Alors que les modèles GPT-4 et PaLM de ses concurrents sont payants, le géant américain va permettre aux entreprises et aux chercheurs d’utiliser le sien gratuitement.
Dans la course à l’intelligence artificielle (IA) générative, Meta mise sur l’open source (accès libre au code de programmation). En février, l’entreprise a dévoilé Llama, une IA de type ChatGPT réservée aux chercheurs. « Nous avons été époustouflés par l’énorme demande des chercheurs pour Llama 1 – avec plus de 100 000 demandes d’accès au grand modèle de langage – et par les choses étonnantes qu’ils ont réalisées en construisant à partir de ce modèle », a-t-elle déclaré, mardi, dans un communiqué, annonçant la publication en accès libre de la prochaine version, Llama 2.
Ce modèle de langage est utilisable gratuitement par les chercheurs, mais aussi par les entreprises, y compris pour une utilisation commerciale. Selon Meta, il a été entraîné sur 40% de données de plus par rapport à son prédécesseur, qui comprend des informations provenant de « sources de données en ligne accessibles au public ». L’entreprise affirme également que Llama 2 « surpasse les autres modèles de langage open source sur de nombreux critères externes, notamment les tests de raisonnement, de codage, de compétence et de connaissances ».
Concurrencer OpenAI et Google
En rendant son modèle d’IA disponible en open source, Meta défie OpenAI et Google, dont les modèles GPT-4 et PaLM sont payants. Ces derniers alimentent les robots conversationnels ChatGPT et Bard. « En mettant les modèles d’IA à la disposition de tous, ils peuvent profiter à tout le monde. En donnant aux entreprises, aux startups, aux entrepreneurs et aux chercheurs l’accès à des outils développés à une échelle qu’il leur serait difficile de construire eux-mêmes, (…), nous leur ouvrons un monde d’opportunités pour expérimenter, innover de manière passionnante et, en fin de compte, en tirer des avantages économiques et sociaux », a expliqué la société.
Meta estime aussi que cette approche est plus sûre. « Ouvrir l’accès aux modèles d’IA actuels signifie qu’une génération de développeurs et de chercheurs peut les tester, identifier et résoudre les problèmes rapidement, en tant que communauté », a déclaré le groupe californien. Consciente que l’IA comporte des risques, Meta a également soumis Llama 2 à des tests de sécurité, menés par des équipes internes et externes.
Enfin, l’entreprise a annoncé avoir élargi son partenariat de longue date avec Microsoft, qui devient le partenaire privilégié de Llama 2. Le modèle de langage sera ainsi disponible via la plateforme Azure de Microsoft. « Il est également optimisé pour fonctionner localement sur Windows, offrant aux développeurs un flux de travail transparent lorsqu’ils proposent des expériences d’IA générative à leurs clients sur différentes plateformes ». Llama 2 sera aussi disponible via Amazon Web Services, Hugging Face et d’autres fournisseurs.