Décryptage

Robert Pattinson : les meilleurs films de l’ex-vampire de Twilight devenu grand

04 mars 2025
Par Thomas Chouanière
Robert Pattinson : les meilleurs films de l'ex-vampire de Twilight devenu grand

À l’affiche ce 5 mars 2025 du nouveau film de Bong Joon-ho, « Mickey 17 », Robert Pattinson a prouvé en quelques années qu’il était bien plus que l’acteur ténébreux de la saga teen « Twilight ». Pour mieux connaître celui qui est aussi à l’aise chez Cronenberg qu’en Batman, retour sur les meilleurs rôles de l’acteur britannique.

« C’est fou que les gens en parlent encore… Twilight, c’était il y a longtemps ! ». Lors de l’avant-première du film Mickey 17Robert Pattinson s’est étonné de voir les fans de la saga vampirique continuer à l’approcher et évoquer cette saga au succès phénoménal. Il faut dire que l’acteur, aujourd’hui âgé de 38 ans, a été adulé dans son rôle d’Edward Cullen dès le chapitre I de la franchise, Fascination, et que son couple à l’écran (et à l’époque à la ville) avec Kristen Stewart a fait le bonheur de la presse people et de nombre d’adolescent(e)s d’alors. De surcroît, révélé à 19 ans dans un petit rôle dans Harry Potter et la Coupe de feu, le jeune acteur appartient à deux univers de la culture pop qui peuvent compter sur une fanbase considérable dans le monde entier.

Mais depuis les années 2010, Robert Pattinson a su se réinventer et faire des choix de carrière particulièrement intelligents. La preuve en cinq très bons films qui prouvent qu’il est aujourd’hui un acteur qui compte. 

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Décryptage
04 jan. 2019

Cosmopolis (2012)

Avant même la sortie du tout dernier épisode Twilight, Révélation – Partie 2, Robert Pattinson quittait sur grand écran son rôle de vampire romantique pour un contre-emploi absolu, Cosmopolis, adaptation de l’auteur post-moderne Don DeLillo signée du grand David Cronenberg. L’acteur tient le film sur ses épaules : son personnage de milliardaire cynique, frisant la psychopathologie et la paranoïa, est de tous les plans de cette odyssée urbaine contant la fatuité de l’Homme et du capitalisme financier.

Le visage froid, la mine calculatrice, Robert Pattinson assène des punchlines à l’arrière d’une limousine et explore les failles de l’âme dans ce film flirtant avec l’expérimental. Un vrai pas de côté dans une carrière jusqu’alors un peu trop réduite à l’exploitation de son physique de jeune premier.    

Good Time (2017)

L’un des rôles majeurs de Robert Pattinson au cinéma est affaire de synchronicité. L’acteur anglais, après deux apparitions chez Cronenberg, n’avait pas encore trouvé un rôle pour tout à fait se défaire d’Edward Cullen. Pendant ce temps, à New York, les frères Benny et Josh Safdie nourrissaient l’envie de pousser plus loin leur cinéma, jusqu’alors très référencé dans la scène indépendante new-yorkaise. 

Good Time, sorti en 2017, est le produit de la conjonction entre la carrière de l’acteur et l’œuvre des futurs auteurs d’Uncut Gems. C’est d’ailleurs la star qui a contacté les deux frères par e-mail : « J’ai vu une bannière d’un de leurs précédents films sur un site web, et je suis devenu obsédé par cette image » racontait-il à Variety il y a sept ans.

Métamorphosé en une petite frappe des bas-fonds de New York s’occupant de son frère déficient mental, Pattinson déployait un talent hors norme dans une composition fidèle aux « Safdie Bros », qui avaient recours jusque-là à des acteurs non professionnels, repérés dans la rue. Ovationné à Cannes, le film a permis à Robert Pattinson d’être enfin reconnu comme un acteur complet, loin, très loin de la figure de cire adulée dans Twilight.

 

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The Lighthouse (2019)

Un film en noir et blanc, tourné au ratio 1,37:1 rappelant le cinéma d’avant-guerre, avec des effets spéciaux volontairement « datés »… The Lighthouse, deuxième film de Robert Eggers, coqueluche de la société indépendante de production A24 et futur réalisateur du remake de Nosferatu, a tout d’un exercice de style. En huis clos – les deux personnages cohabitent dans un phare, hors du temps, hors du monde – ce projet spécial réunit Willem Dafoe et Robert Pattinson le temps d’une performance mémorable.

La dynamique entre les deux personnages, les hallucinations et la folie qui les guettent, les beuveries à répétition et les morceaux de bravoure servent de colonne vertébrale à une œuvre déjantée et noire comme la nuit où Pattinson excelle, avec une performance expressionniste à mille lieues de ses rôles plus naturalistes.  


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The Batman (2022)

Jouer Batman revient à camper deux personnages. En version super-héros, le premier porte le masque de la justice, ou plutôt de la vengeance, incarnant l’action et le combat. En version civile, sous le nom de Bruce Wayne, chaque interprète apporte davantage sa sensibilité. Tel est le cas de Robert Pattinson, choisi pour The Batman, qui s’est collé à l’image sombre que Matt Reeves souhaitait associer à ce film, plus lugubre que la version Christopher Nolan/Christian Bale.

En plus de la mafia de Gotham et de Riddler, son personnage affronte une véritable crise existentielle, une perte de sens qui transparaît nettement dans son jeu : comme milliardaire tout comme héros, Bruce Wayne/Batman sent que ses actions n’empêchent rien. La composition mélancolique de Robert Pattinson a d’ailleurs marqué l’acteur, qui déclarait à GQ au moment de la sortie du film en 2022 : « Ce tournage si sombre, majoritairement de nuit, avec beaucoup de scènes en costume, m’a plongé dans un état proche de la déprime, et j’étais mentalement vidé à l’issue de cette expérience ». Après Tenet de Christopher Nolan, ce second blockbuster quelques mois plus tard a de fait démontré que l’acteur donnait de sa personne à chaque expérience.

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Mickey 17

Si Robert Pattinson avait déjà fait un tour dans l’espace (dans l’étrange High Life de Claire Denis en 2018), jamais on ne l’avait vu dans le genre rare de la comédie de science-fiction. Le nouveau film de Bong Joon-ho (The HostParasite) lui permet d’élargir encore sa palette de jeu. Il campe, dans cet univers où l’homme multiplie les missions sur des colonies extraterrestres, un employé qui a cédé son ADN pour des travaux dangereux, en apesanteur notamment. Son corps est ainsi régénéré à chaque fois qu’il décède dans le cadre de son travail. D’où le titre Mickey 17.

Le film dépeint dans la vie de la dix-septième itération de ce pauvre bougre, qui passe de la mort à la vie puis à la mort de manière répétitive. Le cinéaste coréen nous plonge ici dans un univers digne des Temps modernes, croisé avec La Possibilité d’une île et des supplices de la mythologie grecque. Une nouvelle facette attachante et lumineuse, qui démontre une fois encore l’étendue du talent de « RPatz ».

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Article rédigé par
Thomas Chouanière
Thomas Chouanière
Journaliste
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