Ils peuvent traverser les frontières, se traduisent ou non, correspondent à des lieux, des temps, des visages. Certains font plus mal que d’autres, mais tous disent l’identité de celui qui les emploie.
Sous la plume de Leonora Miano, les mots mêlent Douala au Cameroun et l’Europe, la famille, les ancêtres multiples, la poésie, les chagrins d’amour et les questions d’identité. La question de la couleur de peau, de la culture plutôt que de l’appartenance, de la place de la littérature dans le monde politique, se posent au cours de cet épisode de La Couleur des mots, dans lequel l’écrivaine se fait voix de sagesse, et porteuse de son propre récit de vie, littéraire et profond.