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5G en France : combien d’utilisateurs ont adopté cette nouvelle technologie ?

18 janvier 2022
Par Thomas Estimbre
5G en France : combien d’utilisateurs ont adopté cette nouvelle technologie ?
©Shutterstock

Si le nombre d’utilisateurs augmente rapidement, il confirme également que la nouvelle génération de réseau mobile ne progresse que timidement.

La 5G est encore loin de tenir ses promesses, mais il n’est pas toujours facile de suivre sa progression en France. Si le déploiement d’antennes 5G est un indicateur intéressant, les opérateurs se montrent peu bavards concernant leurs nombres d’abonnés ayant souscrit à un abonnement 5G. Le dernier rapport de l’Arcep sur le marché des communications électroniques apporte quelques éléments. Au troisième trimestre 2021, soit une période allant de juillet à septembre 2021, le gendarme des télécoms a recensé 1,6 million de Français sur les réseaux de cinquième génération. Un nombre multiplié par deux en un trimestre et qui a probablement progressé depuis.

Au moment de l’étude, la 5G était disponible en France depuis neuf mois et l’utilisateur devait disposer d’un forfait en plus d’un téléphone compatible pour être comptabilisé. Si les smartphones compatibles sont désormais nombreux, rappelons que la commercialisation d’abonnements permettant d’accéder à la 5G a débuté en métropole en décembre 2020. Alors que 72,1 millions de cartes SIM en service en France au 30 septembre 2021 étaient liés à des forfaits, on constate que la 5G peine encore à s’imposer.

Le rapport de l’Arcep confirme les propos de Bouygues Telecom qui évoquait des débuts timides pour la 5G en France. « Les gens ne se lèvent pas le matin en se disant : tiens je veux avoir la 5G », confiait même Oliver Roussat, directeur général de l’opérateur. En septembre dernier, le site Le Monde estimait que la nouvelle génération de réseau mobile ne représentait que 1 % du trafic mobile des opérateurs.

Les bénéfices de la 5G se font attendre

Outre les prérequis nécessaires pour profiter de la 5G (abonnement, smartphone, zone couverte…), force est de constater que la technologie ne tient pas encore ses promesses. Principal argument mis en avant par les opérateurs, le gain de débit offert par les réseaux 5G n’est pas spéculaire comme l’avait expliqué l’Arcep en novembre dernier. Une tendance qui n’incite pas les consommateurs à s’orienter vers des forfaits plus onéreux que leurs homologues 4G.

Ce constat s’explique en grande partie par le fait que la 5G actuellement proposée dans l’Hexagone repose sur un cœur de réseau 4G. Les douze prochains mois ainsi que l’année 2023, régulièrement présentée comme la deuxième étape de la 5G, devrait enfin permettre à cette technologie de prendre son envol et de montrer tout son potentiel. Pour le grand public, cela passe par une progression des débits et le développement de nouveaux usages.

Accueillie avec scepticismes par certains, la 5G devra également convaincre sur le plan de la santé. Pour l’heure, l’ANFR confirme qu’elle n’expose pas davantage aux ondes et prévoit de continuer ses mesures pour suivre l’évolution de l’exposition.

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Thomas Estimbre
Thomas Estimbre
Journaliste
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