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Mais au fait, comment on faisait avant… les capteurs d’activité ?

16 août 2023
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Mais au fait, comment on faisait avant… les capteurs d’activité ?
©Platoo Studio/Shutterstock

Depuis une dizaine d’années, les capteurs d’activités ont envahi nos vies. Combien de pas fait-on par jour ? Quelle est la qualité de notre sommeil ? Quel est notre niveau de stress ? Mais comment faisait-on, avant ?

Avant que les capteurs d’activité s’invitent à nos poignets, comment faisions-nous pour évaluer nos performances physiques, mesurer notre niveau de sédentarité ou juger de la qualité de notre sommeil ? Autant de questions qui méritent que l’on plonge dans les abysses de l’histoire prétechnologique, quand l’homme avait pour seules armes son instinct et sa capacité d’auto-évaluation. Ou presque.

Commençons déjà par dater cette période. En 2011, l’Américain Jawbone, jusqu’alors spécialisé dans les oreillettes Bluetotooth, lance UP. Il s’agit de l’un des premiers vrais capteurs connectés. Ce bracelet mesure les pas et peut même analyser le sommeil pour réveiller son propriétaire grâce à des vibrations au moment le plus propice. Un traqueur d’activité, donc, mais aussi une alternative au bruyant réveil-matin.

Sport : vive les sensations !

Si on remonte dans le temps, dans les années 1970, 1 980 voire 1 990, l’athlète scrutant son poignet où clignotent les données de sa dernière performance et les partageant sur les réseaux sociaux n’existait pas encore. À l’époque, les sportifs professionnels ou amateurs n’avaient presque que leurs sens et leur ressenti pour juger de leurs exploits.

©Anatoliy Karlyuk/Shutterstock

Courir « aux sensations » était donc le plus souvent la règle. Le week-end, on partait courir pour une durée ou une distance donnée… et puis on revenait. Et pas besoin de faire du rab pour terminer sur un chiffre rond sur sa montre !

Des athlètes sous surveillance… humaine

Il suffit de regarder les images d’archive des élites franchissant la ligne d’arrivée d’un marathon ou d’une course cycliste pour comprendre. S’ils portaient une montre, il s’agissait bien souvent de montres à aiguilles ou, au mieux, d’une simple Casio. Et sur les pistes d’athlétisme, les coaches évaluaient la vitesse et mesuraient les performances à l’aide de gros chronomètres. Une fois le chrono arrêté, il fallait faire des calculs pour évaluer son allure, sa vitesse, etc.

©Tumisu/Pixabay

Les entraîneurs se basaient sur des observations visuelles et des retours subjectifs de leurs protégés pour établir des plans d’entraînement. La course était-elle épuisante ? Les muscles tremblaient-ils sous l’effort ? Les réponses à ces questions étaient les seules balises dans le brouillard des performances sportives. Cela n’a pas pour autant empêché les exploits sportifs et l’amélioration des records.

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Et les 10 000 pas par jour dans tout ça ?

La notion de sédentarité, quant à elle, était étrangère à une époque où les activités physiques quotidiennes étaient la norme. Les tâches ménagères, les déplacements à pied ou à vélo étaient autant d’exercices qui gardaient le corps en mouvement. Les gens ne mesuraient pas leurs pas, ils marchaient, simplement. Pas de réseaux sociaux pour rester des heures sans bouger dans le canapé. Pas de centaines de chaînes de télé ou de séries à regarder… Pour échanger avec ses amis, ce n’était pas sur WhatsApp ou Snapchat. Certes, on pouvait téléphoner, mais avec le seul appareil fixe partagé par toute la famille. Alors, pour se voir, on se donnait rendez-vous à une heure et un lieu précis. Et on attendait patiemment que l’autre arrive.

Les méthodes traditionnelles, basées sur l’écoute de soi et l’intuition ont toujours leur place. Elles peuvent même compléter les informations fournies par les capteurs d’activité.

C’était aussi un temps où le corps parlait et où nous avions appris à l’écouter. Une fatigue inhabituelle ou une respiration saccadée pendant l’effort étaient nos seuls indices. Même chose pour la qualité du sommeil. Ce paramètre, désormais surveillé de près par nos capteurs d’activité, était également une affaire d’instinct et de ressenti. Les anciens ne disposaient pas de graphiques montrant les phases de sommeil profond et de sommeil paradoxal. Ils se réveillaient simplement, soit rafraîchis et prêts à affronter le jour, soit fatigués et grognons. Leurs remèdes ? Des routines de coucher strictes, l’évitement de la caféine avant le coucher, des tisanes relaxantes…

Tout cela peut sembler démodé dans notre ère d’hyperconnectivité. Pourtant, ces méthodes traditionnelles, basées sur l’écoute de soi et l’intuition ont toujours leur place. Elles peuvent même compléter les informations fournies par les capteurs d’activité, pour une approche plus holistique de notre santé et de notre fitness. Car, si la technologie peut nous donner des chiffres précis, elle ne peut pas nous dire comment nous nous sentons vraiment. Et ça, c’est une donnée qui n’a pas de prix.

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