Enquête

Les auteurs populaires et la critique font-ils partie du même monde ?

22 février 2023
Par Thomas Louis
Les auteurs populaires et la critique font-ils partie du même monde ?
©Shutterstock/Alexsey

Les auteur·rice·s populaires et la critique sont parfois renvoyé·e·s au statut d’ennemi·e·s, mais qu’en est-il réellement ? Où situer la frontière entre une littérature à succès et un cercle considéré comme « exigeant » ? Enquête autour d’un sujet plus que jamais insaisissable.

Le sujet semble sans contours. Il déploie une palanquée d’interrogations à chaque début de réponse effleuré. On oppose parfois les livres « populaires » à la critique littéraire. Mais pour commencer, sait-on réellement ce qui définit un auteur·rice « populaire » ? Si ce label cache plusieurs interprétations, on ne peut que constater que ces plumes réunissent un public vaste et éclectique. Trop éclectique pour la critique ? Et puis, qu’est-ce qui définit un livre « populaire » ? Faut-il réellement construire un barrage entre deux clans qui font partie du même monde ? Le sujet est sans contours, oui, mais il a le mérite de soulever quelques réflexions.

La littérature populaire, un concept flou

C’est un fait : dans le paysage littéraire contemporain, il y a des écrivains qui vendent plus que d’autres. Chaque année, le classement mis en lumière par l’institut de statistiques GfK et publié par Le Figaro nous le montre. En 2022, Guillaume Musso était, pour la onzième année consécutive, en tête des auteur·rice·s les plus lus de France, suivi par Joël Dicker, Virginie Grimaldi et Pierre Lemaitre. En observant la liste des noms, on pourrait être tenté de se demander de quelle manière se construisent ces succès ébouriffants, qui n’ont pas tous la même trajectoire.

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Car oui, il est probablement capital de ne pas mettre tous·tes les auteur·rice·s « populaires » dans le même panier. En premier lieu, il faut rappeler qu’un thriller comme un roman psychologique peuvent tous les deux se voir attribuer le qualificatif, sans toutefois correspondre au même lectorat. Le label « populaire » déploierait alors différentes réalités. Toutefois, un élément rassemble celles et ceux que l’on aime appeler « populaires » : ils contribuent à faire vivre le marché du livre.

Alors y a-t-il malgré tout des codes pour figurer parmi les meilleures ventes ? L’écrivain Michel Bussi (Un avion sans elle, Nymphéas noirs, Trois vies par semaine), bien habitué du classement GfK – il figurait à la deuxième place dans le classement 2020 –, note un point essentiel : la fidélité de ses lecteurs et de ses lectrices. En effet, on ne peut que constater que, parmi les auteur·rice·s les plus populaires, on ne retrouve que très peu d’auteur·rice·s « du moment ». Chacun et chacune parvient à organiser une régularité dans le succès en fidélisant un lectorat.

Une communauté comme un socle, qui se complète de lecteur·rice·s dont les contours sont, pour Michel Bussi, plus flous : « J’ai coutume de dire qu’il y a trois niveaux de lecteurs : les lecteurs occasionnels [qui ne suivent pas nécessairement l’auteur ou l’autrice, ndlr], les lecteurs relativement réguliers, et les fans absolus, qui ont tout lu, et qui n’attendront pas la sortie du format poche. »

Cette dernière catégorie permet à Michel Bussi d’affirmer « qu’on ne peut pas tenir sur la durée sans avoir un cercle de fans absolus, ceux pour qui [on est] l’auteur numéro 1 ». L’écrivain précise également que « si les ventes retombent au bout de deux ou trois livres, l’auteur tombe un peu dans l’oubli, alors que s’il tient, il y a plutôt des papiers dans des grands journaux, des portraits, etc. L’auteur s’installe ». Serait-ce là un premier élément de compréhension dans le rapport qu’entretient la critique avec les auteur·rice·s populaires ?

