
Marvel frappe fort avec son nouveau film qui chamboule les repères du MCU et interroge la notion même de héros. Une relecture inattendue, portée par une équipe aussi improbable que redoutable.
Les comics reviennent au cinéma, mais délaissent les héros classiques. Avec Thunderbolts*, sorti en salle le 30 avril, Marvel mise sur des figures plus sombres pour tenter de redéfinir son univers. Ce film clôt la phase 5 du Marvel Cinematic Universe en convoquant une escouade d’antihéros : Yelena Belova, Bucky Barnes, Red Guardian, Ghost, US Agent, Taskmaster et Sentry. Tous réunis par Valentina Allegra de Fontaine pour une mission à haut risque.
Inspirée des BD de 1997, cette équipe incarne une ambivalence assumée : des anciens super-vilains recyclés en sauveurs malgré eux. Le réalisateur Jake Schreier fait le pari d’un ton plus introspectif. L’objectif ? Explorer les fêlures, les traumas, les reconversions forcées. Même le titre, affublé d’un astérisque, interroge : qui sont vraiment ces Thunderbolts ? Et surtout, à qui profitent-ils ?
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Un combat contre soi-même
La tension dramatique culmine avec l’arrivée de Bob Reynolds, alias Sentry. Ancien toxicomane transformé en super-soldat par le projet OXE, il développe une puissance quasi divine, mais instable. Lorsqu’il perd le contrôle, c’est le Void – son double maléfique, né de ses souffrances – qui prend le dessus. New York sombre littéralement dans l’obscurité. Les passants sont figés, les hélicoptères s’évanouissent dans le néant.

Yelena et ses compagnons pénètrent dans cette dimension psychique pour tenter de ramener Bob. Ce n’est plus un affrontement physique, mais intérieur. Bob y revit ses traumatismes : enfance violente, dépendances, hallucinations. La clé de sa rédemption viendra du lien humain – un geste de solidarité, des bras tendus. Ce sont ses coéquipiers qui l’aident à reprendre le dessus.
La victoire confisquée
À peine la lumière revenue, Valentina organise une conférence. Elle impose un nouveau nom : les New Avengers. Une requalification stratégique, qui renvoie Sam Wilson (le Captain America actuel) au rang de spectateur.

C’est le coup de force d’un pouvoir qui instrumentalise ses pions. Le public applaudit, la presse suit. Les intéressés, eux, restent figés. Le titre Thunderbolts* prenait donc tout son sens. Ces antihéros n’étaient qu’un produit de substitution, une façade pour redorer l’image de Valentina.
Les promesses du générique
Deux scènes post-générique viennent prolonger le trouble. La première, légère : Red Guardian se félicite d’être désormais sur une boîte de céréales. La seconde, plus lourde de sens : 14 mois plus tard, les New Avengers interceptent un signal venu de l’espace. Il provient d’un vaisseau marqué du chiffre « 4 ». Les Fantastic Four sont en approche.
La tension monte de plus belle. Le MCU s’apprête à redistribuer les rôles. Le terme « Avengers » devient un enjeu de pouvoir. Et derrière l’ombre du Void, la question persiste : a-t-il vraiment été vaincu ? Ou s’est-il seulement endormi ? Marvel n’a pas tout dit. Mais une chose est sûre : avec Thunderbolts*, c’est le début d’une autre histoire qui s’écrit.