Sa vente au prix spectaculaire de 2,9 millions de dollars a été l’un des coups d’éclat qui ont mis les NFT sur le devant de la scène médiatique. Depuis, l’acquéreur du NFT du tout premier tweet essaie de le revendre, sans succès.
« Qui sait combien le premier tweet de l’histoire vaudra dans cinquante ans ? » avait déclaré le milliardaire Sina Estavi à la BBC en mars 2021 pour justifier son investissement, jusqu’à qualifier le tweet de « Mona Lisa » et de « morceau d’histoire de l’humanité ». Pourtant, un an plus tard, sa revente n’intéresse personne.
De 2,9 millions… à 1100 dollars
En avril 2022, Sina Estavi a essayé de revendre le NFT pour 48 millions de dollars en promettant que la moitié du montant serait reversé à des associations caritatives. Malheureusement pour lui, personne ne s’est vraiment bousculé pour participer aux enchères et elles n’ont atteint que 30 000 dollars. Il avait donc décidé de refuser les offres et de prolonger la vente.
Deux mois plus tard, sur la page OpenSea de la vente aux enchères, l’offre la plus haute ne s’élève qu’à 1100 dollars, largement au-dessus des autres qui se situent aux alentours d’une vingtaine de dollars. Cette offre expirant dans trois jours, il est possible que les enchères redescendent.
Moment difficile pour le marché des NFT
L’échec de la vente n’est pas si surprenant, dans la mesure où plus de 80% des acheteurs de NFT le font avant tout pour gagner de l’argent et investir plusieurs millions de dollars dans un produit spéculatif est très risqué. De plus, le NFT de ce tweet ne donne pas d’avantages particuliers à son propriétaire comme les Bored Apes ou l’achat d’immobilier virtuel dans le metaverse.
Avec le cryptocrash, le prix des NFT s’est globalement effondré aussi, y compris pour les collections les plus populaires. Ainsi, même les Bored Apes ont perdu 50% de leur valeur en ether et 80% en dollars. Alors que le prix plancher pour obtenir l’un de ces singes était encore de 430 000 dollars début mai, il n’était « que » de 86 000 dollars le 13 juin. Comme d’habitude, la communauté crypto préfère voir le bon côté des choses : pour ceux qui aiment faire de la spéculation, rien de tel qu’une baisse historique pour investir. À condition que le cours remonte.
