Basée dans la ville de Chengdu, cette ferme de 20 niveaux est gérée par des robots, permettant de cultiver et récolter des plantes plus rapidement grâce à des technologies de pointe.
Un projet ambitieux pour une agriculture plus durable et plus efficace. La Chine vient de lancer une ferme verticale entièrement automatisée de 20 niveaux, comme le rapporte CGTN. Construite par l’Institut d’agriculture urbaine (IUA) de l’Académie chinoise des sciences agricoles (CAAS), elle est basée dans la ville de Chengdu, capitale de la province de Sichuan.
Cette ferme géante est gérée par des robots, qui s’occupent de la croissance et de la récolte des plantes. Grâce à un système de contrôle basé sur l’intelligence artificielle capable d’ajuster la quantité de lumière et d’engrais nécessaire pour chaque plante, il est possible de récolter des salades en seulement 35 jours.
Une production plus rapide
Comme l’a expliqué Wang Sen, chercheur à l’IUA, le système d’éclairage de la ferme utilise une combinaison de diodes LED de différentes couleurs, adaptées à chaque étape du cycle de vie des plantes. « Nous avons constitué une base de données de 1 300 combinaisons pour 72 types de cultures », a-t-il indiqué. Il a également affirmé que, selon les premiers résultats de recherche, il n’existe aucune différence significative entre les plantes cultivées en laboratoire et celles provenant de fermes traditionnelles.
Avec ce type de ferme, il est en outre possible de produire des légumes plus rapidement dans divers environnements, tels que les zones urbaines, les friches et les déserts. Elle peut produire jusqu’à 10 cycles de récolte de légumes par an, d’après Li Zonggeng, assistant de recherche à l’IUA. La ferme verticale est ainsi plus efficace que l’agriculture traditionnelle. Cette technologie permet aussi d’accélérer le processus de sélection végétale, avec le temps nécessaire à la reproduction de certaines cultures, comme le blé, le coton et le soja, qui est réduit de moitié.
Autrement dit, il est possible de cultiver plusieurs générations de plantes par an tout en économisant plus de ressources dans ce processus vu qu’il n’est plus nécessaire de se rendre dans des régions tropicales en hiver.