En résumé
En passant sur Switch, Dragon Ball Xenoverse 2 n’a rien perdu de ses qualités de vitesse et de brutalité. Les joueurs prêts à empiler les combats seuls ou en ligne pour le simple plaisir de faire progresser leur avatar auront donc d’excellentes raisons de se pencher sur son cas, d’autant que le portage s’avère plutôt soigné dans l’ensemble. Le principal regret vient de son contenu, identique à celui des autres versions, alors que les jeux qui arrivent tardivement sur la console de Nintendo ont généralement l’élégance de débarquer en offrant au moins une partie de leurs DLC.
Note technique
Les plus et les moins
- Des combats dignes du dessin animé, vifs et pleins d’impact
- Le plaisir de créer le personnage de ses rêves
- Une grosse durée de vie
- Le jeu en ligne, qui permet de sortir un peu de la routine
- Portage réussi dans l’ensemble
- Un concept qui n’a pas évolué depuis le premier Xenoverse
- Un scénario sensiblement identique aussi
- Du contenu recyclé de ce même premier volet
- Pas très joli avec des choix de couleurs douteux
- Vendu cher et sans les DLC
Notre test détaillé
En attendant l’annonce éventuelle d’un portage du très attendu Dragon Ball FighterZ, les possesseurs de Switch fans de l’œuvre d’Akira Toriyama peuvent patienter en compagnie du sympathique Dragon Ball Xenoverse 2. Si le jeu n’est plus tout jeune et si son concept comme son contenu manquent d’originalité, il demeure une valeur sûre, comme nous allons le voir dans les lignes qui suivent.
Malgré les dizaines de missions et les centaines de combats auxquels on a pu prendre part dans le premier Xenoverse, le cours du temps demeure perturbé et sujet à de nombreuses attaques. Pour éviter que des gens mal intentionnés – toujours incarnés par Mira et Towa, deux personnages créés pour les besoins de différents jeux – ne finissent par changer l’Histoire en aidant les méchants à triompher, cette suite nous demande une nouvelle fois d’endosser le rôle de Policier du Temps afin de faire respecter l’issue des différentes batailles qui ont jalonné la série.
L’ultime guerrier
S’il se charge de nous faire revivre les principaux chapitres qui ont fait la légende de Dragon Ball Z, Xenoverse 2 prend, à l’instar de son aîné, un angle un peu différent. En effet, il n’y est pas question d’incarner directement les Son Goku, Piccolo et autres Yamcha habituels pour faire triompher la justice. Dans sa partie scénarisée, le jeu met en scène un avatar qu’il faudra créer en déterminant race (Humain, Saiyan, Majin, Namek ou alien de type Freezer), sexe, apparence et style de combat (corps-à-corps, distance ou équilibré). Au gré des affrontements et de la montée en niveau qui en découle, le jeu propose ensuite de personnaliser toute sa panoplie de coups. Ce qui permet, d’une certaine manière, de réaliser un véritable rêve de gosse : donner naissance au combattant ultime, capable de balancer aussi bien un Kamehameha qu’un Final Flash.
Brutal comme le dessin animé
Pour donner envie d’aller toujours plus loin dans la customisation, le jeu peut compter sur des combats particulièrement accrocheurs. Le premier volet se montrait déjà abouti en la matière, mais Dragon Ball Xenoverse 2 fait encore mieux en termes de vivacité et d’impact. En effet, il se dégage du jeu une vraie énergie, une vélocité qui renvoie directement au dessin animé et que peu d’adaptations sont parvenues à émuler. Les combos, les boules d’énergie, les téléportations, tout s’enchaîne à une vitesse ahurissante et contribue à rendre l’action particulièrement jouissive.
Pour ne rien gâcher, la prise en main trouve un bon équilibre entre accessibilité et technicité. Si les combos à mains nues ne font pas appel à un sens aiguisé du timing et si les différentes attaques à distance n’imposent aucune manipulation complexe à retenir, le jeu demande tout de même de savoir gérer ses jauges de Ki (utiles pour sortir ses meilleurs attaques) et d’endurance (indispensables pour se téléporter derrière l’adversaire) pour espérer s’en sortir.
Un goût d’épisode 1.5
Dragon Ball Xenoverse 2 prolonge efficacement le plaisir procuré par le premier volet, c’est incontestable. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de le trouver un peu fainéant dans la mesure où il ne prend jamais vraiment de risques. Sur à peu près tous les plans, il se contente en effet d’enrichir et de vaguement améliorer ce qui a été fait dans le premier volet. Le concept Policier du Temps est identique, tout comme certains décors et musiques piochés sans gêne dans le premier volet. L’introduction de personnages tirés des OVA (Thalès, Slugh, Son Gohan du futur, etc.) ne révolutionne pas le scénario. Mais l’on retiendra surtout que la nouvelle ville qui sert de hub entre deux combats s’avère aussi peu accueillante que la précédente.
Celle-ci a beau être plus étendue et compter davantage d’activités (mini-jeux, quêtes secondaires au long cours, personnage emblématiques de la série à trouver pour qu’ils enseignent leurs meilleures techniques), il est toujours aussi peu agréable de s’y balader. Le décor est moche, les PNJ on ne peut plus génériques, les déplacements fastidieux. Rien n’est fait pour donner envie de s’y plonger, surtout qu’on passera le plus clair de notre temps entre les boutiques pour acheter techniques et autres vêtements, et les comptoirs de quêtes annexes, jouables à plusieurs en ligne et particulièrement généreuses en XP.
Un portage radin
Dragon Ball Xenoverse 2 est plaisant, mais laisse un petit goût d’inachevé, et ce n’est pas son portage sur Switch qui nous fera dire le contraire. Outre la réalisation sans éclat (même pour de la console de Nintendo), les choix artistiques douteux (la palette de couleurs, l’architecture de la ville, la tête des PNJ) et le motion gaming totalement gadget, on regrette en effet que le retard avec lequel il débarque et son prix de vente élevé (60 euros, soit le prix d’une nouveauté) ne soient compensés par l’ajout sur la cartouche des différents DLC parus à ce jour. Jaco et Son Goku Black sont bien sélectionnables d’entrée dans le cadre des missions annexes. Mais ceux qui veulent profiter de tout ce que le jeu a à proposer devront en investir dans un season pass vendu 25 euros, ce qui rend l’addition particulièrement salée pour un jeu de son âge.
Conclusion
En passant sur Switch, Dragon Ball Xenoverse 2 n’a rien perdu de ses qualités de vitesse et de brutalité. Les joueurs prêts à empiler les combats seuls ou en ligne pour le simple plaisir de faire progresser leur avatar auront donc d’excellentes raisons de se pencher sur son cas, d’autant que le portage s’avère plutôt soigné dans l’ensemble. Le principal regret vient de son contenu, identique à celui des autres versions, alors que les jeux qui arrivent tardivement sur la console de Nintendo ont généralement l’élégance de débarquer en offrant au moins une partie de leurs DLC.