Ces derniers jours, les utilisateurs et utilisatrices des réseaux sociaux du groupe Meta ont reçu une notification aussi surprenante qu’inquiétante.
Dans ce bloc de texte, qui s’apparente à une réactualisation des conditions générales d’utilisation que nous sommes habitués à accepter sans trop y prêter attention, on trouve cependant une ligne qui peut faire froid dans le dos. C’est écrit noir sur blanc : vos données personnelles vont être utilisées pour alimenter l’intelligence artificielle de Meta.
Nos données utilisées pour alimenter l’IA
Tout le monde n’a pas encore reçu cette notification à l’ouverture d’Instagram ou Facebook sur son smartphone. Mais il ne fait aucun doute que ce déploiement est conçu pour être progressif et ne tardera pas à s’inviter sur votre terminal. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
En clair, cette notification apparaît dans le cadre de l’instauration du Digital Markets Act (DMA) en mars dernier. En vertu de ces nouvelles règlementations européennes, Meta n’a plus la possibilité de mettre toutes les données qu’il récolte sur ses utilisateurs et utilisatrices sur ses différentes applis dans le même panier. Du moins pas sans vous en demander l’autorisation, d’où la présence de ce nouvel écran vous demandant, poliment, d’accepter d’alimenter son IA.
Dans le détail, ce sont trois types de données qui intéressent Meta, et pas les moins signifiantes : vos publications, les photos ainsi que leurs légendes, et l’historique de vos conversations avec les IA de Meta jusqu’alors. Les commentaires aux publications et les messages privés ne sont pas concernés. Par contre, si vous apparaissez sur une photo qui ne vous appartient pas, ou que vous êtes mentionné dans une publication d’un tiers, Meta se réserve le droit d’utiliser ces données pour nourrir son intelligence artificielle.
Un droit d’opposition à faire valoir
Dans la notification qui nous intéresse aujourd’hui, on trouve pourtant une ligne mentionnant un « right to object » qui, étrangement, n’a pas été traduit en français dans le texte. On le fait donc pour Meta : un droit d’opposition vous est offert.
Pour faire valoir ce rejet, il faut remplir le présent formulaire et motiver notre refus de voir nos données utilisées par l’IA de Meta. La firme nous demande d’être connecté à notre compte, d’indiquer notre pays de résidence ainsi que notre adresse email, mais aussi d’expliquer « l’incidence de ce traitement sur vous ».
D’après des témoignages récoltés sur Internet ces derniers jours, il apparaît que le simple fait de coller l’URL du site de la CNIL (https://www.cnil.fr/fr) suffit à faire accepter notre requête. Toujours une étape de trop pour faire respecter nos droits.