Confrontée à de plus grandes exigences, la plateforme appartenant à Microsoft a aussi annoncé qu’elle lancera plus tard une autre version de son application, dont l’aspect social sera exclu.
Après plus de sept ans sur le marché chinois, LinkedIn est le dernier grand réseau social américain à quitter le pays. Une décision qu’il a annoncée dans un billet de blog ce 14 octobre. « Bien que nous ayons réussi à aider les membres chinois à trouver des emplois et des opportunités économiques, nous n’avons pas rencontré autant de succès pour les aspects plus sociaux consistant à partager et à rester informé », a précisé la plateforme rachetée par Microsoft en 2016. Elle a également précisé qu’elle était confrontée à un environnement opérationnel difficile ainsi qu’à de plus grandes exigences en matière de conformité aux règlements en vigueur en Chine.
LinkedIn avait lancé une version locale de son réseau social avec des fonctionnalités limitées afin se plier aux règles strictes encadrant Internet dans le pays. Il a toutefois été rappelé à l’ordre par le régulateur chinois de l’Internet en mars dernier pour ne pas avoir suffisamment contrôlé les contenus politiques circulant sur son application. Il disposait d’un délai de 30 jours pour mieux les réguler.
Une version purement professionnelle du réseau social
LinkedIn fermera ses portes d’ici la fin de l’année et lancera une autre version de sa plateforme plus tard. Appelée InJobs, elle sera uniquement dédiée aux emplois, elle n’inclura ni flux social ni la possibilité de partager des publications ou des articles. Elle continuera par ailleurs à travailler avec les entreprises chinoises. Cela fait partie de sa nouvelle stratégie pour la Chine : se focaliser sur le fait d’aider les entreprises à trouver des candidats de qualité et les professionnels basés à trouver des emplois.
LinkedIn était le dernier grand réseau social américain présent en Chine. Les plateformes Facebook et Twitter sont bloquées dans le pays par le « Grand Firewall », soit sa grande muraille numérique, depuis 2009. Ce projet de censure d’Internet est responsable du blocage de plusieurs sites en raison de leurs contenus. Le géant Google a décidé de quitter la Chine en 2010 à la suite d’une vaste opération de piratage, où les comptes Gmail de défenseurs des droits humains chinois avaient été visés fin 2009. Ce sont des sites et applications locaux qui les remplacent, à l’image de Weibo, semblable à Twitter, et du moteur de recherche Baidu.