Ce 12 mai était marqué d’une pierre blanche pour Link. Il est enfin temps de découvrir le nouveau royaume d’Hyrule et ses promesses.
Est-il nécessaire de convaincre les amoureux de Zelda et Link de sauter le pas vers les contrées plus aériennes de la suite de Breath of the Wild ? Bien sûr que non. Mais voici un résumé des cinq points forts de Tears of the Kingdom, qui pourront sans doute conforter les joueurs débutants ou hésitants, tout en permettant à ceux qui ont précommandé le titre en version physique d’attendre leur livraison en évitant, c’est promis, tout spoiler – hors communication officielle de Nintendo.
Attention, il s’agit probablement là d’un des prétendants les plus solides au titre de GOTY, le jeu de l’année, alors que nous ne sommes qu’au mois de mai. Mais le poids de la licence n’a semble-t-il pas eu d’impact sur son développement, qui a peu à peu dévoilé l’étendue de ses nouveautés, de ses enjeux, en bref, de ses arguments, qui en font déjà LA sortie majeure de 2023. Et le tout sans avoir eu recours à une taille mémoire supérieure (bien au contraire), signant un véritable premier exploit en soi.
1 Une suite qui se suffit à elle-même
Avec presque 30 millions d’exemplaires vendus, Breath of the Wild a été l’un des titres majeurs de la Nintendo Switch. Cependant, nombre de joueurs sur la dernière console Nintendo n’y ont pas goûté, pas plus que les récents acheteurs, évidemment. Tears of the Kingdom et le battage médiatique qui l’entoure ont sans doute donné envie à de nouveaux aventuriers de rejoindre Link, et une question se pose forcément. Faut-il absolument avoir joué à Breath of the Wild pour apprécier Tears of the Kingdom ?
La réponse nous vient directement du producteur du jeu, Eiji Aonuma. Interrogé à ce sujet durant un « Ask The Developer » mené par Nintendo, le maître à penser de la saga avance que si l’aventure se déroule dix ans après celle du jeu original, elle sera capable de s’adresser à tous les publics.
Les vétérans capteront donc des références inconnues pour les non-initiés, mais ces derniers pourront consulter au fur et à mesure un index détaillant les informations essentielles de cet univers. Une aventure intrinsèque, donc, dans laquelle on peut se lancer sans préambule.
2 Le retour d’un antagoniste majeur
Au terme de Breath of the Wild, Link parvenait à terrasser Ganon Le Fléau. Cette entité maléfique n’est pas la forme humaine de Ganondorf, personnage récurrent de nombre d’anciens jeux Zelda. Dans Tears of the Kingdom, c’est bien sous sa forme de chair et de sang que le terrible ex-souverain des Gerudos fera son grand retour. Sa dernière apparition dans un jeu canonique de la saga légendaire remonte déjà à Twilight Princess, sorti en 2006 sur les désormais antiques Gamecube et Wii.
Pour se montrer à la hauteur de pareil événement, les designers de Nintendo ont conçu une nouvelle apparence pour Ganondorf. De nombreux artworks ont déjà révélé une silhouette aussi imposante que musculeuse, drapée dans un kimono et équipée d’un katana qui évoquent immédiatement les tenues de samouraïs. Son charisme instantané en fait un adversaire déjà plus impressionnant que son prédécesseur, qui n’était que l’émanation maléfique de sa propre rancœur. Voilà qui promet.
3 Des possibilités quasi infinies
La longue séquence de gameplay proposée par Aonuma en personne a dévoilé quelques-unes des nouvelles mécaniques de jeu. S’appuyant sur le succès du moteur physique du titre précédent, dont les experts continuent à exploiter les possibilités six ans après, Tears of the Kingdom offre plus d’options encore. Une véritable invitation à la créativité, puisque chaque objet récupéré pourra être assemblé afin de former armes ou véhicules.
Les pouvoirs inédits de Link sont au centre de ce changement révolutionnaire. En premier lieu, avec Amalgame, qui permet de créer des armes de toutes pièces, aux propriétés parfois étonnantes. Ensuite avec l’incroyable Emprise, capable de déplacer des objets à distance et surtout de les réunir comme dans un jeu de construction. Hélices, voiles, roues, tourelles permettront de créer autant de véhicules terrestres, aériens ou maritimes que votre imagination le permet.
4 Un scénario plus solide
Breath of the Wild a séduit par la grande première qu’il constituait en offrant un monde ouvert à Link, mais il a aussi déçu les plus attachés au plan scénaristique. Dilué par la force même de la nature de ce nouvel environnement, l’histoire du jeu précédent était en effet plus atténuée et ses enjeux plus basiques. Les travers habituels liés aux poncifs du genre, avec un héros amnésique amené à sauver un monde face à un péril évident, n’étaient clairement pas la force de cet épisode pourtant devenu culte.
Tout au contraire, Tears of the Kingdom replace le scénario comme un élément central et essentiel. D’abord avec le retour de Ganon, que l’on évoquait plus haut. Mais aussi avec la disparition mystérieuse de la princesse Zelda, sans aucune piste, et les fameuses larmes du royaume ou tears en anglais.
Disséminés dans Hyrule, ces éléments étranges apparaissent également de façon récurrente dans les vidéos présentant le scénario, sans que l’on sache quel est leur rôle ni leur lien. Du mystère bienvenu et une histoire bien plus présente, en somme.
5 Des changements attendus
Outre un retour à une histoire plus forte, ce Zelda marquera aussi des ajouts corrigeant les rares défauts recensés par les joueurs dans le volet précédent. Terminé les espaces trop vides au sein du monde ouvert. Plus de vie, plus de points d’intérêts, et surtout la verticalité proposée par les fameuses Îles Célestes donnent à Tears of the Kingdom une richesse sans commune mesure avec son prédécesseur. Par ailleurs, les personnages non jouables vivent chacun leur propre existence, donnant un spectacle d’une incroyable richesse à découvrir. Les donjons, jugés trop génériques, ont eux aussi été remaniés.
Cependant, la contrainte la plus pointée du doigt dans Breath of the Wild sera aussi de retour. Ainsi, les armes et boucliers continueront de se briser après un certain nombre d’utilisations. En revanche, l’ajout de nouveaux pouvoirs tels qu’Amalgame permettra d’en atténuer les effets.
D’abord parce que certaines armes pourront être renforcées en les combinant intelligiblement. Ensuite parce que les créations ex nihilo avec des matériaux simples peuvent se montrer plus efficaces que de simples bâtons. De quoi partir au combat un peu plus rassuré, face à un bestiaire enrichi lui aussi.
Finalement, les deux promesses essentielles de Tears of the Kingdom se résument en deux mots : aventure et voyage. Sorte d’Ulysse vidéoludique, Link va mettre à profit sa ruse et son intelligence pour venir à bout de son périple, non sans croiser sur sa route une infinité de créatures, hostiles ou non, et de véritables mondes à part entière. Avec une durée de vie plus élevée, une richesse inédite et un scénario enfin au premier plan, ou encore des compositions particulièrement réussies, le titre de Nintendo a décidément toutes les chances de devenir le jeu de l’année. Comment passer à côté d’une telle invitation ?