Les romans de Michel Bussi se vendent à des millions d’exemplaires.©Philippe Quaisse/Presses de la Cité

Pour évoquer la potentielle frontière qui existe entre une littérature « populaire » et la critique en France, il pourrait également être important de mentionner l’importance de la communication. Au sein d’une maison d’édition, certains noms font figure de socle pour assurer la pérennité financière de la structure éditoriale. C’est la raison pour laquelle, lors de la sortie d’un nouveau livre, beaucoup misent sur un affichage massif, de l’arrière des bus en passant par les publicités radiophoniques. Une logique commerciale qui s’impose parfois comme un dénominateur commun lorsqu’on parle de livres populaires, et qui semble être un mécanisme que les livres davantage mis en lumière par la critique connaissent moins. Et, pour toucher un public le plus large possible, quelle que soit l’origine, dans un but (pas uniquement) de divertissement, les réseaux sociaux ont aussi un rôle à jouer.

Une communauté puissante qui n’a besoin de personne ?

Comment les auteurices et auteurs populaires réussissent-ils à se forger une communauté de fidèles, quitte à défier l’absence de considération critique au départ ? Aujourd’hui, peut-être y a-t-il quelque chose à creuser du côté des réseaux sociaux. En décembre 2022, le livre de Virginie Grimaldi, Il est grand temps de rallumer les étoiles (Fayard) a été élu « livre favori des Français » après une consultation menée par France TV auprès de 100 000 internautes. L’émission, adaptée du format anglais The Big Read (sur BBC Two), a permis de consacrer une autrice ultrapopulaire en librairie, mais également sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, cela fait écho à la carrière en forme de phénomène de Coleen Hoover, l’autrice américaine qui enchaîne les succès, à qui l’on doit récemment À tout jamais (2023, Hugo Roman).

Cette dernière est soutenue par une communauté surpuissante – notamment sur TikTok – et ne semble avoir besoin d’aucune presse pour construire son succès. Pour François Coune, créateur de contenu belge sur le compte Instagram @livraisondemots (suivi par plus de 50 000 personnes), la proximité de certains auteur·rice·s sur la toile est à prendre en considération lorsqu’on se penche sur leur succès : « On le voit directement à l’annonce d’un nouveau livre à paraître, ou lors de la révélation d’une couverture du prochain livre. Généralement, ces auteurs sont eux-mêmes très actifs, partagent beaucoup, quitte à dévoiler parfois leur vie plus privée, pour le plus grand bonheur de leur lectorat. »

À tout jamais est le dernier roman de Colleen Hoover. ©Hugo & Cie

Une identification qui n’est pas toujours compatible avec ce que la critique représente, et dont les retombées sont souvent plus directes. Toutefois, la recette, au-delà de ne pas être magique, n’est pas commune à tous les écrivains et écrivaines. Michel Bussi, en plus de ne pas être dans « une logique de communauté », laisse le soin à sa maison d’édition de s’occuper de ses réseaux sociaux. Et s’il a bien conscience que « certains auteurs et autrices cultivent beaucoup cette proximité avec une communauté », il précise : « En règle générale, je crois que les auteurs de polar [dont il fait partie, ndlr] le font un peu moins. » Pour lui, l’œuvre doit rester au centre : « Je me sens très peu à l’aise avec la relation communautaire. Je considère que c’est le livre qui compte et pas la relation qu’on entretient avec les lecteurs. »

C’est aussi la raison pour laquelle il entretient le lien avec ses lecteur·rice·s à travers les nombreuses signatures et autres salons qu’il écume à travers l’Hexagone, toujours porté par l’idée d’être redevable à celles et ceux qui font son succès, au-delà du lectorat : « Il y a des gens qui se battent pour mes livres, des libraires qui les vendent, des salons qui les mettent en lumière, etc. » On ne peut donc pas négliger le fait qu’entre un·e auteur·rice populaire et son lectorat, le lien semble plus que jamais solide, quelle que soit la forme qu’il prend. Un lien qui entretiendrait l’image de ne pas avoir besoin de critique pour faire vivre ses ouvrages en librairie ?

