Voici une auteure qui a conquis le cœur de nombreux lecteurs dès son premier livre « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une ». Alors que vient de paraître son nouvel opus « Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière », dans lequel il est question de résilience et de force intérieure, nous avions envie de l’emmener en rayons pour parler littérature, cinéma, séries et musique. De quoi cerner un peu mieux ses goûts !
L’œuvre la plus fêlée que vous ayez croisée récemment ?
Raphaëlle Giordano : L’Enfer, de Stromae. Cette chanson me touche. L’artiste ose y révéler ses fêlures, sa solitude et sa « chaîne culpabilité ». Quand on traverse des moments de fragilité, on rajoute une double flèche en se sentant coupable. C’est très fort d’avoir pu exprimer ses émotions au monde. Et c’est sûrement cathartique.
Le film qui fait basculer dans le monde des adultes ?
Vol au-dessus d’un nid de coucou. Ce film de 1975 que j’ai vu quand j’étais adolescente a été une grande claque. Jack Nicholson, immense dans le rôle de McMurphy qui va bouleverser la vie des pensionnaires d’un hôpital psychiatrique, et montrer que ces fêlés sont plus humains que leurs geôliers.
Le film crise de rire ?
Les Tontons flingueurs. Je suis une fan inconditionnelle des répliques de Michel Audiard et celles présentes dans ce film culte me régalent à chaque fois.
Le film qui fait pleurer… à chaque fois ?
Kramer contre Kramer. Meryl Streep et Dustin Hoffmann sont éblouissants. La justesse du jeu de ce père de famille incarné par Hoffmann, quitté par sa femme et qui doit s’occuper seul de son petit garçon… L’intensité des émotions qui montent crescendo… C’est soirée kleenex à coup sûr !
La réplique qui tue ?
Maria Pacôme dans La Crise, énorme ! Inoubliable ! : « Comment ils croient qu’ils sont venus sur cette terre. Vous croyez que je vous ai faits avec mes oreilles ? Je vous ai faits avec mon cul mes petits poussins. ». Jubilatoire !
L’artiste avec qui vous auriez aimé dîner ?
Le duo Bacri/Jaoui. J’aurais adoré passer une soirée avec les « JaBa », car j’ai une admiration sans bornes pour leur talent de scénaristes. Nous aurions parlé de leur sensibilité à l’humain, de processus de création pour inventer des personnages touchants, complexes et tellement criants de vérité. Le Goût des autres et Un air de famille sont parmi mes films préférés.
La série qui compte plus que les autres ?
The Big Bang Theory. Série déjantée, brillante. Je suis fan de la fine équipe de ce sitcom américain. Une sorte de Friends au pays des petits génies de la science. Et Sheldon, quel personnage extraordinaire et inoubliable !
La plus belle fin de série ?
Breaking Bad. (Spoiler alert ! A ne pas lire si vous ne l’avez pas encore vue. ndlr) Walter White, devenu Heisenberg, dans un final à couper le souffle, fait la peau à ses ennemis avant de succomber, seul et abandonné de tous. Ce qui est intéressant, c’est l’ambivalence de nos sentiments à son égard : c’est un salaud à qui l’on s’est attaché et pour qui, malgré tout, on ressent une certaine affection…
Un personnage qui vous ressemble ?
Bridget Jones. Je me reconnais dans certaines facettes de sa personnalité. Sa fantaisie, sa liberté d’expression, parfois son manque de confiance, et aussi son incurable romantisme !
Un personnage de livre ?
Jo dans Les Quatre Filles du docteur March, évidemment ! Passionnée, frondeuse, courageuse. Comment ne pas s’identifier à elle ?
Le livre pour se la raconter ?
Boris Cyrulnik, De chair et d’âme. Un texte riche d’enseignements, un esprit brillant sur fond de résilience…
Le roman à offrir à une jeune ado ?
Trembler mais oser, de Susan Jeffers. Parce que cela m’aurait beaucoup aidés de le lire quand j’étais jeune fille pour faire reculer mes peurs. Le livre permet de renforcer sa confiance et certitude qu’on saura « faire face ».
Le livre qui vous a fait entrer en littérature et vous a donné envie de lire et… d’écrire ?
Le Parfum de Patrick Süskind. Une claque littéraire, un livre qui m’a profondément marquée. Un style éblouissant et une puissance dans la construction du personnage que j’admire profondément.
Ecrire en musique ?
Non, je n’écoute pas de musique quand j’écris. Pire, je me coupe de tout bruit, en portant des boules Quiès ! Comme si j’avais besoin que les idées restent à l’intérieur de ma tête !
Votre album culte ?
Supertramp, Breakfast in America. À l’époque, je l’ai écouté en boucle !
Le morceau qui vous donne la pêche ?
Perfect Day, de Lou Reed. Allez comprendre… Les chansons un peu bluesy me donnent la pêche ! Elles me mettent dans un état second et transcendent mes humeurs.
Votre dernier craquage à la Fnac ?
Un super casque audio sans fil pour jouer du piano sans déranger les voisins (je débute!)…
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