
Alors que la plateforme Netflix propose ce 30 avril une nouvelle série de science-fiction apocalyptique, retour sur l’œuvre originale qui l’a inspirée.
Avec son adaptation en série disponible sur Netflix, L’éternaute pourrait bien gagner de nouveau en popularité plus de 60 ans après sa publication initiale.
Traitant de l’effondrement de l’humanité à la suite d’une attaque climatique venue de l’espace (et alors qu’une étrange neige recouvre et tue les habitants de Buenos Aires), L’éternaute sort sur les écrans à une époque où le public est de plus en plus attiré par les productions de science-fiction plus ou moins dystopiques. Alors même que HBO fait sensation en ce moment avec The Last of Us, Netflix pourrait avoir trouvé son concurrent direct.
Mais bien avant cette adaptation en série et lors de sa sortie en 1957, la bande dessiné a fait sensation, au point d’être considérée comme une œuvre culte.
L’éternaute, pourquoi c’est culte ?
Tout débute avec le premier volume de L’éternaute, une bande dessinée argentine écrite par Héctor Oesterheld et dessinée par Francisco Solano López.
Le postulat est le même que celui repris dans la série : à Buenos Aires, de la neige se met soudainement à tomber du ciel et plonge la ville dans un chaos total alors que de nombreux habitants meurent suite à une invasion extra-terrestre. Une famille tente de survivre à l’apocalypse en récoltant des vivres et en fabriquant des vêtements de protection.
Outre son aspect apocalyptique et les codes de la science-fiction, l’œuvre traite avant tout de la lutte des classes et du combat face à l’oppression, trouvant un écho dans l’Argentine des années 1950, 1960 et 1970. Le scénario précis d’Héctor Oesterheld ainsi que le trait fin et soigné de Francisco Solano López ont fait de L’éternaute un classique du neuvième art.
Le premier album a également connu une seconde version, dessinée par Alberto Breccia à la demande d’Héctor Oesterheld. Le scénariste a ensuite écrit le deuxième tome — avec une approche particulièrement politique —, avant que la série ne soit reprise par Alberto Ongaro en 1983, suite à la disparition d’Héctor Oesterheld. En 2003, la série connait un revival avec L’éternaute : le retour, par Pablo Maitzegui et Solano López. Une longévité importante donc, pour un titre qui se renouvelle à chaque nouvel auteur, et qui a aujourd’hui l’occasion de briller sur les écrans.