Le nouveau film du réalisateur est présenté au Festival de Cannes ce 16 mai et fascine déjà avec son postulat intriguant, son casting imposant et ses problèmes de production.
Malgré son statut de réalisateur essentiel à Hollywood, Francis Ford Coppola cherche toujours un distributeur aux États-Unis pour son nouveau film présenté au Festival de Cannes ce 16 mai, Megalopolis.
Le projet présenté par le cinéaste comme le meilleur film de sa carrière, plus ambitieux même qu’Apocalypse Now (1979), sortira en France en automne, distribué par Le Pacte. Cela fait 40 ans que Francis Ford Coppola essaye de réaliser et produire son film en faisant face à la crainte des studios traditionnels, peu confiants au regard de l’envergure du projet.
En 2022, après avoir financé une partie du film lui-même (plus de 100 millions de dollars), Francis Ford Coppola débute le tournage de son Megalopolis. Les premières images, dévoilées il y a une semaine, donnent le ton : déchéance de la civilisation, monde onirique, ambiance crépusculaire… Si le synopsis reste assez mystérieux, le casting est connu : Adam Driver, Aubrey Plaza, Nathalie Emmanuel, Dustin Hoffman, Laurence Fishburne ou encore Shia LaBœuf.
Coppola face aux accusations
Le pari fou de Francis Ford Coppola pourrait ainsi lui coûter cher s’il ne parvenait pas à le remporter. La projection à Cannes permettra déjà d’avoir une première série d’avis et d’imaginer si le film sera en mesure de trouver son public lors de sa sortie dans quelques mois.
Le cinéaste parviendra-t-il à séduire la Croisette comme à son habitude, Francis Ford Coppola ayant remporté deux Palmes d’or (la première en 1974 avec Conversation secrète et la seconde en 1979 avec Apocalypse Now) ? À l’inverse, Megalopolis pourrait-il signer la fin de la grande carrière du cinéaste ? Car la qualité du film n’est pas la seule interrogation ici.
Depuis quelques jours, Francis Ford Coppola est sous le feu des accusations, après qu’un article de The Guardian ait mis en avant son comportement déplacé lors du tournage de Megalopolis.
En plus de consommer excessivement de la marijuana — toujours selon l’article britannique —, le cinéaste aurait eu des gestes abusifs à l’encontre de certaines figurantes, les embrassant de force pour « les mettre dans l’ambiance de la scène ». Alors même que le Festival de Cannes s’est emparé des enjeux de #MeToo, ces récentes révélations ont été démenties par le producteur du film. La pari fou de Francis Ford Coppola n’est pas prêt de se terminer. Reste à savoir surtout s’il tiendra.