
Le second chapitre de ce spin-off sera le dernier. Cassian Andor revient le 23 avril sur Disney+ dans des événements qui le mèneront tout droit à ceux du film de 2016, Rogue One.
C’est une singularité de la galaxie. Une série Star Wars sans sabre laser, sans Jedi ni prophétie mystique. Créée par Tony Gilroy, Andor s’est imposée comme l’outsider élégant et politique de l’univers imaginé par George Lucas. En suivant la trajectoire d’un homme ordinaire – Cassian Andor, voleur endurci, né sur une planète ravagée –, l’œuvre raconte, en creux, la naissance d’une révolution. Et c’est précisément parce que cette révolution est déjà inscrite dans le canon de la saga que ce spin-off n’aura pas de saison 3.
Une fresque politique à contre-courant
La première salve, diffusée en 2022, situe l’action cinq ans avant les événements d’Un nouvel espoir, premier film de la saga réalisé par George Lucas en 1977. Cassian y croise le chemin de Luthen Rael, agent rebelle de l’ombre, qui l’enrôle pour une opération : dérober la solde impériale sur Aldhani. Ce braquage marque un basculement, non seulement pour le personnage, mais pour l’univers tout entier. La rébellion s’organise et l’Empire, jusqu’alors tout-puissant, commence à vaciller.

La deuxième saison, attendue le 23 avril sur Disney+, viendra conclure cette montée en tension. Composée de 12 épisodes répartis en quatre blocs de trois – chacun représentant une année –, elle racontera les quatre dernières années de Cassian avant qu’il ne devienne l’agent que l’on découvre dans Rogue One. Tony Gilroy l’a confirmé : la dernière scène de la série s’achèvera là où le film de 2016 débute.
Pour rappel, ce long-métrage, encensé par le public et la critique à sa sortie, racontait comment un commando rebelle mené par Jyn Erso et Cassian Andor parvenait à voler les plans de l’Étoile de la Mort. Ce sabotage, accompli au prix de leur vie, permettra plus tard à Luke Skywalker de détruire la super-arme impériale, dans le chapitre IV.
Une fin assumée
En s’inscrivant aussi étroitement dans la chronologie officielle, Andor ne laissait que peu de place à l’improvisation. Là où d’autres productions prolongent artificiellement leurs intrigues pour capter l’audience, la série de Gilroy assume son cadre et choisit de s’y tenir.

Une décision qui, loin de la contraindre, confère une densité rare à son œuvre : pas d’épisodes superflus, pas d’arcs secondaires creux ; mais une progression nette, qui tend vers un point final connu. Il ne s’agit donc pas d’une annulation, mais d’un aboutissement. Andor a été conçue comme une œuvre fermée, avec une fin déterminée dès sa genèse.
En explorant les ressorts de l’Empire et les compromis obligés de l’Alliance rebelle, la série livre un contrepoint sobre et adulte à l’épopée galactique. Et dans un univers où les héros sont souvent prédestinés, Andor rappelle la porosité de cette ligne – si toutefois elle existe – entre le côté clair et le côté obscur.