Littérature populaire vs critique : quelle frontière ?

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Au contraire d’ouvrages considérés comme plus exigeants, le livre populaire est souvent considéré dans l’imaginaire collectif comme un objet de vente à part entière, capable de faire tourner une machine éditoriale. Des livres qui se vendent sur un simple nom, parfois même au-delà de leur contenu. C’est donc tout naturellement en librairie que le constat peut être fait.

Pour Olivier l’Hostis, gérant de la librairie L’Esperluète à Chartres : « Il y a deux sortes de fortes ventes : les titres fortement marquetés (ou prescrits par le scolaire) qui ne dépendent pas de nous, et nos coups de cœur. » Parmi les trois meilleures ventes de la librairie pour le mois de janvier 2023, figure un titre prescrit par le scolaire et deux coups de cœur de l’équipe. En première place : Le Silence et la Colère, de Pierre Lemaitre (Calmann-Lévy). Un titre et un auteur qui permettent de faire le pont entre les livres « populaires » et la critique littéraire. Car oui, après avoir obtenu le prix Goncourt (ou l’idée que l’on pourrait se faire d’un symbole d’exigence littéraire) en 2013 pour Au revoir là-haut (Albin Michel), Pierre Lemaitre continue de caracoler en tête des ventes dix ans plus tard.

Pierre Lemaitre signe en cette rentrée littéraire Le Silence et la Colère. ©Bruno Levy

Alors y a-t-il des codes aux romans populaires ? Si la réponse semble évidemment pencher vers la négative, il est toujours intéressant d’en saisir les contours. Pour Olivier l’Hostis, la grande force des romans populaires, « outre la publicité dont ils font l’objet, est certainement la facilité de lecture qu’ils proposent et leur permet de s’adresser à un large public ». Du roman plus feel good à l’épopée historique, le point commun serait donc l’absence de complexité au moment de s’y plonger ?

François Coune complète : « Ce qui revient très souvent, et que je retrouve aussi à travers ces livres de ces auteurs, c’est qu’ils sont accessibles, qu’ils suscitent beaucoup d’émotions, que l’identification est immédiate, que les personnages sont attachants et que les thèmes traversés sont souvent difficiles et abordés avec une certaine légèreté. Que ces livres procurent beaucoup de bien. » Une universalité qui ouvrirait le champ aux adaptations sur d’autres formats et qui participerait naturellement à la popularité de la plume qui en est à l’origine. Le tout, sans intervention de la critique.

Mais tout ceci fait-il un livre que la critique ignore ? Précisément pas, et l’exemple de Pierre Lemaitre – à la fois populaire et remarqué par les cercles littéraires – est flagrant. C’est aussi la raison pour laquelle la frontière entre les catégories pourrait devenir obsolète. Certains professionnels comme Olivier l’Hostis se dressent contre l’idée de catégoriser les livres : « Entre populaire et moins accessible, il s’agit plutôt d’un continuum. Par ailleurs, nous ne sommes pas des algorithmes, alors nous faisons tout l’inverse d’enfermer les gens dans des normes de lecture. »

François Coune complète en déclarant que l’étiquette est un concept très français. « Selon moi, il n’y a pas un type de littérature mais de la littérature […] Je considère que si ces (très bons) livres peuvent amener les gens en librairies et vers d’autres livres aussi, c’est un véritable bonheur autour du plus bel objet du monde : le livre. Non ? Je ne sais pas s’il y a vraiment des codes. Sinon, pourquoi Julien Sandrel me surprend à chaque sortie ? Pourquoi Virginie Grimaldi ne me lasse pas ? »

Michel Bussi, de son côté, imagine une recette pour qu’un roman devienne populaire : « À la fois, il faut que ça soit un peu décalé par rapport à l’offre habituelle pour que le roman se distingue, apporte quelque chose de nouveau à quelque chose de très codé (comme le polar), tout en étant suffisant mainstream pour plaire. […] C’est un équilibre assez subtil que les lecteurs, eux, repèrent. » Car, à la fin, c’est bel et bien elles et eux qui décident, isolément de toute critique. C’est aussi la raison pour laquelle le passage en format poche a, selon lui, un « effet démultiplicateur » dans l’acquisition de nouveaux·elles lecteur·rice·s.

