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Le philosophe Edgar Morin, 101 ans et deux livres cette année

17 mars 2023
Par Edouard Lebigre
Le philosophe fêtera ses 102 ans au mois de juillet prochain.
Le philosophe fêtera ses 102 ans au mois de juillet prochain. ©thomas koch / Shutterstock.com

Après un essai sur la guerre en janvier, le philosophe Edgar Morin va publier son deuxième livre de l’année, à 101 ans.

Même centenaire, Edgar Morin ne tire pas un trait sur sa carrière littéraire. Un mois avant son 102ème anniversaire, le philosophe et sociologue publiera Encore un moment… Textes politiques, sociologiques, philosophiques et littéraires, le 7 juin prochain. Annoncé ce 16 mars par l’éditeur Denoël, le recueil sera un « florilège de textes humanistes inédits » composé « de courts propos, à la manière d’un Alain ou d’un Paul Valéry, sur les sujets les plus variés, au hasard de l’inspiration, de l’humeur ou de l’actualité. » L’auteur avait déjà publié en janvier dernier De guerre en guerre : de 1940 à l’Ukraine, une réflexion sur les dangers de l’invasion russe, mettant en garde contre un engrenage qui menace le monde entier.

Un premier ouvrage en 1946

Né en 1921 à Paris, Edouard Morin est issu d’une famille juive d’origine italienne. Militant antifasciste puis résistant communiste pendant la seconde guerre mondiale, l’essayiste publie L’An zéro de l’Allemagne, qui inspira le titre d’un film célèbre de 1948, Allemagne année zéro. De gauche, il quitte tout parti dans les années 1950 et commence une carrière de philosophe et de sociologue. Enseignant dans les années 1960 en Amérique Latine, il rencontre Jacques Monod, l’auteur du Hasard et la Nécessité et y conçoit les fondements de la Pensée Complexe. Aujourd’hui directeur de recherche émérite au CNRS, Edgar Morin est docteur honoris causa de plusieurs universités à travers le monde et s’applique à analyser la société en cultivant la pluridisciplinarité.

Edgar Morin avait essuyé un grand nombre de critiques après ses prises de position sur la guerre en Ukraine, son pacifisme étant jugé dangereux pour le pays. Le philosophe avait alors répondu aux critiques via un long texte chez Médiapart.

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