Harold Halibut : on fait le point sur l’OVNI vidéoludique de l’année

Dans le monde désormais opulent du cinéma d’animation, une technique ancienne résiste encore et toujours à l’envahisseur : le stop-motion. Du précurseur Jiří Trnka aux films de Tim Burton en passant par les incontournables créatures de Ray Harryhausen, cette forme d’expression semble bien décidée à survivre.

Elle incarne à la fois la patience méticuleuse de ces virtuoses de l’image par image et l’émerveillement enfantin de voir nos jouets prendre vie. Cette pratique, indissociable de l’histoire du cinéma, est aujourd’hui mise au service d’une autre forme d’art : le jeu vidéo.

La vie aquatique avec Harold Zissou

Développé par le studio allemand Slow Bros, Harold Halibut a nécessité plus de 10 ans de travail, par une équipe constituée d’une petite douzaine de personnes. Ils ne sont pas les premiers à avoir travaillé sur des projets vidéoludiques en stop motion (nous pouvons citer le sublime Lumino City ou le très fun Derrick the Deathfin, avec sa vie marine en origami), mais c’est la première fois que la frontière entre film d’animation et jeu vidéo est aussi fine et les vidéos de gameplay n’auraient pas à rougir face aux meilleurs films des studios Laika (Coraline, Paranorman, Kubo et l’Armure Magique).

Située dans le futur, l’histoire d’Harold Halibut raconte les aventures du héros éponyme. Son vaisseau spatial se retrouve bloqué sur une planète aquatique, et ce jeune assistant de laboratoire doit aider sa patronne à relancer l’astronef. Cependant, le quotidien à bord de l’appareil est très vite interrompu par les créatures qui peuplent le monde aquatique mystérieux à l’extérieur.

Rempli de poésie, ce jeu d’aventure résolument moderne et singulier n’est pas dénué d’humour – qui nous rappelle la drôlerie qui se dégage du travail des frères Coen ou du cinéma de Charlie Kaufman. En attendant la parution prochaine de ce jeu très attendu, il est déjà possible de tester la démo dès aujourd’hui, sur Steam.