Pourtant, qu’il s’agisse d’articles ou de prix littéraires, la critique, notamment dans les premières années, semble avoir une importance considérable à bien des égards. Par ailleurs, il existe aujourd’hui des critiques qui axent leur travail sur les plumes « populaires ». Mais quel est leur rôle concret dans la carrière d’un·e auteur·rice ?

Littérature populaire : l’influence de la critique journalistique

Parler du rapport entre la critique et les auteur·rice·s populaires revient à parler de l’œuf ou de la poule : qui était là en premier ? Il convient d’abord de définir ce que l’on appelle « la critique ». La presse ? Les organisations littéraires ? Les prix ? Les sites de lecteurs et de lectrices (« Aussi puissants que les articles de presse » pour Michel Bussi) ? Pour Olivier L’Hostis, la critique est un terme large : « Les articles de presse ou les prix ne relevant pas forcément de la critique. La critique, au sens du discours distant sur un livre, n’est par ailleurs pas nécessairement prescriptrice. En fait, on constate même que la critique a souvent la dent dure vis-à -vis des livres populaires, ce qui ne joue aucun rôle dans les ventes (ou la mévente) de ces mêmes livres. Il faudrait au moins que le lectorat des critiques et celui des livres populaires soit le même, et ça n’est pas certain. » Cela reviendrait alors à affirmer qu’un auteur populaire peut « se suffire à lui-même » et entretenir le cercle vertueux qu’il a lui-même construit avec sa communauté de lecteurs et de lectrices.

D’un autre côté, il semble évident d’affirmer que la presse a un rôle informatif, qui permet d’annoncer la sortie d’un livre, en plus d’en parler de façon plus poussée. Toutefois, Michel Bussi ne pense pas avoir besoin de cette critique-ci pour exister : « Je ne pense pas que les gens vont se mobiliser parce qu’ils ont lu un article. » Il nuance en précisant que « les grands articles de journaux sont importants pour installer un auteur […], mais je ne pense pas que ça joue vraiment sur les ventes. Peut-être même que c’est parfois contre-productif, parce que quand on commence à être considéré comme un auteur qui est invité à La Grande librairie, on ne va plus être complètement l’auteur populaire. »

Et si des exemples (comme Pierre Lemaitre ou encore Anne Berest, avec La Carte postale qui, en plus d’avoir été un grand succès de librairie, a été couronné par le prix Renaudot des lycéens, le Grand Prix des lectrices ELLE, le Prix des étudiants de sciences, ou le premier prix Goncourt américain) contredisent ce point, François Coune évoque en parallèle « un certain snobisme encore très présent ; mais les choses sont progressivement en train de changer… et heureusement ! »

La Carte postale, d’Anne Berest. ©Grasset

Michel Bussi conclut en disant qu’à la fin, il est « difficile de déterminer ce qui fait qu’un livre plus difficile va basculer sur un énorme succès populaire ». Il évoque les adaptations d’un livre à la télévision ou au cinéma, qui font « que l’auteur devient un nom connu des journalistes, y compris non littéraires. À ce moment-là, on devient plus qu’un écrivain ». Toutefois, ce cas de figure n’est pas commun à toutes les plumes. Une absence de règle absolue pour une question qui semble donc insoluble, ou presque. Peut-être que la réponse se trouve du côté des prix littéraires… ?

Auteur·rice·s populaires et prix littéraires : où en est-on ?

