En résumé
En combinant le fun de Mario Kart 8 aux spécificités de la Switch sans omettre d’opérer quelques ajustement bienvenus, Nintendo a trouvé l’argument imparable pour réunir un maximum de monde autour de sa nouvelle console hybride. Bien que seulement trois ans le séparent de son modèle sur Wii U, Mario Kart 8 Deluxe mérite ainsi davantage que le qualificatif de simple portage et déboule à point nommé pour entraîner la machine dans son sillage doré.
Note technique
Les plus et les moins
- 48 circuits disponibles d'entrée de jeu
- Six pilotes inédits incluant les héros de Splato
- De nouvelles options d'aide au pilotage pour les débutants
- Les doubles objets et autres ajustements de gameplay bienvenus
- Un mode Bataille repensé, plus convaincant que l'original
- Les Grand Prix en 200cc qui décoiffent et restent parfaitement fluides
- Nombreux challenges en ligne jusqu'à 12 participants et en local jusqu'à 8
- L'absence de circuits inédits en Grand Prix pour ceux qui possèdent la version Wii U et ses DLC
- Le frame rate qui passe à 30 fps lors des parties à 4 en écran partagé
Notre test détaillé
Doit-on s’interroger sur les raisons ayant poussé Nintendo à valider le portage de Mario Kart 8 sur Switch trois ans seulement après la sortie de l’original sur Wii U ? Pas vraiment, tant ces raisons apparaissent d’emblée limpides. D’une part, ce portage répond à une logique marketing évidente en dotant le lancement de la Switch d’une des franchises les plus populaires auprès des joueurs. Mais surtout, il offre une session de rattrapage inespérée à tous ceux qui avaient fait l’impasse sur cet épisode sorti en exclu sur Wii U. La Switch disposant d’ores et déjà d’une aura nettement plus attractive que son aînée, le succès de Mario Kart 8 Deluxe était clairement assuré !
Si le manque d’engouement du public pour la Wii U de Nintendo explique en partie les faibles ventes de Mario Kart 8 en regard du reste de la série, le fait de redécouvrir ce titre sur Switch dans une version optimisée révèle tout de même dans quelle mesure cet opus était perfectible. Bien consciente de cet état de fait, l’équipe responsable de cette version Deluxe a donc cherché à faire autre chose que du simple recyclage en injectant au titre les ajustements nécessaires pour convaincre aussi bien les nouveaux venus que les inconditionnels de la série de craquer pour ce remake.
Certes, le contenu de Mario Kart 8 Deluxe ne comporte pas grand-chose de réellement inédit pour ceux qui s’étaient déjà offerts tous les DLC de la version Wii U, notamment en termes de circuits, mais il s’agit sans conteste de l’édition la plus ébouriffante et la plus plaisante à jouer.
Contenu Deluxe ?
DLC payant de Mario Kart 8 sur Wii U, la version Switch s’assure déjà un contenu solide et alléchant. Même sans prendre en compte les pistes inversées du mode Miroir, le jeu rassemble pas moins de 48 circuits extrêmement diversifiés qui ont le mérite d’être tous accessibles d’emblée. Au lieu de distribuer son contenu au compte-gouttes, le titre nous ensevelit ainsi sous une telle avalanche de choix que l’on ne sait plus où donner de la tête. Les 41 pilotes de cette édition comptent d’ailleurs dans leurs rangs six nouvelles têtes, à l’image des Inklings de Splatoon et de quelques affreux bien connus (Bowser Jr., Skelerex et le Roi Boo). Un Mario en or également inédit fait, quant à lui, carrément office de personnage ultime à déverrouiller.
Mais toutes les récompenses ne nous sont pas pour autant servies sur un plateau et, sur le long terme, Mario Kart 8 Deluxe peut toujours compter sur son système de pièces à cumuler au gré des victoires pour débloquer la quantité astronomique d’éléments de customisation destinés à nos engins. Quelles que soient les combinaisons choisies, les courses en 200cc décoiffent d’autant plus que la console profite de son affichage en 1080p et du 60 images par seconde pour s’octroyer une fluidité optimale sur les parties en mode TV, avec toutefois une baisse à 30 fps si l’on joue à quatre en écran splitté.
Conduite accompagnée
Totalement optionnelle, la première nouveauté de cette édition sur le plan de la prise en main s’adresse uniquement aux néophytes. Il s’agit d’une aide au pilotage, activable depuis l’écran de sélection des personnages, qui permet de bénéficier ou non d’une accélération automatique et d’une conduite assistée. L’avantage de l’accélération auto réside dans le fait qu’elle épargne considérablement nos pouces si l’on n’a pas d’autre choix que de jouer avec les Joy-Con. Moins anecdotique, mais nettement plus cheatée, la conduite assistée sera dénoncée par la présence d’une antenne sur votre bolide, mais vous prémunira contre n’importe quelle sortie de piste ou chute dans le vide. Quoi qu’on en pense, cette fonctionnalité reste sans doute le meilleur moyen d’équilibrer les chances entre joueurs de niveaux différents lors des parties en multi et mérite tout à fait sa place dans cette version. Enfin, la troisième option qu’il convient généralement de désactiver concerne les contrôles gyroscopiques, à réserver aux plus enragés qui seraient tentés par un pilotage simulant le contrôle d’un volant.
Derniers ajustements de gameplay
En dehors de ces options d’assistance au pilotage, Mario Kart 8 Deluxe opère un certain nombre d’ajustements de gameplay réellement bienvenus par rapport à l’original. De l’épisode Double Dash sur GameCube, il récupère les objets doubles pour nous permettre de cumuler simultanément deux items destinés à pimenter davantage les parties en jouant un peu plus finement. La plume acrobate et le fantôme voleur d’options en profitent d’ailleurs pour faire leur grand retour parmi ces items.
Les adeptes des dérapages noteront également l’apparition d’un troisième stade de mini-turbo qui contrebalance le retrait du « fire hopping » dans cet épisode. Il faut dire que cette technique consistant à enchaîner les mini-sauts pour prolonger les effets du boost en fin de dérapages faisait largement polémique au sein de la communauté des joueurs, d’où sa disparition.
Sur le plan des ajustements, on appréciera enfin l’efficacité des vibrations HD propres à la Switch qui accompagnent de manière plus immersive les chocs et les explosions. Mais l’argument le plus percutant de Mario Kart 8 Deluxe réside dans son mode Bataille entièrement repensé pour nous faire oublier la relative déception de celui de la version Wii U. Sans rentrer dans le détail des variantes proposées, ce mode s’avère étonnamment complet et se déroule dans des arènes plus appropriées. Il introduit même le très mouvementé « Traque sur la Piste » dans lequel une équipe de plantes carnivores doit prendre en chasse ses adversaires pour les enfermer dans des prisons. Tout concourt finalement à garantir à chacun, quel que soit son niveau de jeu, une expérience inoubliable en multijoueur.
Conclusion
En combinant le fun de Mario Kart 8 aux spécificités de la Switch sans omettre d’opérer quelques ajustement bienvenus, Nintendo a trouvé l’argument imparable pour réunir un maximum de monde autour de sa nouvelle console hybride. Bien que seulement trois ans le séparent de son modèle sur Wii U, Mario Kart 8 Deluxe mérite ainsi davantage que le qualificatif de simple portage et déboule à point nommé pour entraîner la machine dans son sillage doré.
