Sortie le 29 mai sur Netflix, la série créée par Scott Frank – à qui l’on doit aussi Le Jeu de la dame – s’est rapidement imposée parmi les programmes les plus regardés du moment. Adaptée des romans de Jussi Adler-Olsen, elle pourrait bien revenir pour une deuxième saison.
Une silhouette taciturne, une équipe bancale et des cold cases. Depuis sa sortie sur Netflix, Les dossiers oubliés s’est imposée comme l’un des succès inattendus du printemps. Portée par Matthew Goode, la série transpose à l’écran les romans noirs de Jussi Adler-Olsen, réunis sous le titre Les enquêtes du Département V. Une adaptation qui abandonne le Danemark au profit d’Édimbourg (en Écoss), tout en restant fidèle à l’ADN de son matériau d’origine.
Une première enquête marquée au fer froid
La première saison suit le capitaine Carl Morck, policier mis au placard. Reclassé dans une unité dédiée aux affaires classées, il hérite d’un dossier abandonné depuis cinq ans : la disparition de Merritt Lindgard, haute fonctionnaire engloutie par le silence institutionnel. Aidé de son assistant Akram, un Syrien qui s’y connaît en techniques d’interrogatoire, et de Rose, jeune recrue souffrant de stress post-traumatique, il recompose patiemment le puzzle d’une vérité enfouie.
Netflix n’a, pour l’heure, pas officialisé de seconde saison. Pourtant, au vu du succès critique et public, la possibilité d’une reconduction semble plus que crédible. La série fait partie des contenus les plus regardés depuis sa mise en ligne le 29 mai, et le matériau littéraire dont elle s’inspire se prête à une narration feuilletonnante.
Un double meurtre
Le deuxième tome de la saga, Profanation, pourrait servir de socle à la suite. Carl Mørck y enquête sur un double homicide commis en 1987, dont les soupçons s’étaient portés à l’époque sur un groupe d’adolescents issus d’un pensionnat fréquenté par l’élite danoise. Un coupable s’était dénoncé. Mais l’aveu sonne faux, et Mørck, flairant l’erreur judiciaire, rouvre l’enquête.
Au-delà de l’investigation, une deuxième saison pourrait en parallèle creuser les trajectoires des protagonistes. Carl Morck, de plus en plus surveillé par sa hiérarchie, pourrait composer avec les tensions internes que suscite son obstination. Akram, dont l’histoire familiale reste floue, affronterait des dilemmes plus intimes. Quant à Rose, son excentricité cache une complexité que la série n’a fait, jusqu’alors, qu’esquisser.
Un potentiel narratif encore intact
Avec dix romans publiés, la saga offre donc un réservoir d’intrigues. Si la première saison a pris certaines libertés – notamment dans le cadre géographique et l’architecture des personnages –, elle a su poser des bases solides, capables de séduire amateurs de polars nordiques comme profanes. Une chose est sûre : l’univers du Département V ne manque ni de mystères ni de cadavres à exhumer.
