Décryptage

Quand les auteurs se lâchent sur le monde de l’entreprise !

30 septembre 2015
Par Frédérique
Quand les auteurs se lâchent sur le monde de l’entreprise !
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DÉCRYPTAGE – Qu’il s’agisse de tourner en dérision des situations pour le moins absurdes ou dénoncer des pratiques douteuses, le monde du travail n’échappe pas à une analyse littéraire mordante. Portrait d’un genre qui ne se prend pas au sérieux, enfin presque…

DÉCRYPTAGE – Qu’il s’agisse de tourner en dérision des situations pour le moins absurdes ou de dénoncer des pratiques douteuses, le monde du travail n’échappe pas à une analyse littéraire mordante. Portrait d’un genre qui ne se prend pas au sérieux, enfin presque…

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Pour mieux se moquer de l’absurde243-juste-apres-dresseuse-dours

Zoé Shepard n’a pas son pareil pour dépeindre son quotidien de fonctionnaire sans perdre son sens de l’humour, bien au contraire ! Avant de publier son dernier livre (Zoé à Bercy), la jeune auteure avait déjà réussi à décrire les aberrations au sein de la fonction publique en l’espace de deux essais cinglants (Absolument dé-bor-dée, Ta carrière est fi-nie). Si elle suscite la polémique, elle n’hésite pas à confirmer ou infirmer les idées reçues sans se départir de sa légèreté.

L’humour comme remède souverain

Vécu, constats, témoignages de première main : jusque dans des métiers mésestimés, des quotidiens finalement peu conventionnels se dévoilent. Les tribulations d’une caissière (Anna Sam) dont on a tiré un film, Mémoires d’une femme de ménage (Isaure) ou Juste après dresseuse d’ours (Jaddo) dépeignent l’envers du décor de la technicienne de surface au médecin généraliste. La précarité de l’emploi n’est pas en reste avec Génération CV (Jonathan Curiel). Humour et autodérision sont donc de rigueur pour s’amuser de ce qui nous tracasse ou nous énerve.

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Pour mieux dénoncer un monde impitoyable

Sans doute est-ce un moyen de dédramatiser des sujets graves que d’aucuns dénoncent sans prendre des gants. Delphine de Vigan fustige la déshumanisation d’une société où seule compte la productivité et l’efficacité avec Les heures souterraines. La chance que tu as (Denis Michelis) confirme l’absurdité du système et des constantes humiliations dans le milieu du travail par un récit kafkaien. Même Amélie Nothomb va dans ce sens avec sa peinture du monde du travail nippon dans Stupeur et tremblements ! Si les approches sont différentes, plus ou moins cyniques, elles n’en demeurent pas moins percutantes. Une manière distrayante et instructive de prendre conscience des réalités du monde professionnel, sans perdre son optimisme.

Article rédigé par
Frédérique
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