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Test Labo de l’Oppo Reno2 : une prestation globalement équilibrée

05 décembre 2019
Par Sofian Nouira, Laure Renouard, Jean-Charles Frelier
Test Labo de l'Oppo Reno2 : une prestation globalement équilibrée

En résumé

Note LABOFNAC

Le Reno2 se trouve face à une féroce concurrence à sa sortie. Il possède toutefois quelques atouts de taille qui le démarquent du lot. À commencer par son très bel écran qui offre à la fois un rendu très correct et qui n’est gâché par aucune encoche. On apprécie aussi le design sobre et réussi, l’autonomie solide, l’excellente captation du réseau téléphonique ou encore la navigation fluide dans les menus ainsi que la capacité à faire tourner parfaitement les jeux les plus gourmands. Dommage que la fonction photo ne soit pas à la hauteur du reste. En effet, si le module principal s’en tire globalement assez bien, le rendu du téléobjectif et la prestation en basse luminosité s’avèrent perfectibles. Malgré cela, le Reno2 reste un smartphone très équilibré, dont les qualités l’emportent assez largement sur les défauts… à condition de ne pas avoir d’attentes démesurées pour les prises de vue.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Le design et la qualité de fabrication
  • L'autonomie
  • La captation du réseau
  • Le rendu de l'écran
Les moins
  • La fonction photo, perfectible

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Photo
Cette note reflète la performance de l'appareil à produire des clichés de qualité
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone
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Notre test détaillé

Après des premiers pas un peu timides en France, Oppo semble avoir trouvé son rythme de croisière avec la gamme Reno. Le fabricant dégaine déjà un Reno2, que nous avons pu tester en long, en large et en travers. Que vaut-il au quotidien ? La réponse au bout du test.

Il y a six mois à peine, Oppo officialisait les Reno et Reno 10x. Le constructeur semble ne pas vouloir perdre de temps puisqu’il dévoile d’ores et déjà le Reno2, une mise à jour significative du premier cité. Le nouveau propose en effet une fiche technique très intéressante, dont voici les principaux éléments :

– Ecran AMOLED de 6,5 pouces (Full HD+) protégé en Gorilla Glass 6
– Snapdragon 730G, optimisé pour le gaming
– 8 Go RAM / 256 Go extensible
– Quadruple module photo : principal de 48 mégapixels (Sony IMX586) f/1.7 ; ultra grand-angle : 8 mégapixels, f/2.2 ; zoom hybride x5 : 13 mégapixels, f/2.4 ; bokeh/Portrait: 2 mégapixels, f/2,4
– Caméra frontale de 16 mégapixels (f/2.0) dissimulée dans un « aileron de requin »
– Batterie de 4000 mAh compatible charge rapide VOOC 3.0

Le nouveau smartphone d’Oppo est également résistant aux éclaboussures et à la poussière, mais il n’est pas étanche. Il dispose d’un lecteur d’empreinte optique sous l’écran de dernière génération et l’ensemble tourne sous Android 9.0 Pie avec ColorOS 6.1.

Enfin, notez que la boite dans laquelle est livré l’appareil comprend aussi une coque de très bonne facture et un bloc d’alimentation compatible avec la charge rapide.

L’ergonomie et le design

Oppo Reno 2

© Oppo

Oppo a été l’un des premiers constructeurs à s’affranchir de l’encoche, de manière assez spectaculaire qui plus est, avec le Find X. Depuis, le fabricant propose régulièrement des smartphones sans encoche, notamment avec le système de l’aileron. C’est justement lui qui est ici utilisé. Le Reno2 propose donc un grand écran sans aucune encoche disgracieuse. Avec des bordures d’écran très fines qui plus est. La face avant est donc épurée à l’extrême puisqu’elle n’est quasiment constituée que de l’afficheur. Elle occupe en effet un peu plus de 93 % de la face avant. Un score qui reste impressionnant même à une époque où les afficheurs de la concurrence tendent à dévorer toujours plus les faces avant des smartphones.

