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Seconde Guerre mondiale : des livres pour savoir, comprendre et ne pas oublier

28 décembre 2022
Par Melanie C.
Seconde Guerre mondiale : des livres pour savoir, comprendre et ne pas oublier
©dr

Le 8 mai 1945, les Alliés libéraient l’Europe de l’emprise nazie, contraignant l’Allemagne hitlérienne à capituler et mettaient ainsi un terme, de ce côté-ci du globe, à six ans d’un épouvantable conflit. Une page parmi les plus sombres de l’histoire, une page qui, après le sang, a fait couler beaucoup d’encre. En voici quelques témoignages, parmi les plus saisissants. Pour savoir, comprendre, ne pas oublier…

Histoire-de-la-Resistance« Obéir c’est trahir, désobéir c’est servir »

Dans son Histoire de la Résistance, Olivier Wieviorka, éminent spécialiste de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, embrasse pour la première fois, de façon exhaustive et accessible, l’ensemble de ce vaste et complexe mouvement que fut la Résistance en France. De ses prémices à son unification derrière la figure héroïque de Jean Moulin et la Croix de Lorraine du général De Gaulle, jusqu’au D-Day du Débarquement en Normandie et la Libération. Une référence.

Easy Soldiers

Entre réalité romancée et roman réaliste, Frères d’armes de Stephen E. Ambrose constitue un récit poignant sur l’histoire de la Easy Company du 506e régiment d’infanterie parachutiste de la 101e division aéroportée de l’armée de terre des États-Unis. Il y retrace, témoignages à l’appui, le parcours de ces soldats d’élites débarqués sur les plages normandes en 1944, puis envoyés en Hollande, dans les Ardennes et jusque dans les Alpes bavaroises, au creux du « Nid d’aigle » d’Hitler… Une histoire que Tom Hanks et Steven Spielberg ont largement contribué à diffuser en l’adaptant en mini-série en 2001 (Band of Brothers).

Madeleine-Pauliac-L-insoumiseL’insoumise

Dans son livre Madeleine Pauliac, l’insoumise, Philippe Maynial retrace la trajectoire héroïque et bouleversante de cette femme médecin et lieutenant, partie un jour de juillet 1945 à Varsovie pour prendre la tête de l’Escadron bleu, soit 11 jeunes françaises de la Croix-Rouge chargées de recueillir blessés et rescapés des camps de concentration. Un récit douloureux, mais nécessaire, mis en image récemment par Anne Fontaine dans son film Les Innocentes.

La survivante

Charlotte Delbo compte assurément parmi celles et ceux qui ont su écrire l’indicible. Dans ses ouvrages Aucun de nous ne reviendra (1965), Une connaissance inutile (1970) et Mesure de nos jours (1971), tous les trois rassemblés sous le titre Auschwitz et après, la femme de lettres et résistante raconte sa déportation dans les camps d’Auschwitz-Birkenau et de Ravensbrück. Une œuvre inestimable à aligner aux côtés des témoignages de Primo Levi (Si c’est un homme) ou de Robert Antelme (L’Espèce humaine). Elle y dessine, avec pudeur et sans effusion, l’horreur quotidienne des sinistres camp de la mort. Une horreur restée longtemps invisible ou devant laquelle on a trop longtemps préféré baisser les yeux.

Eichmann a JerusalemL’Occupation au quotidien

Dans Ma petite France, le journaliste d’investigation Pierre Péan déroule la « chronique d’une ville ordinaire sous l’Occupation ». Et plus précisément de sa ville natale, Sablé-sur-Sarthe. En septembre 1939, ses 6000 habitants voient leur quotidien soudain ébranlé par les grondements de la guerre. Pierre Péan nous raconte alors à hauteur d’enfant, depuis le salon de coiffure de ses parents, cette France subitement mobilisée, en exode, occupée, résistante, conciliante, puis libérée… Une histoire dans l’histoire, à la fois personnelle et collective.

La « banalité du mal »

Publié en 1963, étudié, décortiqué et interprété depuis aux quatre coins du monde, Eichmann à Jérusalem s’impose comme le texte le plus connu, mais aussi le plus controversé d’Hannah Arendt, brillante philosophe, politologue et journaliste américaine d’origine juive allemande. On y trouve notamment exposé l’un des concepts majeurs de l’analyse arendtienne, celui de la banalité du mal, faisant de l’organisateur de la « solution finale » un homme finalement « banal », rendant ainsi le « mal » d’autant plus effrayant. Un livre fondateur qui, au-delà des polémiques suscitées, a donné naissance à toute une nouvelle réflexion historique et philosophique autour du génocide des juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Une réflexion salutaire toujours en cours…

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Article rédigé par
Melanie C.
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