Le célèbre jeu de rôle est de retour au cinéma avec une énième adaptation. Chris Pine, Michelle Rodriguez, Regé-Jean Page, Hugh Grant, Justice Smith… Le film peut compter sur un casting cinq étoiles, à la hauteur de ses ambitions.
Donjons & Dragons revient de (très) loin. Associé au sectarisme satanique par ses détracteurs dans les années 1980, le jeu est aujourd’hui au centre de l’attention. Stranger Things a contribué à ce retour de hype inattendu, mais les jeux de rôle rencontrent un succès phénoménal, bien au-delà de la série Netflix. Avant John Francis Daley (Game Night, Bones) et Jonathan Goldstein (Spider-Man: Homecoming), d’autres réalisateurs avaient tenté de retranscrire cet univers extraordinaire à l’écran, en vain.
Les fans de la première heure se souviennent en effet de l’adaptation catastrophique de 2000 – qui récolte aujourd’hui les notes de 1,2/5 sur AlloCiné et 3,1/10 sur SensCritique. Un nouveau film était-il donc nécessaire ? Et surtout : peut-il constituer une bonne porte d’entrée dans ce monde complexe pour les plus novices ? Notre réponse est positive, et nous avons trois arguments pour vous le prouver.
1 Parce que ça parle à tout le monde
Adapter une licence comme Donjons & Dragons est un vrai challenge. Le film doit plaire à la fois aux adeptes et aux plus novices – et nous faisons clairement partie de la deuxième catégorie. Nous avons donc assisté à la projection avec un regard innocent, prêts à découvrir cet univers qui fait tant parler de lui. On ne va pas vous mentir, les premières minutes nous ont laissés perplexes.
Les héros enchaînent des références qu’on ne connaît pas et évoquent des termes qu’on ne comprend pas. Face à toutes ces informations, on s’est vraiment demandé si on était à notre place et si le film n’était pas réservé aux plus connaisseurs. Finalement, cette impression nous a très rapidement quitté, et il ne nous a fallu que cinq minutes pour entrer complètement dans l’histoire.
La scène de plaidoirie, qui ouvre le long-métrage, est un bon prétexte pour nous faire un résumé rapide de la situation et nous expliquer qui sont les personnages, pourquoi ils sont en prison, et quel est désormais leur combat. Alors oui, il y a beaucoup de références au jeu de rôle (ce qui ravira les fans de la première heure), mais le film fait aussi de nombreux clins d’œil à la pop culture, de Stranger Things à Hunger Games. Les premières scènes ont beau nous laisser perplexe, la suite est complètement accessible et nous donne une seule envie : nous lancer dans une partie de Donjons & Dragons en sortant de la salle pour vivre cette expérience, en vrai.
2 Parce qu’on rigole – beaucoup
Quand on a lu le synopsis avant de nous rendre à la projection, on ne savait pas à quoi s’attendre. La description, « un voleur beau gosse et une bande d’aventuriers improbables entreprennent un casse épique pour récupérer une relique perdue et les choses tournent mal lorsqu’ils s’attirent les foudres des mauvaises personnes », nous a valu un « mouais » pas franchement emballé. On s’est donc rendu à la séance sans grande excitation, ni a priori. Verdict : on a été agréablement surpris. Il faut dire que le film peut compter sur une sacrée bande, aussi improbable qu’attachante.
On y suit les aventures d’Edgin (Chris Pine), un barde jovial qui, après avoir passé de longs mois en prison, veut retrouver sa fille. Il est aussi à la recherche d’une amulette magique, qui lui permettrait de ramener sa femme du royaume des morts. Il est accompagné d’Holga (Michelle Rodriguez), une barbare ultra-badass (mais au cœur tendre) qui a un amour profond pour les pommes de terre.
Trahis par leur ancien associé, Forge Fletcher (Hugh Grant), ils vont devoir former un nouveau clan de voleurs. C’est là qu’apparaissent Simon (Justice Smith), le pire sorcier de sa génération, Doric la druidesse (Sophia Lillis) qui maîtrise l’art de la métamorphose comme personne et déteste les humains, ou encore Xenk le paladin (Regé Jean-Page), toujours ultrasérieux et qui ne connaît pas le second degré.
Vous l’aurez compris, le long-métrage peut compter sur un casting exceptionnel. Parfois, des acteurs de renom ne suffisent pas à faire un bon film. Là, ça fonctionne très bien. Certes, les personnages sont parfois un peu clichés, mais ils nous font (beaucoup) rire. Chacun a son potentiel comique et sait comment l’utiliser.
3 Parce qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer
S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher au film, c’est son rythme. Donjons & Dragons : l’honneur des voleurs nous fait plonger dans son univers dès le début, grâce à ses (très nombreuses) quêtes. Tout s’enchaîne très vite, et on n’a pas le temps de s’ennuyer durant les 2h15 de projection.
Affronter un dragon obèse, entrer dans une salle aux trésors ultrasécurisée, combattre des créatures dans une arène gréco-romaine… Les personnages nous embarquent dans leurs aventures périlleuses et on se prend très facilement au jeu. Certaines scènes sont prévisibles et le film ne révolutionne pas le genre, mais on prend un réel plaisir à le regarder.
En réalité, il y a tout ce qu’on aime : de la baston, des personnages féminins badass, de la magie (avec des dragons, des mages ou encore des elfes) et des trahisons. Il y a un vrai équilibre entre les scènes d’action, d’émotion et d’humour. Leur long périple est sublimé par les décors et les paysages (le budget de 150 millions de dollars se ressent). Bref : c’est drôle, c’est rythmé, c’est beau ; c’est le film parfait à voir en famille ou avec des amis avant de se lancer dans une (vraie) quête.