En résumé
On pourra certes reprocher à la Team Meat de ne pas s’être davantage creusé la tête pour permettre à ce portage Switch de Super Meat Boy de se démarquer, il n’en reste pas moins que la seule injection du mode Course suffit déjà à relancer toute la dimension compétitive et conviviale du soft. Ceux qui connaissent déjà les niveaux sur le bout des doigts y trouveront ainsi l’occasion rêvée de défier leurs adversaires dans des matchs en simultané sur un même écran pour des sessions de jeu enflammées.
Note technique
Les plus et les moins
- La compétition à son paroxysme grâce à l'option Course
- Les Joy-Con largement suffisants pour jouer en duo
- Toujours aussi millimétré, fun, et exigeant
- Plus de 300 niveaux truffés de secrets
- Un mode de difficulté ultime pour les joueurs déjà bien rodés
- Une seule nouveauté vraiment exclusive à cette édition Switch
- Un portage qui reste assez onéreux comparé aux autres versions
Notre test détaillé
Petite session de rattrapage pour les possesseurs de Switch avec la sortie de l’incontournable Super Meat Boy, une valeur sûre de la scène des jeux indé à la sauce die & retry. Une sortie loin d’être anodine puisqu’elle arrive à point nommé pour mettre tout le monde à niveau avant le lancement très attendu de la véritable suite, Super Meat Boy Forever, dans le courant de l’année !
Le Super Meat Boy que la Team Meat nous invite à retrouver sur Switch se révèle certes largement similaire à celui qui avait déjà mis notre habileté à rude épreuve sur PC et consorts. Mais il n’en comporte pas moins une exclusivité intéressante qui risque de faire replonger même ceux qui avaient juré de ne plus jamais y retoucher : une option « Course ». Cette nouveauté non négligeable a pour vocation, comme son nom l’indique assez clairement, de replacer le challenge sous le signe de la compétition en autorisant les face-à-face simultanés sur un même écran.
Un Super Meat Boy enfin « entier »
De l’aveu même des concepteurs du soft, ce mode compétitif avait été envisagé dès le début du développement de Super Meat Boy en 2010, mais l’équipe n’était pas encore parvenue à saisir l’opportunité de le concrétiser. Avec la ressortie du titre sur Switch, l’occasion était trop belle pour faire l’impasse, la console se prêtant parfaitement à ce type de confrontations sur un seul écran. Pas besoin d’investir dans des manettes pro, les Joy-Con suffisent amplement à assurer les matchs en duo de Super Meat Boy grâce à son gameplay légendaire à deux boutons. À deux joueurs, le jeu se scinde verticalement en deux parties, et chacun doit tenter de surmonter les embûches plus rapidement que son adversaire, en essayant surtout de ne pas se laisser déconcentrer par ce qui se passe sur l’écran d’à côté… Une idée qui, dans le cadre d’un titre tel que celui-là, fait des merveilles en termes de fun et d’esprit de compétition, constituant un vrai plus de cette version Switch.
Clair-obscur en option
Il convient d’ailleurs de préciser que cette nouvelle fonctionnalité est accessible sur l’ensemble des modes de jeu, y compris si l’on choisit de suivre le déroulement des chapitres de l’aventure principale dans laquelle notre sympathique bout de viande doit sauver sa dulcinée des griffes du Dr. Fetus. À partir du moment où ils ont déjà été débloqués (en solo ou en duo), tous les stages deviennent accessibles directement via le menu Course qui nous permet ensuite de les classer en plusieurs catégories (blancs, noirs ou blancs et noirs). Un bon moyen de varier la composition des niveaux et la durée de la compétition, sachant que les joueurs peuvent également opter pour une sélection de stages générés aléatoirement.
Tricher ou ne pas tricher ?
Enfin, le sel des parties jouées en mode Course réside aussi dans le fait que la victoire ne découle pas uniquement des skills des deux participants, même si cela reste évidemment l’élément le plus décisif. Les matchs comportent en effet deux données stratégiques à prendre en compte impérativement si l’on veut faire la différence avec un adversaire de niveau à peu près équivalent. La première réside dans la collecte des pansements qui, si elle oblige à effectuer quelques détours dangereux pour mettre la main dessus, permet en contrepartie de zapper les niveaux de son choix pour faire l’impasse sur les stages les plus ardus. Bien sûr, l’usage de cette fonctionnalité reste limité au nombre de pansements obtenus, mais son impact en termes tactiques n’est pas négligeable. L’autre astuce susceptible de creuser fortement l’écart entre les joueurs est bien évidemment le recours (optionnel) aux distorsions, ces fameuses warp zones étant encore le meilleur moyen d’atteindre l’arrivée en un temps record, à condition tout de même de connaître leur emplacement et la manière de les rallier efficacement.
Challenge infini
Si l’implémentation du mode Course dans la recette Super Meat Boy ne suffit pas vraiment à expliquer le tarif actuel de cette version Switch sur l’eShop (14 euros), il est évident que ce chef-d’œuvre de la scène indé n’a pas volé sa réputation d’incontournable. À présent auréolé de cette nouvelle option compétitive en simultané, Super Meat Boy se montre plus fun et addictif que jamais et n’oublie pas non plus les habitués qui pourront s’essayer à un nouveau mode de difficulté supérieur pour un challenge maximal. On notera tout de même l’absence des musiques originales de Danny Baranowsky au profit des compositions déjà retenues à l’occasion du portage PS4 de Super Meat Boy.
Conclusion
On pourra certes reprocher à la Team Meat de ne pas s’être davantage creusé la tête pour permettre à ce portage Switch de Super Meat Boy de se démarquer, il n’en reste pas moins que la seule injection du mode Course suffit déjà à relancer toute la dimension compétitive et conviviale du soft. Ceux qui connaissent déjà les niveaux sur le bout des doigts y trouveront ainsi l’occasion rêvée de défier leurs adversaires dans des matchs en simultané sur un même écran pour des sessions de jeu enflammées.