Critique

Mage de Guerre : l’heroic fantasy tient sa nouvelle pépite

20 septembre 2016
Par Gauthier
Mage de Guerre : l'heroic fantasy tient sa nouvelle pépite
©dr

Stephan Aryan signe avec Mage de Guerre son premier roman, et par la même occasion le premier opus du cycle l’Âge des Ténèbres. Une œuvre qu’on peut qualifier d’heroic fantasy, puisque l’accent est plus mis sur l’action, notamment militaire. Mais le terme est bien restrictif, car l’auteur livre un univers très varié.

Stephan Aryan signe avec Mage de Guerre son premier roman, et par la même occasion le premier opus du cycle l’Âge des Ténèbres. Une œuvre qu’on peut qualifier d’heroic fantasy, puisque l’accent est plus mis sur l’action, notamment militaire.

Plus que de l’heroic fantasy

steohen-aryan-mage-de-guerreMais le terme d’heroic fantasy est bien restrictif, car l’auteur livre un univers très varié : des peuples humanoïdes à la morphologie et psychologie bien spécifiques, un panthéon plutôt original dont l’importance est tout sauf négligeable, une partie espionnage développée, tout comme, bien entendu, le système militaire et magique. On suit trois personnages principaux, Balfruss, Vargus et Talandra, mais aussi des personnages secondaires qui apportent un vrai plus à l’intrigue.

Un monde en guerre

Seveldrom doit faire face à une menace d’envergure : les royaumes de l’Ouest ont été fédérés brutalement par Taïkon, un monarque aussi fou que dangereux, et ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne marchent vers l’Est. Face au risque d’annihilation, le roi Matthias fait appel à Balfruss et d’autres Mages de Guerre, derniers représentants d’une institution en voie de disparition, mais également aux réseaux installés dans les pays de l’Ouest, dirigés par Talandra, sa fille. Le mystérieux Vargus, vétéran d’innombrables batailles, rejoint quant à lui le rang des soldats qui seront en première ligne pour contenir les envahisseurs. Ces préparatifs seront-ils suffisants pour contrer les plans du Nécromancien, celui qui tire les ficelles derrière Taïkon ?

Un cycle prometteur

Soyons honnête, le synopsis de Mage de Guerre n’était pas pour m’enthousiasmer plus que ça. De l’heroic fantasy façon David Gemmell est rarement déplaisant à lire, mais pléthore d’œuvres sortent dans ce domaine, et rares sont celles qui s’illustrent par une réelle originalité. Je leur préfère les cycles de high ou dark fantasy où l’immersion dans un univers original et cohérent est au moins aussi importante que l’intrigue. Et pourtant, je me suis laissé prendre par ce récit de Stephen Aryan, qui, s’il pioche allègrement des idées chez les auteurs qui l’ont influencé, a su se les approprier et les combiner pour donner un tout riche et cohérent.

Bien entendu, comme le rythme et l’action sont le moteur du roman, on ne peux que regretter que certains sujets soient si rapidement traités, en espérerant que l’auteur revienne plus longuement dessus dans les tomes suivants. Mage de Guerre est un roman de bonne facture, agréable et rythmé, qui peut se lire en tant que one-shot. Mais il serait dommage de se priver de la suite, surtout si l’auteur développe encore plus son univers !

Paru le 16 mars 2016, 432 pages

Traduit de l’anglais par Jean-Claude Mallé

Mage de Guerre, Stephen Aryan (Bragelonne) sur Fnac.com

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Gauthier
Gauthier
libraire spécialisé Fantasy et Science-fiction à Fnac Parly 2
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