Déjà disponible aux États-Unis depuis plus d’un an, l’intelligence artificielle de Meta arrive en Europe et en France.
Retardée sur le Vieux Continent en raison des nombreuses réglementations en place, aussi bien concernant l’usage de l’IA que la protection des données personnelles, Meta AI va progressivement investir les applications du groupe sur smartphone. On vous explique à quoi elle va servir.
À quoi sert Meta AI ?
De la même manière que ChatGPT peut répondre à vos questions ou que Gemini peut être convoqué au sein de vos documents Google Drive, Meta AI est un assistant personnalisé directement intégré dans les différentes messageries des applications Meta. Gratuit, il utilise le modèle de langage Llama pour effectuer différentes actions.
Accessible dans les prochains jours soit depuis le bouton dédié (un cercle coloré), soit en le convoquant au sein d’une conversation avec « @MetaAI » suivie de sa requête, le chatbot peut répondre à vos questions et faire ainsi profiter de ses lumières tous les participants du groupe d’échange. Dans un premier temps, seul WhatsApp accueillera Meta AI, mais Instagram et Messenger lui feront aussi bientôt une place.
Ayant accès au Web, le robot conversationnel peut notamment vous renseigner sur divers sujets d’actualité – bien que nous ayons vu récemment que cela n’était peut-être pas une très bonne idée.
L’environnement européen jugé “complexe”
Si le déploiement de Meta AI prend autant de temps en Europe, c’est notamment parce que le RGPD, mais également le Digital Markets Act et le Digital Services Act obligent les entreprises du Web (et Meta en particulier) à plus de respect des données personnelles qu’aux États-Unis, où la régulation est bien plus lâche.
Une régulation européenne jugée « trop complexe et incohérente », mais avec laquelle Meta se dit néanmoins heureux d’être parvenu à un compromis pour sortir son IA. « Il nous a fallu plus de temps que prévu pour déployer notre technologie d’IA en Europe, car nous continuons à naviguer dans un système réglementaire européen complexe, mais nous sommes heureux d’y être enfin parvenus », rapporte la marque au journal Le Monde.
L’arrivée de Meta AI en Europe se fait à quelques semaines d’intervalle avec Apple Intelligence, l’IA d’Apple qui, disponible aux États-Unis depuis l’automne dernier, a elle aussi dû composer avec les réglementations en vigueur. Une vis qui, concernant Apple, pourrait d’ailleurs se resserrer encore plus dans les prochains mois.
