Andreï Makine : L’Ami arménien
Quel chemin parcouru par Andreï Makine, depuis sa Sibérie natale jusqu’à la coupole de la vénérable Académie française… Entre-temps, l’artiste aura sculpté près de vingt romans dans cette langue de Molière qu’une vielle dame de son enfance lui avait enseignée… Mais réfugié à Paris à la fin des années 1980, ayant fui le régime soviétique, l’écrivain se fit d’abord passer pour le traducteur d’un mystérieux Russe afin d’intégrer l’hermétique milieu éditorial français. Bref : dès l’origine, l’histoire d’Andreï Makine ressemble à un conte, jusqu’à ce coup de baguette magique qui le couronna la même année – fait unique – du prix Goncourt, du prix Médicis, et du Goncourt des Lycéens. Aujourd’hui que l’auteur publie L’Ami arménien, sublime retour sur ses années d’orphelinat à Krasnoïarsk, que reste-t-il en lui de ce trésor de la langue française, assimilée dès l’enfance à la liberté, à la beauté, et à l’amour ?