerise sur le gâteau, la voix d’Andrea. Pour moi, ce bout de femme m’a toujours émue, même dans les titres les moins réussis. Il y a une intensité remplie de mélancolie et d’émotion qui résonne instantanément et transporte. Cela se ressent dans « Catch me when I fall« , un des titres les plus aboutis. Caroline et Sharon ne sont pas en reste, quelles belles harmonies vocales sur « Ellis island« , un vibrant hommage à tous les irlandais et irlandaises qui sont partis de leur île vers l’Amérique pour une vie meilleure, au risque de leur vie parfois.

De l’excellent « Gerry’s reel » qui donne irrémédiablement envie de danser, au titre ultra pop « I do what I like » et à la ballade « Kiss of life« , The Corrs sont revenus en beauté.

Si vous n’êtes pas totalement séduits par « White Light« , sur scène le groupe est très percutant. Ca tombe bien, ils seront en tournée et passeront par Paris le 4 juin et St Malo du Bois (Vendée) le 14 juillet.

Article rédigé par
Manue
Manue
Disquaire à la Fnac Saint-Lazare
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