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Ai Weiwei dédie sa dernière œuvre à la protection des tigres

02 novembre 2022
Par Apolline Coëffet
L'artiste dissident chinois Ai Weiwei lors d'une conférence de presse, à Tokyo (Japon), le 24 octobre 2022.
L'artiste dissident chinois Ai Weiwei lors d'une conférence de presse, à Tokyo (Japon), le 24 octobre 2022. ©Richars A. Brooks / AFP

La dernière œuvre d’Ai Weiwei sera exposée pendant quatre jours chez Sotheby’s à Londres. L’immense tapisserie, qui représente un tigre, sera ensuite vendue aux enchères pour défendre la cause de l’animal.

En seulement un siècle, la population des tigres a diminué de 95 %. En cause ? Nos modes de fonctionnement et l’urbanité qui ne cesse de prendre le pas sur la nature, sans compter le braconnage et ses ravages. « Je pense qu’on ne peut mesurer la valeur de la civilisation humaine qu’à l’aune de nos relations avec les autres formes de vies, mais force est de constater que cette compréhension, ce respect se fait de plus en plus rare », a déclaré Ai Weiwei par l’intermédiaire d’Instagram. Face à ce bilan, l’artiste chinois en exil a décidé de dédier sa dernière œuvre à la cause de l’animal.

Accroître la population de tigres

Intitulée Tomorrow’s Tygers, l’immense tapisserie sera au cœur d’une brève exposition chez Sotheby’s. Elle précèdera une vente aux enchères en soutien à la protection de ces félins en voie d’extinction. Pendant quatre jours, il sera possible d’admirer la pièce tissée de laine naturelle, sans le moindre colorant. Derrière cette entreprise, Ai Weiwei entend témoigner de l’urgence d’agir pour la sauvegarde de l’espèce sous peine de ne plus la voir qu’au travers d’œuvres d’art. « Au fond, c’est quelque chose que n’importe quel enfant peut comprendre », expliquait-il dans un récent entretien pour le Financial Times.

Artiste pluridisciplinaire mais surtout engagé en bien des causes, Ai Weiwei fera don de l’intégralité de la somme récoltée à World Wildlife Fund, plus connue sous l’acronyme WWF. L’organisation non gouvernementale travaille depuis de longues années à faire accroître la population de tigres. En 2010, on ne recensait que 3 200 mammifères. Six ans plus tard, on en dénombrait 700 de plus. Si l’objectif des 6 000 est loin d’être atteint, cette amélioration, aussi faible soit-elle, demeure encourageante et rappelle qu’il est encore temps d’œuvrer pour la planète.

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Article rédigé par
Apolline Coëffet
Apolline Coëffet
Journaliste