La plateforme de streaming dévoile ce 3 juin une nouvelle série italienne inspirée d’un roman de Maurizio de Giovanni, mêlant enquête, drame et tension psychologique.
Netflix mise encore et toujours sur les thrillers. Après le succès récent des Dossiers oubliés, une série britannique aux accents feutrés inspirée des romans de Jussi Adler-Ossen, la plateforme change de latitudes et propose cette fois une création venue d’Italie. Sara, femme de l’ombre, mise en ligne le 3 juin, mêle drame intime et espionnage, avec une héroïne discrète, mais déterminée.
Une ancienne espionne rattrapée par le passé
Sara Morozzi, interprétée par Teresa Saponangelo, a quitté les services secrets depuis des années. Mais lorsque son fils meurt dans des circonstances mystérieuses, cette femme solitaire, rompue aux techniques d’observation silencieuse, est forcée de replonger dans des réseaux qu’elle croyait avoir laissés derrière elle.
Autour d’elle gravitent des figures ambiguës : une ancienne collègue à la loyauté incertaine (Claudia Gerini), un policier tourmenté (Flavio Furno), et Viola (Chiara Celotto), compagne enceinte de son fils. Si la série s’inscrit dans le genre du thriller, tout laisse penser qu’elle évite les ressorts spectaculaires pour creuser un récit plus intime, où l’émotion s’exprime par le silence, le retrait, la tension psychologique.
Une adaptation des romans de Maurizio de Giovanni
La série est tirée de la saga littéraire Le indagini di Sara (littéralement « Les enquêtes de Sara »), écrite par Maurizio de Giovanni, figure du polar napolitain. Connu pour sa série d’histoires du Commissaire Ricciardi ou encore Les Bastards de Pizzofalcone, l’auteur développe ici une héroïne singulière, surnommée « la femme invisible ». La première saison semble reprendre la trame de Sara al tramonto, premier tome de la série publié en 2018.
À ce stade, peu d’éléments indiquent une réinvention majeure du récit littéraire. Réalisée par Carmine Elia, la série semble s’attacher à restituer le climat froid, les failles humaines et l’économie de mots caractéristiques des romans. Les scénaristes Donatella Diamanti, Giovanni Galassi et Mario Cristiani promettent une approche épurée, plus proche du drame existentiel que du polar procédural.
Sara, femme de l’ombre vient enrichir la collection de thrillers européens de la plateforme, aux côtés de productions italiennes comme Suburra, Chaque fidélité ou Lidia fait sa loi. La série pourrait séduire les amateurs de récits à combustion lente, où l’essentiel se joue entre les lignes.
