Actu

Secret Level : une anthologie animée entre hommage vidéoludique et inégalités narratives

09 décembre 2024
Par Sarah Dupont
“Secret Level”, le 10 décembre sur Prime Video.
“Secret Level”, le 10 décembre sur Prime Video. ©Amazon MGM Studios

Avec Secret Level, Prime Video explore 15 univers de jeux vidéo dans une anthologie animée ambitieuse. Entre prouesses visuelles et récits inégaux, la série divise critiques et spectateurs.

Nouvelle série d’anthologie animée pour adultes, Secret Level débarque ce 10 décembre sur Prime Video. Produite par Amazon MGM Studios et Blur Studio, cette création de Tim Miller (Deadpool, Love, Death + Robots) revisite 15 univers vidéoludiques célèbres, mêlant des grands classiques comme Pac-Man et Mega Man, des succès récents comme Sifu et Warhammer 40,000, et quelques échecs notables comme Concord. À travers ce format inspiré de Love, Death + Robots, chaque épisode tente de capturer l’essence de ces licences en mélangeant action, hommage et innovation.

Une célébration des jeux et des joueurs

Secret Level s’adresse avant tout aux amateurs de jeux vidéo, qu’ils soient nostalgiques des titres culte ou curieux des franchises émergentes. En 15 épisodes indépendants, la série explore des univers variés avec des histoires courtes, de cinq à 15 minutes, animées dans un style globalement photo-réaliste. Prime Video la présente comme « une célébration des jeux et des joueurs », un objectif ambitieux, mais parfois entravé par les contraintes du format.

©AMazon MGM Studios

Chaque épisode propose un nouveau récit, souvent imprégné de l’ADN de son jeu d’origine, mais sans continuité narrative. Par exemple, l’épisode Armored Core, salué pour son animation et la performance vocale de Keanu Reeves, brille par sa cohésion et une fin mémorable. D’autres, comme Pac-Man, surprennent par des choix artistiques audacieux, s’éloignant volontairement des attentes pour livrer une relecture originale.

Une réception critique mitigée

Malgré un concept séduisant, Secret Level peine à convaincre unanimement. Sur Metacritic, la série obtient un score modéré de 51/100, et sur Rotten Tomatoes, elle est recommandée à seulement 56 %.

©AMazon MGM Studios

Pour IGN, ce show est « une saison de Love, Death + Robots si elle ne portait que sur les marques ». Le média reproche au projet d’être « victime de la lassitude que l’on ressent à force d’enchaîner les bandes-annonces de jeux vidéo » et d’échouer à « transmettre l’ampleur du médium ». Dans le même sens, AV Club n’hésite pas à qualifier Secret Level de « gaspillage choquant de potentiel ».

Plus modéré, Dexerto relève les limites inhérentes au format, notant que « l’anthologie est à double tranchant », mais souligne que l’équipe de Tim Miller « maîtrise les techniques d’animation », offrant au spectateur des récits « sympas » dans des univers variés. Ce mélange de succès et d’épisodes plus anecdotiques reste, selon le média, une expérience globalement satisfaisante pour les amateurs du genre.

©AMazon MGM Studios

Games Radar, dans une veine similaire, insiste sur les forces et faiblesses du projet, expliquant que la série« souffre des pièges habituels des anthologies », mais que ses « moments forts compensent globalement les faiblesses ». Le média salue des épisodes comme Armored Core, tout en regrettant que d’autres manquent d’impact et peinent à se démarquer.

Du côté des points positifs, But Why Tho? souligne que cette production « prend le temps de rencontrer son public de joueurs tout en gardant la porte ouverte à un nouveau public ». De son côté, Collider estime que Secret Level « fonctionne mieux en tant qu’exploration d’univers de jeux vidéo intéressants, et moins lorsqu’il s’agit d’une publicité pour ces mêmes univers ».

©AMazon MGM Studios

Si certains épisodes comme celui dédié à The Outer Worlds se démarquent par « un résultat fort sympathique et plus riche que la moyenne », d’autres souffrent de leur durée trop courte ou d’un manque de profondeur. CNET France observe ainsi que certains épisodes, comme celui sur Mega Man, « auraient littéralement pu faire office de cinématique d’introduction d’un jeu ». Malgré ces critiques divisées, la série a néanmoins toutes les armes pour s’imposer cette fin d’année.

À partir de
37,90€
En stock vendeur partenaire
Acheter sur Fnac.com

À lire aussi

Article rédigé par