Depuis quelques jours, le musée Guimet, à Paris, expose l’œuvre photographique de Michael Kenna afin de mieux comprendre son lien unique avec l’Asie.
Après Marc Riboud et son travail photographique autour de la guerre du Vietnam, le musée Guimet expose depuis le 11 juin 2025, l’œuvre de Michael Kenna et plus particulièrement son lien avec l’Asie. Baptisée Haikus d’argent, L’Asie photographiée par Michael Kenna, l’exposition est l’une des premières grandes rétrospectives célébrant le parcours du photographe et son lien indéfectible avec le continent.
Un univers poétique et artisanal
De son premier voyage au Japon aux archipels asiatiques en passant par ses voyages à travers toute l’Asie durant les années 2000, Michael Kenna donne à voir à travers son travail la multiplicité du continent mais aussi ses différentes traditions. Ces dernières ont d’ailleurs largement influencé l’œuvre de l’artiste britannique.
« La monochromie, l’économie de moyens, un usage audacieux du vide et le désir de transcender le sujet rappellent volontiers la peinture à l’encre japonaise » nous explique le musée dans son dossier de presse. De la même façon et au-delà des facteurs esthétiques, l’Asie a grandement influencé la manière de capturer l’instant de Kenna : la quête de la perfection, l’acceptation de la lenteur ou encore une éthique artisanale ont toujours guidé sa trajectoire photographique.
Poétique et sensible : c’est ainsi que l’on pourrait décrire le travail de Michael Kenna. Grâce à ses neuf sections mêlant photographie et tradition artistique asiatique, Haikus d’argent, L’Asie photographiée par Michael Kenna propose un pont inédit au sein du musée Guimet. L’occasion de découvrir de véritables haikus (des poèmes) photographiques ; une spécifique du photographe qui est toujours parvenu à insuffler dans ses prises de vue un sentiment ou bien une sensation.
L’exposition sur Michael Kenna est à découvrir depuis le 11 juin 2025 et ce jusqu’au 29 septembre 2025. L’occasion de plonger dans un univers photographique inédit, à Paris, pour les plus passionnés, avant le lancement du Festival d’Arles dédié au 8e art dans le Sud de la France.
À noter également que l’œuvre de Michael Kenna fait partie du fond photographique de la Fnac, célébré dans le livre Regards, Un siècle de photographie, de Brassaï à Martin Parr (Gallimard).
