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Au musée Marmottant Monet, les Néo-Romantiques à l’honneur

13 mars 2023
Par Edouard Lebigre
C'est la première fois qu'un musée consacre une rétrospective à ce courant post-moderne.
C'est la première fois qu'un musée consacre une rétrospective à ce courant post-moderne. ©"Sunset (Medusa)", Eugène Berman (1945)

Du 8 mars au 18 juin 2023, le musée Marmottant consacre une exposition aux Néo-Romantiques, un courant post-moderne souvent oublié.

Néo-Romantiques : Un Courant oublié de l’art moderne est la nouvelle exposition du musée Marmottant Monet, à Paris. Du 8 mars au 18 juin 2023, les visiteurs pourront découvrir une importante rétrospective sur ce courant post-moderne, souvent boudé par les musées. Sous le commissariat de Patrick Mauriès, l’exposition met à l’honneur les artistes ayant participé à ce mouvement, tels que le français Christian Bérard (1902-1949), les russes Pavel Tchelitchew (1898-1957), Eugène (1899-1972) et Léonide Berman (1898-1976) et le hollandais Kristians Tonny (1907-1977). L’exposition vise à mettre la lumière sur ces peintres oubliés, source d’inspiration pour l’art du XXème siècle. L’exposition rassemble une centaine d’œuvres, venues de collections privées ou publiques.

Deux autoportraits sur la plage, Christian Bérard (1933) est présenté durant l’exposition.

Un mouvement né à Paris

C’est dans les années 1920 que les peintres majeurs du mouvement néo-romantique se réunissent à Paris. Liés par une amitié profonde, ils participent à la scène artistique, américaine, anglaise et italienne, en s’inspirant du surréalisme, des figuratifs du XXème siècle et du travail de Pablo Picasso. En 1926, une exposition à la Galerie Druet à Paris marque la naissance officielle du mouvement, le critique Waldermar George baptisant le groupe d’artistes « néo-romantiques » ou « néo-humanistes ». Marquée par l’abstrait, la peinture néo-romantique s’attache cependant à la figure humaine de l’entre-deux-guerres, sombre et grave, où le décor semble se fondre avec l’humain. Avec une passion pour l’homme et ses émotions, les peintres du mouvement questionnent la place de l’homme dans l’environnement, signant ainsi les prémices du surréalisme.

Contemporaine du mouvement néo-romantique et partageant l’obsession de la figure humaine d’entre-deux guerres, la sculptrice Germaine Richier se voit consacrer une rétrospective au Centre Pompidou à Paris, du 1 mars au 12 juin 2023.

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