Le MacBook Pro M5 (2025) ressemble trait pour trait à son aîné, le M4. Pourtant, sous ses abords identiques, le nouvel ordinateur d’Apple cache quelques belles surprises côté performances graphiques et SSD.
En résumé
En surface, le MacBook Pro M5 (2025) est une copie conforme du M4, au point de faire douter de son intérêt. Pourtant, sous cette apparence inchangée, Apple a ciblé deux points perfectibles de l’ancien modèle : le GPU et le SSD. Les gains sur ces deux aspects sont indéniables et importants. Le bond en performance graphique et en vitesse de stockage permet à ce modèle d’entrée de gamme de se démarquer plus nettement du MacBook Air, tout en offrant une puissance de feu surprenante pour les tâches créatives et l’IA. Faut-il craquer pour autant ? Si vous possédez un MacBook Pro M4, l’intérêt de changer demeure limité. À moins de vouloir jouer sur la machine, le gain ne justifie pas la dépense. En revanche, si vous venez d’un modèle M1, M2, ou plus encore d’un ancien MacBook Pro sous Intel, le saut est considérable. Vous bénéficierez d’une machine plus rapide à tous les niveaux, dotée d’un écran, d’un système audio et d’une autonomie qui changent la vie.
Note technique
Les plus et les moins
- Les performances GPU en très nette hausse
- Les performances SSD doublées !
- L'autonomie toujours aussi solide
- L'écran Liquid Retina XDR 120 Hz, toujours excellent
- Le système audio, surprenant sur un appareil aussi compact
- La connectique complète (SDXC, HDMI, MagSafe)
- Le design ne bouge pas (mais ne vieillit pas non plus)
- Les ports Thunderbolt 4 (et non 5)
- Le chargeur n’est plus inclus en France
Apple poursuit la mise à jour annuelle de ses gammes, et c’est au tour du MacBook Pro 14 pouces d’entrée de gamme d’adopter la nouvelle puce M5 en cette fin d’année 2025. Annoncée sans grand tapage, cette machine se présente comme une évolution très légère de l’excellent modèle M4 sorti l’an dernier. C’est simple : Apple semble avoir repris exactement le même MacBook, se contentant d’y glisser son nouveau processeur. Nous retrouvons donc un châssis en aluminium (disponible en Argent ou Noir Sidéral), un écran Liquid Retina XDR de 14,2 pouces à 120 Hz, 16 Go de mémoire unifiée de base, une webcam 12 Mpx et une connectique complète incluant trois ports Thunderbolt 4.
La seule véritable nouveauté se trouve donc sous le capot, avec une puce M5 dotée de 10 cœurs CPU et 10 cœurs GPU. Une mise à jour si mineure qu’on pourrait la qualifier de fainéante. Pourtant, après plusieurs jours passés avec ce nouveau MacBook Pro M5, il s’avère que les changements, bien que ciblés, sont loin d’être anecdotiques.
Le design et l’ergonomie
Si vous avez déjà vu ou possédé le MacBook Pro M4, vous connaissez déjà le M5. C’est rigoureusement le même ordinateur. Nous avons testé la version « Space Black » (Noir Sidéral), une finition qui se montre toujours aussi réussie. Même si elle garde encore çà et là quelques traces de doigts. Les dimensions et le poids sont, eux aussi, identiques, avec 1,55 kg sur la balance. L’ordinateur conserve cette densité donc qui inspire confiance, sans pour autant jamais devenir un fardeau dans un sac à dos. La qualité de fabrication est, comme toujours chez Apple, absolument irréprochable. De son côté, le châssis en aluminium usiné est rigide et ne souffre d’aucun défaut d’assemblage.
En ouvrant l’écran, on retrouve la fameuse encore encoche qui ne plaît pas à tout le monde. Nous ne comprenons pas vraiment ce débat, dans la mesure où il est possible de repasser à un affichage classique, et surtout qu’elle apporte de l’espace d’affichage supplémentaire. Cette encoche abrite la très bonne webcam 12 Mpx. On notera tout de même que la concurrence parvient à intégrer des caméras dans des bordures plus fines, d’autant que celle ici présente n’intègre pas la technologie de déverrouillage Face ID.
