Vous avez un peu de temps devant vous ? Pourquoi ne pas en profiter pour (re)découvrir ces classiques ! Laissez vous guider, direction le XIXe siècle pour un petit tour d’horizon des meilleurs romans français.
Les Misérables, Victor Hugo
Quoi de mieux que Les Misérables pour bien débuter cette sélection ? Œuvre clé de la littérature française, c’est à Victor Hugo que l’on doit cet emblème publié en 1862. Ce roman historique (et surtout social) s’inscrit dans le courant romantique, et s’articule en cinq tomes. Dans Les Misérables, Hugo s’attaque à l’histoire de Jean Valjean, et on le suit de sa sortie du bagne jusqu’à sa mort. D’autres personnages interviendront (et leurs noms vous rappelleront sans doute des souvenirs) : les Thénardier, Cosette, Javert, Fantine … L’œuvre sera d’ailleurs adaptée à de nombreuses reprises au cinéma et au théâtre.
Pour approfondir : Cosette, de la misère à l’amour
Madame Bovary, Gustave Flaubert
Grand classique du mouvement réaliste, Madame Bovary paraît en 1857, sous la plume de Gustave Flaubert. On y suit Emma Bovary, femme d’un officier de santé de province, qui cherche à s’échapper de sa vie banale en ayant des relations adultères. Le roman fut immédiatement attaqué pour obscénités, mais l’auteur fut acquitté suite à un procès. Un roman d’amour en apparence, dans lequel se dissimule une critique âpre de la société de l’époque. Couple, mariage, maternité, religion, argent, pouvoir, Flaubert n’épargne rien ni personne.
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1 mois / 1 classique : Madame Bovary de Gustave Flaubert
Le Rouge et le Noir, Stendhal
Le Rouge et le Noir, Chronique du XIXe siècle, est le deuxième ouvrage de Stendhal. Ce roman d’apprentissage publié en 1830 retrace la vie de Julien Sorel en Franche Comté, puis à Paris, en tant que secrétaire du marquis de La Mole. On suivra également ses aventures sentimentales avec Louise de Rênal et Mathilde, la fille du marquis. Dans ce roman psychologique, Stendhal traite de l’ascension sociale de ce fils de charpentier, qui finira anobli malgré les nombreux obstacles qui s’opposeront à lui.
Pour en savoir plus sur Le Rouge et le Noir, découvrez notre portrait : Julien Sorel, héros romantique par excellence ?
Germinal, Emile Zola
Si on vous dit « Rougon Macquart », ça vous parle ? Mais si, souvenez-vous, il s’agit de la saga d’Emile Zola, publiée entre 1870 et 1893, qui regroupe 20 romans sous-titrés de la sorte « Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire ». A travers les Rougon-Macquart, Zola cherche à étudier l’influence du milieu et des tares héréditaires, en suivant une famille sur cinq générations. Germinal, 13e œuvre de la série, est publié en 1885. Le roman se concentre sur la vie d’Etienne Lantier, qui travaille dans les mines du nord de la France. Il tombera amoureux de Catherine, alors que celle-ci vit déjà une aventure avec Chaval, un autre ouvrier.
Pour en savoir plus sur le héros de Germinal, retrouvez notre portrait : Étienne Lantier : personnage emblématique de la saga de Zola
Le Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas
Ce roman feuilleton d’Alexandre Dumas, publié dès 1844, conte les aventures d’Edmond Dantès, un jeune marin qui arrive à Marseille pour se fiancer avec Mercédès. Dénoncé par des personnes jalouses, il sera enfermé pendant 14 ans dans une geôle du Château d’If, dont il réussira à s’évader. Dantès prendra ensuite le nom de Comte de Monte-Cristo, suite à la découverte d’un trésor caché sur l’île de Monte-Cristo.
Pour en savoir plus sur Le Comte de Monte-Cristo, retrouvez notre portrait : Edmond Dantès, la vengeance dans la peau
Bel-Ami, Guy de Maupassant
On doit Bel-Ami à Guy de Maupassant : dans ce roman réaliste publié en 1885, l’auteur narre (comme dans Le Rouge et le Noir) l’ascension sociale d’un homme ambitieux et opportuniste, employé du bureau des chemins de fer du Nord en passe de devenir journaliste. Ce George Duroy gravira les échelons notamment grâce à ses maitresses. A travers le parcours de Duroy, Maupassant dénoncera les liens entre finance et politique. A noter : Maupassant a écrit le personnage de Duroy de façon à ce qu’il soit son exact opposé.
