Entretien

Coup de cœur d’une libraire Fnac : Baisers de collection, d’Annabelle Combes

17 mars 2021
Par Béatrice
Coup de cœur d’une libraire Fnac : Baisers de collection, d'Annabelle Combes

Baisers de collection est le troisième roman d’Annabelle Combes, une passionnée d’Histoire de l’art qui s’est reconvertie dans l’écriture après une carrière dans le marketing. C’est aussi le coup de cœur de Sandrine, libraire à la Fnac Grenoble Grand-Place. L’occasion pour la lectrice de rencontrer la romancière. Interview.

Baisers de collection : le coup de cœur de Sandrine, libraire à la Fnac Grenoble Grand-Place :

« A l’heure où les baisers sont non autorisés et les musées fermés, avec ce roman, vous allez être couverts de baisers et de beauté, vous allez pénétrer dans de merveilleux tableaux qui vont vous émerveiller et réenchanter votre monde intérieur. Ce roman est absolument prodigieux ! »



Baisers-de-collection annabelle combes

Comment cette histoire est-elle née dans votre tête ?

Annabelle Combes : « C’est toujours très difficile de dire ce qui fait qu’on enclenche un roman, on le voit plutôt à la fin, mais je dirais qu’il y a trois éléments.

Le premier élément, c’est qu’en première année d’Ecole du Louvre, en archéologie égyptienne, j’ai rencontré « Le baiser de Néfertiti à sa fille », qui est une œuvre d’art qui est au Brooklyn Museum. A partir de là, j’ai développé une passion pour ce thème du baiser, en peinture, en sculpture, dans l’art.

La deuxième chose, c’est la rédaction d’un recueil de poèmes : l’idée, c’était qu’un homme avait rencontré une femme cinq minutes dans sa vie et il l’avait aimée toute sa vie sans même jamais l’avoir revue. Le premier poème a enclenché l’histoire de Ferdinand et c’est devenu une évidence, ça a été réutilisé dans Baisers de collection.

La troisième chose, qui est peut-être la plus forte puisque le roman tourne autour de ça, c’est le fait d’avoir moi-même perdu un enfant, de m’être retrouvée dans ce qu’on appelle en maternité « la chambre des fausses couches », avec une autre jeune femme, qui elle perdait aussi son enfant. La seule différence entre nous, c’est que j’étais féconde, elle ne l’était pas. Du coup, elle avait décidé qu’elle n’essayerait pas, qu’elle n’essayerait plus d’avoir d’enfants. « Je n’essayerai pas, je n’essayerai plus » : cette ritournelle est rentrée dans ma tête. Et puis cette idée m’a vraiment poursuivie : est-ce qu’une femme donne la vie, ou est ce qu’elle donne sa vie ? Le roman est parti de cette question-là.

Pourquoi avez-vous choisi ces tableaux de baisers ? Avez-vous fait un gros travail de recherche ?

Un gros travail de recherche, non, puisque c’est tout ce que j’ai emmagasiné depuis des années. En revanche, un travail de sélection, oui. Il fallait, dans ce livre, pouvoir avoir un équilibre entre les baisers magnifiques en Histoire de l’art qui sont des baisers pleins de vie, et puis les baisers qui sont des baisers destructeurs, plus sombres ou qu’on aurait pas forcément envie de recevoir. Ça s’est équilibré. C’est venu assez rapidement.

Qu’est-ce qui vous manque le plus en cette période étrange de pandémie : les baisers ou les musées ?

Ah, c’est difficile de répondre ! Embrasser me manque énormément, c’est certain, mais comme j’embrasse l’art régulièrement, ne pas aller au musée, c’est quelque chose qui me terrorise. Donc les deux : embrasser, et flâner dans les musées me manquent. »

Parution le 4 mars 2021 – 368 pages

Baisers de collection, Annabelle Combes (Héloïse d’Ormesson) sur Fnac.com

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