Mêlant intrigues politiques, drames intimes et crimes dans un Londres hivernal, la série Netflix ne convainc pas. Malgré un bon potentiel, son rythme et sa densité narrative divisent la critique.
Netflix enrichit son catalogue avec une œuvre intrigante et prometteuse : Black Doves. Portée par la célèbre Keira Knightley, cette mini-série britannique en six épisodes, disponible depuis le 5 décembre, mêle espionnage, drames intimes et intrigues criminelles dans une atmosphère londonienne glaciale. Créé par Joe Barton, connu pour The Lazarus Project, le show promet un savant mélange de suspense, d’émotion et de tension géopolitique, le tout dans un cadre hivernal chargé de mystère.
Un duo d’espions en quête de vérité
Au centre de l’intrigue se trouve Helen Webb (Keira Knightley), une femme en apparence dévouée à son rôle d’épouse et de mère, mais dont la vie parfaite cache une réalité bien plus complexe. Espionne au service d’une organisation secrète, Helen voit son équilibre fragile s’effondrer lorsque son amant, lié à une affaire délicate, est sauvagement assassiné.
Contrainte de protéger sa propre vie et de percer le mystère de ce meurtre, elle s’associe à Sam (Ben Whishaw), un tueur à gages aussi énigmatique que tourmenté. Ensemble, ils plongent dans un Londres hivernal, sombre et dangereux, où se mêlent intrigues politiques, menaces criminelles et secrets intimes, chacun les rapprochant un peu plus de la vérité.
Outre Keira Knightley (Orgueil et Préjugés, Pirates des Caraïbes, Love Actually) et Ben Whishaw (Skyfall, The Lobster), le casting réunit également Sarah Lancashire (Happy Valley) et Andrew Koji (Warrior).
Un thriller audacieux dans la lignée des succès de Netflix
Les critiques voient dans Black Doves une nouvelle tentative de Netflix pour s’imposer dans le genre des thrillers, un format qui a déjà fait ses preuves sur la plateforme avec des titres comme Bird Box, The Haunting of Hill House ou The Night Comes for Us. Avec une intrigue mêlant espionnage et romance, la série cherche à élargir les horizons du genre afin de séduire un maximum d’abonnés.
Le Los Angeles Times salue sa capacité à se démarquer comme un « véritable récit de fin d’année, tordu à sa manière ». Le journal souligne l’équilibre réussi entre relations humaines et crimes, agrémenté de touches d’humour qui « rendent même les personnages les plus mauvais agréables à suivre ».
Un récit freiné par sa complexité narrative
Malgré ces points forts, les critiques s’accordent à dire que la narration complexe de la série ternit son ambiance soignée. Toujours selon le Los Angeles Times, « les mystères, nombreux et imbriqués, peuvent être difficiles à suivre à travers six épisodes », ce qui peut désorienter les spectateurs. Ce format resserré limite également le développement des intrigues secondaires et des personnages, affaiblissant ainsi l’impact global du récit.
CNET France rejoint ce constat, déplorant que le format court de six épisodes rende « difficile de correctement développer son univers pour happer le spectateur en son sein ». Bien que Ben Whishaw parvienne à se démarquer avec « les meilleurs passages de la série », le personnage d’Helen, incarné par Keira Knightley, souffre d’un manque de profondeur dans ses motivations.
Un thriller imparfait, mais séduisant pour les fêtes
De son côté, Les Numériques pointe une ambition excessive : la production « jongle avec beaucoup trop d’idées pour son propre bien ». Si les dilemmes d’Helen, partagée entre sa vie de mère et son rôle d’espionne, sont bien explorés, la trame politique manque d’originalité et peine à captiver. La critique note toutefois la belle complémentarité du duo principal, dont les performances rehaussent certains aspects de l’intrigue.
Malgré ses faiblesses narratives, Black Doves reste « plutôt bien produite et incarnée », comme le note CNET. Son ambiance soignée, son casting de qualité et ses moments marquants en font un thriller qui pourrait séduire les amateurs du genre, notamment ceux en quête d’une œuvre sombre et intrigante pour la période des fêtes.