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Nobody Wants This : derrière la rom-com, la véritable histoire d’amour d’Erin Foster

23 octobre 2025
Par Sarah Dupont
“Nobody Wants This”, le 23 octobre 2025 sur Netflix.
“Nobody Wants This”, le 23 octobre 2025 sur Netflix. ©Netflix/Erin Simkin

Une podcasteuse, un rabbin et dix épisodes de débats sentimentaux : Nobody Wants This est de retour ce 23 octobre sur Netflix pour une deuxième saison. Mais avant de se replonger dans les sermons amoureux de Joanne et Noah, petit détour par la véritable romance qui a inspiré cette comédie romantique.

Derrière la série à succès de Netflix, un nom : celui d’Erin Foster, fille du célèbre producteur musical David Foster. Avec sa sœur Sara, elle a fondé la marque de vêtements Favorite Daughter et anime le podcast The World’s First Podcast. En 2018, sa vie bascule lorsqu’elle rencontre Simon Tikhman, un cadre du milieu musical issu d’une famille juive pratiquante. Le couple unit deux univers : celui d’une femme athée et libérale, et celui d’un homme attaché à la tradition. Leur mariage, célébré en 2019, deviendra le point de départ de Nobody Wants This.

Conversion, sujet de fiction

La créatrice est longtemps revenue sur les différences culturelles entre elle et son mari, qui ont nourri les rebonds narratifs de la série. « Nous n’avions pas le même parcours. Il venait d’un milieu beaucoup plus traditionnel. Moi, j’étais plus atypique. Quand on s’est retrouvés, on s’est dit : Comment ça va marcher ? », déclarait-elle au micro de son propre podcast (propos rapportés par Decider).

Foster n’a jamais caché avoir entamé un processus de conversion au judaïsme pour épouser son compagnon – dilemme central auquel fait face Joanne dans le second volet. « C’était un peu comme : Oui, bon, je serai juive, pourquoi pas. Ça ne signifiait pas grand-chose pour moi à ce moment-là… J’avais 35 ans et je voulais que les choses se concrétisent. Alors, je me suis dit : Évidemment que je vais le faire », avait-elle confié dans Harper’s Bazaar.

Entre vérité et invention

Si Nobody Wants This s’appuie sur ces éléments vécus, elle ne prétend pas non plus coller à la réalité. Contrairement à Noah, Simon Tikhman n’est pas rabbin. Le conflit familial, très présent à l’écran, a également été amplifié. Foster a d’ailleurs précisé que sa propre belle-famille avait accueilli sa conversion « avec bienveillance ».

Adam Brody dans la saison 2 de Nobody Wants This.©Netflix/Erin Simkin

Certaines scènes, comme la rencontre de Joanne avec la communauté religieuse ou les tensions autour du mariage, s’inspirent d’expériences réelles. Mais le ton ironique et les situations comiques relèvent de la pure invention.

Une saison 2 plus libre

À l’occasion d’un long entretien au Los Angeles Times, Foster a confié avoir longtemps cru qu’une relation heureuse ne pouvait pas nourrir sa créativité : « Quand j’ai rencontré Simon, j’ai eu le sentiment de devoir choisir entre être heureuse avec lui ou être inspirée. » Ce paradoxe a disparu lorsqu’elle a entamé sa conversion religieuse, un parcours de dix semaines ponctué d’échanges avec des rabbins. Ces discussions lui ont donné l’envie d’écrire à nouveau. Pour garantir la justesse du propos, elle s’est même entourée du rabbin Steve Leder, celui-là même qui l’avait accompagnée dans sa conversion.

Miles Fowler, Adam Brody et Kristen Bell dans la saison 2 de Nobody Wants This.©Netflix

La première saison, sortie en septembre 2024, posait les bases de cette comédie romantique spirituelle. La suite, disponible à partir du 23 octobre, poursuit l’histoire, sans ellipse de temps. Avec les showrunners Jenni Konner (Girls) et Bruce Eric Kaplan (Six Feet Under), cette nouvelle salve d’épisodes s’émancipera davantage de l’autobiographie pour explorer les personnages secondaires et de nouveaux dilemmes amoureux.

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