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Avec Conflict, la guerre invisible s’invite sur Canal+

27 janvier 2025
Par Sarah Dupont
“Conflict”, le 27 janvier sur Canal+.
“Conflict”, le 27 janvier sur Canal+. ©Canal+

Un ennemi mystérieux envahit la Finlande dans Conflict, la nouvelle série de Canal+, diffusée à partir de ce 27 janvier. Ce thriller en six épisodes mêle enjeux politiques, drames et guerre hybride dans une intrigue sous tension.

La péninsule de Hanko, au sud de la Finlande, est sur le point de devenir le théâtre d’un affrontement aussi imprévisible que glaçant. Ce lundi 27 janvier, Canal+ dévoile Conflict, une série finlandaise en six épisodes qui mêle thriller politique, drame et action militaire. Co-réalisée par Aku Louhimies, déjà salué pour The Unknown Soldier – un long-métrage sur la guerre de Continuation entre la Finlande et l’Union soviétique (2017) –, cette nouvelle production explore la fragilité d’un pays envahi par des forces inconnues, dans une guerre où l’ennemi reste une énigme.

Dilemmes humains et politiques

Alors que la Finlande célèbre le solstice d’été, une invasion bouleverse la péninsule située au sud-ouest du pays : des forces armées non identifiées coupent toutes les communications et prennent en otage plus de 10 000 civils. Dans cette zone stratégiquement isolée, Annika Berg (Julia Korpinen), cheffe d’une escouade de conscrits, lutte pour mener son groupe à travers un territoire hostile, tandis que Rami Ohrankämmen (Peter Franzén), capitaine militaire, cherche à retrouver sa famille tout en rejoignant un réseau de résistants.

©Backmann & Hoderoff, Business Finland, C More

À Helsinki, la Présidente fraîchement élue, Linnea Saaristo (Sara Soulié), doit faire face à cette crise sans précédent. Tentée par une contre-attaque militaire, elle se heurte à un Premier ministre partisan de la voie diplomatique. Pendant ce temps, les pressions internationales, notamment des États-Unis, complexifient la situation en redoutant un conflit majeur en Europe.

Une série à la croisée des genres

Avec son atmosphère pesante et un réalisme implacable, Conflict s’inscrit dans la tradition du « nordic noir ». La série emprunte également au thriller politique des œuvres telles que Occupied ou Borgen, où les intrigues militaires se mêlent aux complexités du pouvoir. « Nous avons commencé à planifier cette série il y a de nombreuses années. Nous disions alors que c’était un scénario qui n’arriverait jamais, qu’il ne ferait jamais partie de notre réalité. Aujourd’hui, c’est plus actuel que jamais, mais cela reste une fiction », confie le co-créateur Aku Louhimies à Variety.

©Backmann & Hoderoff, Business Finland, C More

Andrei Alén, son collaborateur, explique que l’intrigue s’appuie sur « la guerre hybride : on ne sait pas qui est l’ennemi, ni quels sont ses objectifs. Comment les arrêter sans mettre en danger les civils ? Cela parle des fausses informations et des stratégies invisibles, ce qui rend l’histoire universelle. »

Enfin, les co-créateurs insistent sur le fait que dans Conflict, l’action n’est pas gratuite, mais au service des personnages et de leur réalité. « Ce n’est pas gore, et nous n’utilisons pas de ralenti, poursuit le cinéaste. Respectueux est un bon mot, parce que l’idée était de vivre cela avec ces personnages. » En capturant à la fois l’intensité humaine et les dilemmes politiques, la série cherche à offrir une expérience immersive et réaliste, tout en interrogeant les tensions géopolitiques contemporaines.

Une réception critique plutôt positive

Les premiers retours de la presse saluent la portée et l’audace de la nouvelle série Canal. Télé-Loisirs note une tension « permanente et glaçante », portée par « des performances d’acteurs solides ». Le média recommande la série aux amateurs de récits immersifs et modernes. Télérama loue de son côté une mise en scène « impeccable » et une tension narrative qui reflète la complexité d’une guerre hybride. « Une série qui frappe fort et vite », résume le magazine.

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Télé 7 Jours pointe quelques faiblesses dans le développement des personnages secondaires, regrettant « des portraits parfois peu crédibles ». Enfin, le média suisse 24 Heures souligne la dimension universelle de Conflict, la décrivant comme une œuvre à la fois minimaliste dans sa mise en scène et ambitieuse dans ses enjeux, et lui octroie la note de 4,5 étoiles, témoin d’une réception enthousiaste.

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