Pour en savoir plus sur le roman d’apprentissage, retrouvez notre décryptage sur l’ascension du héros
Le Père Goriot, Balzac
Le Père Goriot est un roman de Balzac, qui s’inscrit dans la Comédie Humaine : un ensemble de plus de 90 œuvres réalistes, philosophique, fantastique ou romantique, qui a pour projet de brosser une « histoire naturelle de la société ». Le Père Goriot est publié en 1834, et appartient aux Scènes de la vie privée. Nous sommes en 1819, dans la maison Vauquer, une pension parisienne qui accueille plusieurs personnages très différents : le père Goriot, ancien vermicellier, Rastignac, étudiant en droit, Vautrin, forçat évadé du bagne … Rastignac tentera d’accéder à la haute société, mais ça ne sera pas chose aisée.
Pour aller plus loin : Rastignac : un héros arriviste
La mare au diable, George Sand
Dans La Mare au diable, George Sand nous emmène dans le Berry pour nous conter une histoire d’amour entre Marie et Germain. Publié en 1846, ce roman social s’ancre dans une société paysanne. L’auteure décrit dans la première partie, La Notice, pourquoi elle a choisi d’écrire La Mare au diable, en s’appuyant sur une gravure de Hans Holbein. Vient ensuite le récit de la rencontre entre le jeune veuf Germain et Marie, une bergère de 16 ans. Sand termine le roman par L’Appendice dans lequel elle raconte l’union, tout en décrivant les coutumes de l’époque liées aux mariages paysans.
Vingt mille lieues sous les mers, Jules Verne
Qui n’a pas déjà rêvé de visiter les fonds marins à bord du Nautilus, accompagné·e du Capitaine Nemo ? Plus jeune, vous fantasmiez ce sous-marin mystérieux inventé par Jules Verne dans Vingt mille lieues sous les mers : replongez-vous dans ce chef d’œuvre de la littérature française du XIXe, paru en 1869-1870. Cinquième livre le plus traduit au monde, ce roman d’aventure a fait rêver bien des enfants. On donc embarque à bord du Nautilus, kidnappé par Nemo aux côtés du professeur Aronnax, son domestique Conseil, et le harponneur Ned Land. Mais quel est donc le secret que cache le capitaine ?
Pour aller plus loin : 1 mois / 1 classique : Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne
À rebours, Joris-Karl Huysmans
Voici un roman particulier, qui reste néanmoins un classique de la littérature du XIXe. Paru en 1884, A rebours se concentre sur un antihéros « grotesque et pathétique ». Joris-Karl Huysmans narre les goûts et dégoûts de Jean des Esseintes, qui, retiré dans un pavillon, se consacre à l’étude des œuvres les plus précieuses à ses yeux. D’ailleurs, le roman est cité par Oscar Wilde comme source d’inspiration pour son Portrait de Dorian Gray : il s’agirait du livre à reliure jaune, qui bouleverse le style de vie de Dorian.
Les Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas
S’il y a deux ouvrages à retenir d’Alexandre Dumas, c’est bien Le Comte de Monte-Cristo, dont on vous parlait plus haut, et Les Trois Mousquetaires. Publié en 1844, ce roman de cape et d’épée est le premier d’une trilogie historique : il sera suivi par Vingt Ans après et Le Vicomte de Bragelonne. On y suit les aventures de d’Artagnan, qui débarque à Paris et rencontre trois mousquetaires de Louis XIII : Athos, Porthos, et Aramis. Les quatre tenteront de sauver l’honneur d’Anne d’Autriche, la reine de France, face au cardinal de Richelieu et ses sbires.
L’Assommoir, Emile Zola
Septième roman de la série des Rougon Macquart évoquée précédemment, L’Assommoir sort dans un premier temps en feuilleton en 1876. Considéré comme l’une des figures de proue du naturalisme, L’Assommoir raconte le monde ouvrier de façon crue : « le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l’odeur du peuple », confie Zola. On y suit Coupeau, un ouvrier blessé qui sombre dans l’alcoolisme au cours de sa convalescence, et Gervaise Macquart, sa femme qu’il entraine dans ses vices. Un chef d’œuvre brut et particulièrement bien documenté.
Notre-Dame de Paris, Victor Hugo
On termine cette sélection avec Notre-Dame de Paris, un roman historique de Victor Hugo publié en 1842. Nous sommes à Paris, au XVe siècle, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame. C’est là qu’Esmeralda, une jeune gitane, danse. Séduit, l’archidiacre Claude Frollo, essayera de l’enlever, aidé de Quasimodo, le sonneur de cloches bossu. Mais elle sera sauvée par le capitaine de la garde, Phoebus de Châteaupers. Jusqu’à ce qu’elle soit accusée d’un meurtre qu’elle n’a pas commis… Un classique des romans d’amour, entre drame, passion, et religion, en plein cœur d’un Paris moyenâgeux : à lire ou à relire.
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