Oppo Reno 2

© LaboFnac

Côté préhension, le Reno 2 se montre relativement compact au regard de la taille de son écran, avec des dimensions de 160 x 74,3 x 9,5 mm. Néanmoins, il reste sans surprise assez compliqué à utiliser à une seule main. On notera tout de même que son ratio 20:9 lui permet de proposer une largeur raisonnable, qui facilite sa manipulation, même pour les mains les moins grandes. Enfin, avec 189 g sur la balance, il se montre parfaitement équilibré.

L’écran

Oppo Reno 2

© LaboFnac

Vu de face, le Reno2 a bien peu changé depuis le premier Reno. Et pour cause : son aîné était dépourvu d’encoche grâce à l’emploi d’un “aileron” cachant son appareil photo. Dans des dimensions pratiquement identiques, le smartphone qui nous intéresse ici emporte une dalle AMOLED de 6,5 pouces (contre 6,4 pouces) affichant 2400 x 1080 pixels. Son ratio, légèrement plus étiré, passe de 19,5:9 à 20:9. Cette dalle voit même ses bordures s’affiner, puisque son taux d’occupation atteint désormais 89 % de la façade du mobile, contre 86 % pour celle du premier Reno. Sa résolution est pratiquement identique, à 399 ppp, garantissant une très bonne lisibilité.

Oppo Reno 2 gamut

© LaboFnac

Le successeur du Reno bénéficie d’améliorations touchant tous les critères mesurés par notre Labo. Il se bonifie pour commencer au rayon de la colorimétrie qui, avec son réglage par défaut, est nettement plus juste et moins saturée. Les dérives marquées repérées dans le rouge et le vert sont bien moindres, et le bleu reste très fidèlement restitué. Le delta u’v’ moyen que nous avons relevé est sans appel : de 0,019, il passe à 0,009. Notez tout de même que le smartphone offre, dans les paramètres de Color OS, quelques réglages supplémentaires permettant d’opter pour un rendu plus ou moins vif des couleurs, et pour une température plus chaude ou plus froide.

Oppo Reno 2 interface écran

© Capture d’écran / LaboFnac

Comme bien souvent, les dégradés ne sont pas idéaux, mais le gamma du Reno2 est meilleur que celui de son aîné. Son contraste fait lui aussi un bond en avant : les 445:5 du Reno cèdent leur place à un taux de 622:5 (à 17 bits). Un excellent score rivalisant avec les résultats de modèles à des tarifs nettement plus élevés.

Oppo Reno 2 directivité

© LaboFnac

Terminons par le dernier point fort de ce Reno2 : les angles de vue, encore plus généreux que ceux du Reno. Pour une luminosité mesurée à 241 cd/m2 de face, on mesure toujours 217 cd/m2 à 15°, et 165 cd/m2 à 30°. À 45°, 104 cd/m2 sont relevés, ce qui garantit une bonne lisibilité même sans pousser la luminosité de l’écran à son maximum.

Fidelité des couleurs
8.3
Contraste et progressivité
10
Directivité
8
Densite des pixels
6

L’interface utilisateur

Comme toujours, Oppo a plaqué sa propre interface utilisateur sur le système d’exploitation Android, ici présent en version 9 (Pie). C’est donc ColorOS 6.1 qui vous accueillera lorsque vous allumerez le smartphone. Cette interface s’améliore de version en version, de sorte qu’il n’y a plus grand-chose à lui reprocher avec cette sixième itération. Si elle ne se montre pas très innovante, elle délivre une prestation convaincante, Oppo ayant gommé tous les points de frustration des précédentes versions de l’interface. Elle se montre à la fois complète et efficace. Il est ainsi possible de choisir de laisser le tiroir d’applications ou pas, de changer le thème et on apprécie le design général, avec des zones claires et intelligibles pour les notifications et les paramètres.

