Le pionnier de l’électro française investit l’Olympia le 16 avril avec Warm Up, un album de chansons porté par 11 voix et un virage musical assumé.
Il a longtemps fait danser les nuits. Avec Warm Up, Étienne de Crécy s’invite dans nos journées. Conçu en plein confinement, cet album marque une rupture douce, loin des clubs, plus proche de l’intime. Il sera présenté à l’Olympia ce mercredi 16 avril à 20 heures, devant une salle déjà complète. Un retour en pleine lumière pour l’un des maîtres discrets de la French Touch.
Une palette vocale ambitieuse
Sorti le 14 mars sur le label Pixadelic, Warm Up rassemble 11 titres, tous chantés, tous collaboratifs. Damon Albarn, Olivia Merilahti, Alexis Taylor, Peter von Poehl, Frank Leone, Sugar Pit, SPORTS, Kero Kero Bonito, Caroline Rose : la liste est aussi éclectique qu’inspirée.
Libération évoque un « pari archi-réussi » : « La prouesse de ce disque est d’être arrivé à livrer une œuvre musicalement cohérente malgré la diversité de ces featurings. » France Info souligne quant à elle une démarche personnelle : « Il n’y a que des chansons, et donc je me suis fait plaisir, je n’ai invité que des gens dont j’écoute la musique et dont je suis très fan », souligne l’artiste auprès du média public.
Une signature sonore toujours présente
Globalement, Warm Up ralentit le tempo. Il évoque plus l’éveil que la transe, plus la mélodie que le beat. « C’était un album plutôt inspiré de la musique que je faisais au début de ma carrière, poursuit-il. Les virages, j’ai l’habitude d’en faire, c’est un peu ma marque de fabrique. » Un élan vers d’autres tempos, inspiré notamment par Tempovision, son album de 2000.
Les Inrockuptibles décrivent un disque « traversé de cette vibration lysergique qui chatouille délicieusement les oreilles ». Le titre Ignition, en collaboration avec Sugar Pit, est cité pour sa batterie turbulente et son refrain obsédant. World Away, chanté par Alexis Taylor, incarne la facette pop. Rising Soul, avec Damon Albarn, clôt l’album sur une note lumineuse.
Un pionnier de la French Touch
Producteur né en 1969, formé dans les studios +XXX à Paris, Étienne de Crécy s’est imposé dans les années 1990 avec le duo Motorbass aux côtés de Philippe Zdar. Leur album Pansoul (1995) est considéré comme une pierre angulaire de la French Touch. Il poursuit avec la série Super Discount, des lives visuels novateurs et une signature sonore qui mêle rigueur électronique et sensualité analogique.
Plus de 30 ans plus tard, le DJ se réinvente en compositeur de chansons. « Je ne me mets jamais trop de barrières en pensant à mon public, déclare-t-il, toujours auprès de France Info. J’ai l’impression que je peux m’autoriser un panel assez large dans les styles de musique. » Le pari semble réussi.
