Ce sont deux poids lourds de la littérature française et ils sortent leurs nouveaux romans à moins d’un mois d’intervalle. Si on les confronte souvent dans la presse, Guillaume Musso et Marc Levy cultivent néanmoins des univers bien différents. Alors, quel livre pour quel lecteur ? Petit décryptage de deux mondes fictionnels.
Deux sorties printanières
En faisant paraître leurs livres à la même période de l’année, Guillaume Musso et Marc Levy ont toutefois évité le jeu de la concurrence directe. Trois semaines séparent la publication d’Un appartement à Paris et de La Dernière des Stanfield. Les deux livres sortent tout deux au printemps, certes ! Mais, finalement, qu’est-ce qui différencie un roman de Guillaume Musso d’un roman de Marc Levy ?
Musso : du côté du polar
Le nouveau roman
Un appartement à Paris, en librairie le 30 mars 2017
« L’art est un mensonge qui dit la vérité ». L’accroche d’Un appartement à Paris de Musso est forte. Ici, Madeline, jeune londonienne et Gaspard, écrivain misanthrope américain doivent cohabiter de force dans l’atelier d’un artiste-peintre. Mais très vite, leur animosité s’efface au profit d’une fascination réciproque pour le peintre dont trois tableaux ont disparu après sa mort. Madeline et Gaspard décident d’enquêter. Guillaume Musso promet ainsi un thriller dont il a le secret en prenant l’art créatif comme toile de fond.
Décryptage du style Musso
Ce n’est pas la première fois que Guillaume Musso use du subterfuge du couple que tout oppose pour partir à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un qui a disparu. C’était déjà le cas dans 7 ans après avec des ex-époux partis à la recherche de leur fils. Il aime également saupoudrer ses pages d’un soupçon de fantastique, comme dans La Fille de papier ou Seras-tu là ? Mais Guillaume Musso, c’est avant tout un univers teinté de suspense.
Pour qui ?
Le lecteur de thriller bien entendu, le féru de culture américaine et de jeux de piste.
Si vous aimez Guillaume Musso…
Vous aimerez Douglas Kennedy.
Levy : du côté du secret de famille
Le nouveau roman
La Dernière des Stanfield, en librairie le 20 avril 2017
Le déjà 18e roman de Marc Levy s’inscrit dans la plus pure tradition des romans de secrets de famille qu’il ne fait pas bon déterrer. Dans La Dernière des Stanfield, Eleonor-Rigby reçoit une lettre anonyme lui indiquant que sa mère a commis un crime il y a plus de 35 ans. L’auteur de la lettre invite d’ailleurs la jeune fille à le retrouver pour lui en dire davantage. Une erreur qu’elle n’hésite pas à commettre… Le suspense est de mise dans ce jeu du chat et de la souris qui risque d’en étonner plus d’un.
Décryptage du style Levy
Marc Levy raffole des histoires de famille où résident des zones d’ombre. On retrouve cette marque de fabrique dans Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites ou encore dans Les Enfants de la liberté. La romance est souvent au rendez-vous. Dans L’Horizon à l’envers, l’amour d’un couple dépasse les âges et la dictature du temps.
Pour qui ?
Un public féru de comédie romantique, où l’émotion a toute sa place, et où l’on s’interroge souvent sur le sens de la vie.
Si vous aimez Marc Levy…
Vous aimerez Anna Gavalda.
Aller + loin : découvrez la chronique de L’Horizon à l’envers
Deux auteurs adaptés au cinéma
Si l’un se distingue par sa maîtrise du suspense et l’autre par ses intrigues romantiques, les deux auteurs se rejoignent dans leur approche cinématographique de l’écriture qui inspire d’ailleurs nombre de réalisateurs.
Marc Levy a déjà eu les joies de l’adaptation ciné pour Et si c’était vrai… et Mes amis, mes amours. Guillaume Musso n’est pas en reste avec les transpositions sur grand écran de Et après et de Parce que je t’aime. Il en refera l’expérience avec Central Park, tandis que L’Appel de l’ange est en pourparlers pour devenir une série télévisée.
Photo de Guillaume Musso © Emanuele Scorcelletti
Photo de Marc Levy © Christian Geisselmann
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