Oppo Reno 2

© LaboFnac

Les performances

D’une génération à l’autre, Oppo a évidemment prévu une mise à jour hardware concernant le chipset inclus à son smartphone. Le Qualcomm Snapdragon 710 cède donc sa place à un Snapdragon 730G gravé en 8 nm. Cette déclinaison G (gaming) du chipset est pourvue de huit cœurs Kryo 470, dont deux Gold à 2,2 GHz et six Silver à 1,8 GHz, mais aussi d’un GPU Adreno 618. Cette puce est flanquée de 8 Go de mémoire vive, à l’instar de bien des smartphones très haut de gamme. N’oublions pas un espace de stockage de 128 Go, cette fois extensible par le biais d’une carte microSD, quand le Reno en était dépourvu.

Correct sans particulièrement exceller, le Reno2 offre largement la puissance nécessaire aux usages du quotidien et permet de jouer avec un confort tout à fait satisfaisant.

Nos essais en Labo montrent que le smartphone, soumis à notre habituel test JavaScript, est capable d’afficher 10 fps au mieux (100 ms), c’est-à-dire lorsqu’il est soumis à des processus très légers. Ce score est divisé en deux dès notre deuxième palier (processus ordinaires), qui fait tomber le nombre d’images affichées par seconde à 5, pour un temps de réponse de 207 ms. Cette baisse se confirme aux paliers suivants, où nous avons relevé 3, puis 2 fps à nos niveaux d’exigence les plus élevés (temps de réponse de 310 et 419 ms). Des résultats sensiblement meilleurs que ceux du premier Reno.

La photo et la vidéo

Oppo Reno2

© LaboFnac

Le Reno2 n’échappe à pas à la tendance actuelle, qui voit le nombre de modules photo au dos des smartphones augmenter considérablement. Et de fait, il dispose de quatre modules pour quatre usages, à savoir :

– Grand angle : capteur de 48 Mpx, taille du capteur de 1/2.0″, taille des pixels de 0,8 µm ; ouverture f/1,7, longueur focale 25,8 mm

– Téléobjectif : capteur de 13 Mpx, taille du capteur de 1/3,4″, taille des pixels de 1.0 µm, ouverture focale f/2,4, longueur focale 57,5 mm

– Ultra grand-angle (116°) : capteur de 8 Mpx, taille du capteur de 1/3,2″, taille des pixels de 1,4 µm, ouverture f/2,2, longueur focale 18,4 mm

– Capteur de profondeur (bokeh) : capteur de 2 Mpx, taille du capteur de 1/5,0″, taille des pixels de 1,75 µm, ouverture f/2,4, longueur focale 23,9 mm

Les résultats sont dans l’ensemble corrects, mais peinent à équivaloir ceux du premier Reno. Le module principal, qui livre des clichés finaux de 12 Mpx via la technique du pixel binning agrégeant les pixels quatre par quatre, offre une excellente résolution tant au centre que sur les côtés de l’image, et autorise des recadrages généreux. L’optique fournit elle aussi de bons résultats, si l’on excepte une légère aberration chromatique. Toutefois, on note une sensibilité moyenne, qui se traduit par une difficulté de l’appareil à restituer les détails des images lorsque la luminosité baisse. Cette sensibilité se fait franchement médiocre lorsque l’on fait appel au zoom 2x que propose également le mobile. Dans cette configuration d’ailleurs, quelques problèmes sont à relever en termes de résolution, un manque flagrant d’homogénéité et des possibilités de recadrage trop limitées étant visibles.

Oppo Reno 2

© LaboFnac

Oppo Reno 2

© LaboFnac

Quant à l’appareil frontal du Reno2, rappelons qu’il se cache dans un module motorisé au format “aileron de requin” dont la sortie est très rapide. Les résultats, toutefois, sont très insuffisants, malgré l’emploi d’un capteur de 16 Mpx couplé à une optique ouvrant à f/2.0. La résolution est faible et la restitution des détails manque cruellement de précision. Dommage.

