Dragons, magie et amour. Dès sa sortie en février, Fourth Wing de Rebecca Yarros, premier volume de sa saga The Empyrean, est rapidement devenu le livre le plus vendu en France. Le deuxième tome est sur le point de paraître et une adaptation en série se prépare… Rencontre avec la reine de la romantasy.
Comment pourriez-vous définir la romantasy ?
C’est le parfait mélange entre une histoire de romance et d’aventure dans un univers imaginaire. Depuis que je suis enfant, j’aime plonger dans ce genre de livres, comme ceux de Mercedes Lackey et de Marion Zimmer Bradley. Ils me téléportent dans des mondes qui ne ressemblent en rien au nôtre et me coupent du chaos dans lequel on vit. Mais je suis aussi une grande romantique. Dans mes livres, j’ai donc réalisé mon propre fantasme en réunissant les deux ingrédients que j’aimais le plus. Je ne suis pas la seule à faire de la romantasy. Je suis aussi une grande fan des livres de Sarah J Maas.
La romantasy est très populaire, notamment chez les jeunes lecteurs et lectrices. Saviez-vous que vos livres font le buzz sur BookTok ?
C’est génial ! Je trouve que TikTok est une belle plateforme lorsqu’elle permet à des auteurs et des autrices émergents et émergentes de se faire connaître. C’est comme le bouche-à-oreille, mais sur Internet ! Si cela peut inciter les jeunes à lire, c’est encore mieux. Selon moi, la lecture est essentielle, puisqu’elle permet de développer notre sens de l’empathie et notre curiosité pour les autres et les différentes cultures. C’est, en tout cas, ce que je défends dans mes livres.
Fourth Wing est le premier volet de votre saga The Empyrean. Comment avez-vous imaginé cet univers ?
Ce que j’aime, lorsque je commence une nouvelle histoire, c’est imaginer les personnages, découvrir leur caractère et les motivations qui les animent. The Empyrean raconte l’histoire de Violet. Cette héroïne me ressemble beaucoup, mis à part qu’elle vit dans un monde fictif où les dragons et la magie font partie de son quotidien. Passionnée d’histoire, comme moi, elle se destine à devenir scribe, qui sont les gardiens de la mémoire de ce monde. Mais sa mère, qui est aussi la Générale et une célèbre dresseuse de dragons, a d’autres plans pour sa fille et Violet doit alors intégrer le prestigieux, mais très dangereux, quadrant des dragonniers.
Au-delà de l’intrigue, j’ai voulu aborder des thèmes qui sont chers à mon cœur. Le premier étant la maladie auto-immune de l’héroïne. Comme moi, elle a le syndrome d’Ehlers-Danlos, qui rend ses os très fragiles. Ce qui n’est pas commode lorsqu’on chevauche des dragons toute la journée… Dans le livre, j’ai voulu expérimenter avec elle les limites de cette maladie. Le second, c’est le révisionnisme historique. C’était mon sujet de prédilection lorsque j’étais étudiante en histoire et j’en ai fait le cœur de l’intrigue de Fourth Wing.
Vos lecteurs et lectrices adorent le personnage de Violet. Qu’est-ce qui la rend si spéciale ?
Je pense qu’elle est moins spéciale que déterminée ! J’ai vraiment voulu qu’elle soit une fille comme les autres et pas une héroïne ultra-badass comme c’est souvent le cas dans les romans de Fantasy. Violet est comme tout le monde, elle a des bons et mauvais jours. Mais elle est tenace, surtout face à la maladie. L’écriture de Fourth Wing a été véritablement cathartique et puissante à ce niveau-là.
Violet se bat tous les jours, que ce soit contre la maladie ou les événements, parfois terribles, qui surviennent dans l’histoire – no spoiler ! Peu importe la nature de ces obstacles, je pense que le courage est une qualité universelle à laquelle beaucoup peuvent se raccrocher.
The Empyrean va être adapté en série par Amazon Prime Video. Que pouvez-vous nous révéler ?
Je suis tenue au secret absolu ! Toutefois, je peux assurer aux lecteurs et lectrices que l’équipe qui produit et réalise la série a véritablement à cœur de préserver l’œuvre originale et de retranscrire à l’écran ce qu’ils ont aimé dans les livres. Parfois, je me faufile dans la writers room pour veiller à ce que certains éléments n’interfèrent pas avec ce qui va se passer dans les livres à venir.
The Empyrean est une série en cinq volumes. En prévision de cette adaptation, j’ai dû élaborer le synopsis de chacun des tomes. C’est un projet incroyable qui a commencé avant même la parution de Fourth Wing, puisqu’Amazon n’a même pas attendu sa sortie pour l’optionner. Je suis très curieuse de voir à quoi va ressembler cette adaptation !
Vous vous êtes lancée dans l’écriture de romans il y a dix ans. Vous en avez publié plus d’une vingtaine. Pour assurer une telle production, quelle est votre routine d’écriture ?
J’ai un TDAH [trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, ndlr]. Une fois que j’ai commencé l’écriture d’un livre, je peux y passer plus de 16 heures par jour. J’oublie parfois de dormir et de manger… Ce n’est pas la routine la plus saine qui soit ! Mais écrire, c’est comme un muscle de la mémoire. Plus on est constant, plus l’esprit est créatif.
Iron Flame, le second tome de la saga, sort le 5 juin prochain en France. Pouvez-vous nous en dire plus ?
On retrouve une Violet bouleversée par ce qu’elle apprend à la fin de Fourth Wing. Toute son existence est remise en question lorsqu’elle prend conscience que tous ses proches lui ont caché des secrets. Comment va-t-elle s’en relever ? C’est tout l’enjeu d’Iron Flame. Et, bien sûr, il y a des dragons !
