Décryptage

Batman change de cap : retour sur les adaptations de l’Homme chauve-souris

02 mars 2022
Par Camille J.
Batman change de cap : retour sur les adaptations de l'Homme chauve-souris

Qui ne connaît pas Batman, l’un des super-héros les plus emblématiques de l’univers DC comics, créé en 1939 ? Bonne nouvelle, l’homme chauve-souris revient dans une nouvelle adaptation cinématographique. C’est à Robert Pattinson que revient la lourde tâche d’endosser le costume du Chevalier Noir. L’occasion pour nous de faire un tour d’horizon des différentes versions de l’homme chauve-souris au cinéma.

Qui ne connaît pas Batman, l’un des super-héros les plus emblématiques de l’univers DC comics, créé en 1939 ? Bonne nouvelle, l’homme chauve-souris revient dans une nouvelle adaptation cinématographique sous les traits de Robert Pattinson. L’occasion pour nous de faire un tour d’horizon des différentes versions de l’homme chauve-souris au cinéma.

A chaque décennie (ou presque), le costume sort de la bat-cave


1989-1991 : Tim Burton, Michael Keaton

Du gothique et du romantisme pour l’inégalable Tim Burton, qui débarque en 1989 à Gotham City avec Batman, et poursuit sa quête de justice en 1991 avec Batman, le défi.

Michael Keaton, jeune premier, qui réitère son expérience Burtonnienne puisqu’il avait auparavant incarné l’effroyablement drôle Beetlejuice en 1988 (on le voit aussi dans un rôle entre l’imitation et l’hommage dans Birdman). On y retrouve les méchants iconiques de l’univers, avec le Joker (Jack Nicholson), le Pingouin (Danny DeVito), et l’indomptable Catwoman (Michelle Pfeiffer). Trois personnages qui prennent le dessus sur Bruce Wayne et qui sont traités avec une justesse bien douce, tout droit sortie d’une bande dessinée. C’est peut-être pour cela que ces deux films sont loin de faire l’unanimité pour les fans hardcore du super-héros, tant l’approche est éloignée de celle qu’ils attendaient. Elle n’en reste pas moins pour ma part la meilleure adaptation du héros masqué, et ce sera la seule dans cette version aussi élégante et travaillée. Une parenthèse que l’on prend encore plaisir à voir 30 ans plus tard et que l’on risque d’apprécier encore puisque des rumeurs circulent concernant le retour de Michael Keaton en Batman dans le prochain film de la franchise The Flash

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1997-1999 : Joel Schumacher, Val Kilmer, George Clooney

Si toutes les adaptations ne font pas l’unanimité, il y en a quand même deux qui mettent tout le monde d’accord, celle de Feu Joel Schumacher. Batman Forever en 1997 et Batman et Robin en 1999. De Batman, ces deux suites ne portent que le nom.

Si vous avez vu le film, la bonne nouvelle est que l’on peut désormais en rire voir essayer de l’apprécier pour ce qu’il est. On a l’impression d’être dans une bulle de la bande dessinée où tout est littéralement à l’image d’un super héros en collants, plongé dans un monde ultra édulcoré, où le strass et les paillettes font presque aussi mal que le Batarang. Bien que je comprenne l’approche, la réalisation rend le film plus risible et ridicule que n’importe quel autre. C’est à se demander comment George Clooney a réussi à se remettre de ce fiasco interplanétaire. Val Kilmer -qui a subi le même sort- continue encore aujourd’hui sa descente dans l’univers impitoyable du 7ème art. Les seconds rôles sont à l’image du reste, Double Face (Tommy Lee Jones), L’Homme Mystère (Jim Carrey), Mr Freeze (Arnold Schwarzenegger), et Poison Ivy (Uma Thurman) dans la caricature et la démesure et n’arriveront pas à rehausser ce tristement culte diptyque.

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2005-2012 : Christopher Nolan, Christian Bale

On pensait la franchise définitivement perdue, mais c’était sans compter sur la trilogie du Dark Knight de Christopher Nolan : le chevalier noir revient sur le devant de la scène. Icône un peu oubliée, il va pourtant s’avérer le juste rival de l’univers cinématographique Marvel, entamé en 2008. Batman contre le reste du monde, pourrait-t-on dire, va prendre une ampleur plus importante chez les fans. Endossé par Christian Bale qui n’en est pas à son coup d’essai, Bruce Wayne, plus profond et torturé que jamais, va assouvir sa vengeance et sa soif de justice le temps de trois films, plus que plébiscités du public. Batman Begins en 2005, The Dark Knight en 2008 et The Dark Knight Rises en 2012. Tout est nouveau, le style de la Batmobile, les costumes plus massifs, les méchants, que l’on n’avait pas vu jusqu’à présent, Ra’s al Ghul (Liam Neeson), l’Epouvantail (Cillian Murphy), Bane (Tom Hardy)…Une trilogie sombre et discutable (surtout sur le dernier volet), bien plus fidèle à sa version papier où Bruce Wayne, le gentil milliardaire joue enfin avec ses émotions jusqu’à invoquer la terreur dans sa voix. Plus sombre, viscéral et humain, le chevalier noir est montré dans toute sa complexité. De l’ombre à la lumière, il n’y a qu’un battement d’aile.

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2016-2017 : Zack Snyder, Ben Affleck

Pas de biopic seul pour notre justicier mais un partage d’écran avec d’autres monuments de DC Comics. Superman, dépoussiéré avec Man of Steel (2013) de Zack Snyder revient combattre Batman, dans Batman vs Superman : l’Aube de la justice (2016) et à ses côtés dans Justice league (2017). C’est Ben Affleck qui endosse le costume dans toutes ces versions, un choix inattendu, mais qui envoie du lourd. Plus massif tant avec le costume que sans, ce Batman là agit plus qu’il ne pense, et incarne une certaine caricature du super héros un peu benêt qui privilégie le physique au mental.

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2022 : Matt Reeves, Robert Pattinson

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La dernière version au cinéma de Batman est à découvrir en ce moment, et force est de constater qu’il porte très bien son nom. Il n’y a pas d’équivoque, The Batman c’est bien Robert Pattinson. L’enjeu de passer après tous ses visages était de taille, mais si pour certains son inexpressivité est un handicap dans beaucoup de ses films, l’acteur est parfaitement à sa place dans ce rôle d’homme meurtri. A Gotham City, la corruption est la violence fait loi, jusqu’ici rien de nouveau sous les projecteurs de la Warner, mais c’est la réalisation de Matt Reeves (connu pour sa trilogie de La Planète des singes) qui fait toute la différence. On survole la ville, on se met à la place de cet anti-héros et quelque part on souffre autant que lui. Plus fidèle aux comics que n’importe quelle adaptation à ce jour, The Batman nous plonge dans les noirceurs de cette ville pluvieuse et tend même à changer le registre de film de super-héros à celui de polar. Aidé par une Catwoman (Zoë Kravitz) et un Jim Gordon (Jeffrey Wright) qui cette fois prouve toute sa loyauté envers le chevalier noir, les méchants n’ont qu’à bien se tenir. Et quels méchants ! The Riddler (excellent Paul Dano) mène la danse et nous fait oublier la farce des Batman made in 1990. Le Pingouin (méconnaissable Colin Farrell), Carmin Falcon (John Turturro) et tous les autres, instigateurs de cette violence. Une nouvelle ère est en marche, celle de la vengeance avec un grand B.

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Article rédigé par
Camille J.
Camille J.
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