La Journée internationale des droits des femmes est l’occasion d’apporter notre soutien à toutes ces voix féminines. Combattantes, courageuses, fortes, lumineuses, elles ont marqué l’Histoire par leurs différentes actions. La fin de l’invisibilisation a sonné grâce à la puissance des mouvements féministes au fil des années. Pour s’éveiller, se documenter, s’instruire, se divertir : voici une belle sélection de titres qui méritent un éclairage tout particulier.
Chiennes de garde – Dahlia de la Cerda (Éditions du Sous-Sol)
Dahlia de la Cerda est une activiste et romancière mexicaine qui a reçu le prix Premio Nocional de Cuento Joven Comala pour Chiennes de garde. Ce recueil comporte 13 portraits de femmes dans le Mexique contemporain, tous écrits à la première personne. On y retrouve les voix d’une héritière d’un empire narco, d’une sorcière qui veut se débarrasser de sa voisine et de ses chiens, ou bien encore celle d’une tueuse à gages. Des textes incisifs, empreints de la réalité de ce que vivent ces femmes car comme le clame haut et fort l’auteure, « la vie est une chienne, c’est pour ça qu’il faut ruer dans les brancards ».
Et, refleurir – Kiyémis (Philippe Rey)
Pour ce premier roman, Kiyémis s’est largement inspirée de l’histoire de sa grand-mère, une femme qui a vécu ses rêves afin d’accomplir pleinement son destin. Dans le Cameroun des années 50, la jeune Andoun ne souhaite qu’une chose : quitter le village et ne pas se laisser imposer le destin de fille soumise. Elle rejoint sa sœur à Douala, espérant aller à l’école afin de s’extraire de sa condition. Mais la réalité n’est pas aussi idyllique quand on se confronte au pouvoir des hommes, des nantis ou aux colons racistes. Enceinte et abandonnée par le père de sa fille, Andoun rentre un temps au village avant de repartir en ville. Puis elle part pour Paris afin de rejoindre de son frère, pensant que tout sera plus facile pour l’avenir de sa fille. Mais là encore, bien des déceptions vont parsemer ce chemin de vie. Et, refleurir, un récit en hommage à une femme qui a toujours lutté contre la fatalité…
Bobigny 1972 – Marie Bardeaux-Vaïente, Carole Maurel (Glénat)
Il y a 52 ans, en France, au tribunal de Bobigny, cinq femmes ont été jugées. Marie-Claire, 17 ans à peine avait été violée dans son lycée à l’automne 1971 et avait avorté après cette agression. Michèle, sa mère, qui élevait seule ses trois filles, ainsi que trois de ses collègues qui ont participé à cette IVG, figurent parmi les accusées. Elles seront défendues par Gisèle Halimi qui transformera ce procès en tribune et de nombreuses personnalités viendront défendre les prévenues. Il faudra attendre le 17 janvier 1975 pour que la loi Simone Veil soit promulguée et dépénalise enfin l’avortement. Bobigny 1972 retrace cette histoire poignante et puissante.
Meuf. Guide pour nos filles – Marie Dubois (Le Lombard)
Il n’y a pas d’âge pour s’interroger sur ce qu’est la condition féminine. Et c’est justement pour répondre aux questions de sa fille de 5 ans que Marie Dubois retrace son histoire de fille, puis de femme dans Meuf – Guide pour nos filles : elle y aborde toutes les thématiques liées au corps, l’orientation sexuelle ou encore le sexisme inhérent à notre société sur le ton de l’humour. Un guide essentiel à partager en famille.
Bitch. Le pouvoir des femelles dans le monde animal – Lucy Cook (Albin Michel)
Avec Bitch. Le pouvoir des femelles dans le monde animal, Lucy Cook met à mal les stéréotypes sexistes qui jalonnent l’histoire de l’évolution animale. Elle prouve ainsi que le mythe du mâle dominant n’est pas forcément une réalité et nous permet de découvrir des albatros lesbiennes, des orques ménopausées ou bien des suricates meurtrières. La zoologiste de formation nous offre un ouvrage révolutionnaire !
Me first ! Manifeste pour un égoïsme au féminin – Corinne Maier (Éditions de l’Observatoire)
Bien que l’égoïsme soit considéré comme un défaut, il est nécessaire malgré tout de se préserver et d’agir parfois en pensant uniquement à soi si l’on veut se préserver un tant soit peu du monde qui nous entoure. Me first de Corinne Maier est justement un manifeste qui revalorise cette idée afin de permettre aux femmes de s’épanouir dans une société où elles sont hyper sollicitées, tant professionnellement qu’en famille. Il est grand temps de penser à soi !