L’Institut Giacometti présente l’exposition Le Nez, consacrée aux créations de l’artiste. Les différentes versions de l’oeuvre et son évolution seront visibles.
Œuvre retravaillée de nombreuses fois et pendant plusieurs années par Alberto Giacometti, Le Nez pourra bientôt être redécouverte sous toutes ses formes. Du 7 octobre 2023 au 7 janvier 2024, la sculpture énigmatique et ses différentes versions seront les pièces maîtresses d’une exposition à la Fondation Giacometti, à l’occasion du 20e anniversaire du musée.
Le Nez pourra être redécouvert grâce à la présence des cinq sculptures ainsi que de multiples dessins et archives. Une de ses oeuvres, trop fragile pour être transportée, sera tout de même présente grâce à un dispositif virtuel inédit « introduisant une forme de médiation expérimentale » selon Catherine Grenier, directrice de la Fondation Giacometti. D’autres créations de l’artiste disparu en 1966 seront également exposées, illustrant la réflexion sur la mort d’Alberto Giacometti et sa vision particulière du visage humain.
Une œuvre iconoclaste et mystérieuse
C’est en 1948 que le public découvre pour la première fois Le Nez d’Alberto Giacometti, à la Pierre Matisse Gallery de New-York. Dans cette sculpture singulière, le nez en spirale, peint, transperce violemment la cage qui tient la tête et son buste. De retour en France, l’artiste suisse ne peut s’empêcher de retravailler sa création, créant alors un bronze bien éloigné de l’œuvre originelle, restée aux États-Unis.
Trois modèles en plâtre (1947-1949-1964), et deux bronzes réalisés en 1964 seront finalement conservés par la Fondation Giacometti et le Centre Pompidou. La sculpture volontairement grotesque et caricaturale pourra donc être redécouverte à la Fondation Giacometti à Paris à partir d’octobre 2023. En plus des créations du maître, quatre autres artistes contemporains exposeront leur travail, inspiré par Le Nez. On retrouvera ainsi les oeuvres d’Annette Messager, Rui Chafes, Hiroshi Sugimoto et Ange Leccia.
Un musée-école Giacometti devrait s’installer en 2026 dans l’ancienne gare des Invalides, à Paris. L’endroit réunira la plus grande collection au monde des oeuvres de l’artiste, soit 10 000 créations réunies par la Fondation. L’institut avait été créé en 2003 par la veuve du sculpteur, Annette Giacometti.