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De Bowie à Niki de Saint Phalle, les expositions à ne pas rater

14 mai 2025
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Maximilien Luce, “Le Port de Saint-Tropez”, 1893.
Maximilien Luce, “Le Port de Saint-Tropez”, 1893. ©Collection particulière

« En mai, fais ce qu’il te plaît », dit le dicton. Alors, pourquoi pas une exposition ? Maintenant que les nouvelles ont quasiment toutes ouvert leurs portes, un beau choix s’offre à vous. Voici notre guide.

David Hockney à la Fondation Louis Vuitton, Robert Doisneau au musée Maillol, Disney à la porte de Versailles… Rarement une saison d’exposition aura proposé autant de grands noms. Nous vous avons déjà parlé de ces derniers, mais d’autres viennent compléter cette affiche printanière. Peintres, photographes, sculpteurs et poètes… il y en a pour tous les goûts.

| Matisse et Marguerite. Le regard d’un père

Il figure parmi les artistes du XXe siècle les plus exposés, et pourtant le musée d’art moderne de Paris a trouvé un nouvel angle pour mettre son travail en lumière : le regard de Matisse sur sa fille Marguerite.

Henri Matisse. Marguerite endormie. Étretat, été 1920. Huile sur toile. 46×65,5 cm. Collection particulière.©Collection particulière/Martin Parsekian

À travers plus de 110 œuvres, dont des dessins rarement sinon jamais montrés, ainsi que des tableaux majeurs issus de collections américaines, suisses et japonaises exposés pour la première fois en France, le parcours chronologique montre comment Marguerite, artiste elle-même, a tant inspiré son père, depuis les premières images de l’enfance jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Photographies et documents à l’appui ! S’en dégage un lien unique qui force le respect.

Matisse et Marguerite. Le regard d’un père, au MAM de Paris, jusqu’au 24 août 2025.

| Le petit prince, l’odyssée immersive

En parallèle des programmes consacrés à Picasso et au Douanier Rousseau, l’Atelier des lumières propose une expérience immersive inédite consacrée au Petit prince, le mythique conte philosophique et poétique d’Antoine de Saint-Exupéry, publié en 1943.

©Culturespaces/Cyrille De La Motte Rouge/Le Petit Prince/Succession Antoine de Saint Exupéry

Pour ce faire, les créateurs ont donné vie aux mots et aux aquarelles de l’auteur sur les sols et les murs de l’ancienne fonderie du Chemin-Vert, transportant petits et grands dans un voyage onirique à travers les étoiles. Narrative et spectaculaire, la projection commence par une tempête au milieu du désert pour se poursuivre dans l’imaginaire foisonnant du petit garçon et réveiller en tout un chacun sa part d’enfant.

Le petit prince, l’odyssée immersive, à l’Atelier des lumières, à Paris, jusqu’au 6 juillet 2025.

| Maximilien Luce. L’instinct du paysage

Moins populaire que celle de ses contemporains Georges Seurat ou Paul Signac, l’œuvre de Maximilien Luce investit le musée Montmartre. Ainsi, après Auguste Herbin, Théophile-Alexandre Steinlen ou Charles Camoin, l’institution poursuit son exploration des figures majeures du XIXe siècle, moins médiatisées à notre époque que celles de Monet, Manet ou Renoir.

Les Batteurs de pieux, 1903.©Paris, musée d’Orsay

L’accrochage met ici en lumière les paysages industriels sombres et naturels, ensoleillés, capturés par ce pionnier du néo-impressionnisme français. Des usines de Charleroi au port de Saint-Tropez, du monde ouvrier aux scènes de baignades bucoliques, le parcours montre comment, au fil du temps, l’artiste s’est affranchi du divisionnisme pour s’adonner à une touche plus dissoute et à une palette plus réaliste. Une célébration de la douceur de vivre !

Maximilien Luce. L’instinct du paysage, au musée de Montmartre, à Paris, jusqu’au 14 septembre 2025.

| Niki de Saint Phalle. Le bestiaire magique

Des serpents, des dragons, des araignées, des oiseaux… Tout un bestiaire investit le musée Caumont-Centre d’art, le temps d’une exposition toute particulière. Colorées et de style un brin naïf, ces créatures fascinantes ont toutes un point en commun : elles sortent de l’imaginaire de Niki de Saint Phalle.

Niki de Saint Phalle, Oiseau de feu/Sun God, 1982.©2025 Niki Charitable Art Foundation/Adagp, Paris.

Cette exposition explore, pour la première fois, la place des animaux et des monstres imaginaires dans l’œuvre de l’artiste franco-américaine popularisée par ses Nanas imposantes. Pour la plupart, ils sont issus de ses rêves et de ses cauchemars. Comme le montre ce parcours, l’artiste les met en scène dans des dessins, des peintures ou des sculptures, dans lesquels se mêlent symboles, mythes, récits autobiographiques et héritages du surréalisme.

Niki de Saint Phalle. Le bestiaire magique, au musée Caumont-Centre d’art, à Aix-en-Provence, jusqu’au 5 octobre 2025.

| David Bowie, Mr Jones’ Long Hair

Pour sa nouvelle exposition événement, la galerie parisienne MR8 a misé sur une icône de la pop culture : David Bowie. À travers une centaine de photographies touchant à la fois la mode, le cinéma, la littérature, la musique, le théâtre et la peinture, le commissaire et écrivain David Lawrence brosse un portrait inédit de l’artiste inspirant, mettant aussi en avant ceux qui l’ont influencé, de John Lennon à Mick Jagger, en passant par Lou Reed et Miles Davis.

David Bowie on stage, Los Angeles, USA, 1977.©David Bowie Bridgeman Images

Cette belle page de l’histoire du rock est commentée par des textes de l’auteur, à la manière de Terry Burns, le demi-frère de Bowie, qui, avant de disparaître en 1985, lui avait transmis le virus de la littérature, celle de Kerouac, Burroughs, Genet ou Nietzsche. Un beau patchwork de personnalités, à l’image de l’artiste caméléon !

David Bowie, Mr Jones’ Long Hair, à la galerie MR8, à Paris, jusqu’au 22 juin 2025.

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