On le sait, la France est un pays de lecteurs et de lectrices, et la période de la rentrée littéraire (qui commence fin août) le symbolise parfaitement. Une période qui regorge de prix et de distinctions en tous genres (le prix Goncourt en première position), qui voient rarement les plumes catégorisées « populaires » être mises en avant, ne serait-ce que par les maisons d’édition. Pour François Coune, « la grande majorité des livres de ces auteur·rice·s sortent un peu avant les vacances d’été et ne sont que très rarement en rayon au moment de la rentrée littéraire ». Est-ce à dire que la critique est hermétique aux livres populaires ? Que les auteur·rice·s populaires n’ont pas besoin de prix littéraires ? Quels seraient alors les critères qui définiraient cette frontière ?

Si, dans une première lecture, les prix symbolisent un certain prestige littéraire, ils ne font pas nécessairement mieux vendre, d’après Olivier L’Hostis. Certes, ils ont une importance dans la vie de sa librairie, « mais ça reste relatif et de durée brève, si nous ne les portons pas plus que ça, ils appartiennent à la catégorie fortement marquetée, non ? »

Pour Michel Bussi, la question des prix littéraires est ambiguë, « parce que les seuls prix littéraires dont les médias parlent vraiment, c’est le Goncourt et un peu le Renaudot ». Pour l’écrivain d’Un avion sans elle et de Nymphéas noirs, « c’est paradoxal, parce que le Goncourt reste une valeur marchande énorme. Mais, d’un autre côté, les seuls écrivains qui font vraiment une carrière à partir d’un Goncourt sont celles et ceux qui ont une capacité à être des écrivains populaires. Les seuls Goncourt dont on se souvient peuvent être cités sur les doigts de la main, et tous l’ont eu en masquant le fait qu’ils avaient une âme d’écrivain populaire et un goût de raconter des histoires, en se mettant à la place des lecteurs. »

©Shutterstock/Yulia Grigoryeva

En remettant au centre la place de lecteur·rice, Michel Bussi précise également qu’il est « un enfant des prix » : « Si je n’avais pas eu les prix littéraires au départ, je n’aurais pas fait ma carrière. » Car oui, en parallèle des prix très « littéraires », il existe en France un très grand nombre de distinctions. En 2021, LH Le Magazine recensait pas moins de 1 700 prix dans sa base de données. Ces derniers ne sont pas toujours incarnés par une « critique », mais aussi par des lecteurs et lectrices, ou encore par des libraires.

Michel Bussi, lauréat du prix Maison de la presse 2012 pour Un avion sans elle (Presses de la Cité) indique, à propos de ce prix de libraires, qu’il « y a eu un avant et un après, très clairement ». Ce type de prix, qui incarne un « compromis entre la satisfaction littéraire et le livre qui va séduire le plus grand nombre », compte parmi ses lauréats de grands noms qui font vivre la littérature française aujourd’hui : d’Olivier Norek à Agnès Ledig, en passant par Daniel Pennac, Pierre Assouline ou Philippe Besson. Il précise également : « Il y a d’ailleurs sans doute plus de noms connus qui ont été découverts par le prix Maison de la presse que par le prix Goncourt. »

L’importance de ces prix est, pour Michel Bussi, capitale. Lui qui évolue dans l’univers du polar, précise que le nombre de prix de lecteur·rice·s en salons littéraires est très important : « Ça permet de faire un vrai tri […] presque toujours, les auteurs de polar aujourd’hui connus ont commencé en collectionnant les prix [de lecteurs, ndlr]. »

Et après ? « Par la suite, le bouche-à-oreille fait son travail et donne une notoriété. » Une sorte de cocon parallèle, exempt de l’instance de la critique, où les auteur·rice·s et les lecteur·rice·s dialogueraient entre eux. Et au fond, c’est d’abord de ça dont il est question lorsqu’on parle d’un livre : le dialogue entre deux imaginaires, qui communiquent sans frontières.

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