Oppo Reno 2

© Oppo

Les possibilités offertes par l’ultra grand-angle sont quant à elles intéressantes, notamment pour la photographie de paysage. Un mode portrait, soutenu par le module de 2 Mpx, est également de la partie. Comme bien souvent, il permet d’obtenir des flous d’arrière-plan plutôt esthétiques, avec toutefois quelques ratés à prévoir occasionnellement.

Notez qu’en vidéo, le Reno2 permet la capture en 4K à 30 fps, ainsi que la réalisation de courts clips en slow-motion.

Le rendu audio

Le Reno2 conserve la prise jack qui fait défaut à tant de smartphones, toutes fourchettes tarifaires confondues. Une bonne nouvelle donc pour ceux qui ne sont pas équipés d’un casque Bluetooth. L’appareil est en outre pourvu d’un haut-parleur mono un peu moins satisfaisant que celui du Reno. Les basses n’apparaissent qu’au-delà de 400 Hz, et les aigus s’effacent dès 4 kHz. Les médiums ont le mérite d’être mis à l’honneur, ce qui reste pratique dans le cadre de conversations sur haut-parleur. Pour le reste, on recommande d’investir dans un casque digne de ce nom.

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac
Qualité audio
5.8

La qualité de réception (performances radio)

Le Reno2 est compatible avec l’ensemble des fréquences 4G exploitées dans l’Hexagone, et offre de très bonnes performances d’ensemble, sans lacune spécifique à relever. En LTE donc, il faut d’abord noter l’excellence de ses résultats sur les bandes 1, 3, 7 et 20 où les débits et la sensibilité sont élevés, tandis que la directivité est faible. Seule la bande 28, peu utilisée (725 MHz) fait exception, les débits étant plus faibles. Nous avons en outre mesuré au sein de notre cage de Faraday de très bons résultats en 3G et en 2G, malgré un peu de directivité à relever sur la bande GSM 900. Bref, le Reno2 constitue un smartphone fiable pour qui cherche un modèle lui permettant d’être joignable et connecté, quelle que soit la couverture réseau disponible.

L’autonomie

La capacité de la batterie du Reno2 a été légèrement revue à la hausse d’une génération à l’autre : les 3765 mAh du Reno sont remplacés par un accumulateur de 4000 mAh. Il est comme son prédécesseur compatible avec la charge VOOC 3.0 qui lui permet de limiter le temps de charge à 1h32 (mesure de 0 à 100 % réalisée en Labo avec le chargeur d’origine), soit deux minutes de plus qu’il n’en faut au Reno, dont la batterie est plus petite. Côté autonomie, notre test Web a permis de l’établir à 11h21 avant extinction complète. Une bonne performance qui permet d’espérer tenir une vraie journée loin de toute prise de courant, et un peu plus pour les plus économes.

Conclusion

Note LABOFNAC

Le Reno2 se trouve face à une féroce concurrence à sa sortie. Il possède toutefois quelques atouts de taille qui le démarquent du lot. À commencer par son très bel écran qui offre à la fois un rendu très correct et qui n’est gâché par aucune encoche. On apprécie aussi le design sobre et réussi, l’autonomie solide, l’excellente captation du réseau téléphonique ou encore la navigation fluide dans les menus ainsi que la capacité à faire tourner parfaitement les jeux les plus gourmands. Dommage que la fonction photo ne soit pas à la hauteur du reste. En effet, si le module principal s’en tire globalement assez bien, le rendu du téléobjectif et la prestation en basse luminosité s’avèrent perfectibles. Malgré cela, le Reno2 reste un smartphone très équilibré, dont les qualités l’emportent assez largement sur les défauts… à condition de ne pas avoir d’attentes démesurées pour les prises de vue.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Photo
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio

L’avis des clients Fnac

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La note des clients Fnac 4.5 (64 avis)
Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste
Jean-Charles Frelier
Jean-Charles Frelier
Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
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