Pour finir sur le design, même si rien ne change, la formule est toujours aussi efficace. On retrouve un outil de travail sobre, élégant et fonctionnel. Le design inauguré en 2021 (puis affiné) est mature, fonctionnel et immédiatement reconnaissable. Mais surtout, il n’a pas pris une ride et continue d’être copié (tant bien que mal) par la concurrence.
L’écran
Pas de changement non plus du côté de l’écran, ce qui est loin d’être une mauvaise nouvelle. Le MacBook Pro M5 embarque la même dalle Liquid Retina XDR de 14,2 pouces que son prédécesseur. La définition native de 3024×1964 pixels (254 ppp) offre une netteté impeccable. Mais c’est surtout la combinaison de la plage dynamique (XDR) et du rafraîchissement adaptatif ProMotion (jusqu’à 120 Hz) qui fait merveille au quotidien.
Que ce soit pour faire défiler du texte ou pour des travaux créatifs, la fluidité est toujours au rendez-vous. La luminosité est également un point fort, avec une belle lisibilité même en extérieur. Quant à la colorimétrie et aux contrastes, ils apparaissent sans surprise très soignés. Au final, cet écran reste donc l’un des tout meilleurs du marché, toutes catégories confondues.
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Les performances
La seule, l’unique, la vraie nouveauté de cette machine est donc sa puce M5. Gravée en 3 nm, elle embarque 10 cœurs CPU (4 cœurs performance et 6 cœurs efficacité) et 10 cœurs GPU. La mémoire unifiée bénéficie d’une augmentation de sa bande passante, qui grimpe à 153 GB/s, contre environ 100 GB/s sur le M4 de base, ce qui facilite la gestion des modèles d’IA en local et le multitâche lourd. Mais que vaut cette puce face à celle qu’elle remplace ? Sur la partie CPU pure, les gains sont modestes, mais réels. Nos benchmarks (Geekbench 6, Cinebench 2024) révèlent une augmentation des performances d’environ 12 % à 15 % en single-core, et de 20 % à 22 % en multi-core par rapport au M4. C’est une progression itérative classique. En revanche, pour un utilisateur venant d’un M1, le gain est spectaculaire, avec des performances CPU quasiment doublées.
De plus, la puce M5 a aussi un atout que nous ne soupçonnions pas dans sa manche. En effet, c’est sur la partie graphique qu’elle nous a surpris. Apple a profondément revu l’architecture de ses 10 cœurs GPU, en y intégrant des « Neural Accelerators ». Le résultat est clair et net : les performances graphiques font un bond impressionnant. Sur Geekbench 6 Metal, le M5 est 35 % à 40 % plus rapide que le M4 ! Sur Cinebench 2024 (test GPU), l’écart atteint même 50 %. Au-delà des chiffres, cela se ressent aussi dans les jeux, manette (ou clavier) en main. Ainsi, Shadow of the Tomb Raider (en 1200p, réglages Ultra) passe de 35 fps sur le M4 à 61 fps sur le M5. Les jeux optimisés pour Apple Silicon, comme Resident Evil 4 Remake, tournent à 50-55 fps sans upscaling, et grimpent à plus de 100 fps une fois le MetalFX activé !
Ces nouveaux « Neural Accelerators » profitent aussi aux applications d’intelligence artificielle. Si le Neural Engine 16 cœurs dédié est environ 20 % plus rapide que celui du M4, ce sont les tâches GPU IA qui explosent : Apple promettait 3,5 fois plus de vitesse, et nos tests sur des applications comme la suite Topaz ou la fonction « Enhance Speech » de Premiere Pro le confirment.
L’autre excellente surprise de ce M5, c’est son stockage. Après plusieurs générations aux performances SSD correctes, mais pas transcendantes, Apple passe enfin au PCIe Gen 5. Les résultats sont superbes, avec des vitesses avoisinant les 6500 Mo/s en lecture et en écriture sur notre modèle de 1 To.
C’est tout simplement le double des performances du M4 équivalent. À l’usage, la différence est sensible. La copie de fichiers volumineux est quasi instantanée, les applications se lancent plus vite et le « swap » mémoire (lorsque la RAM est pleine) est beaucoup moins pénalisant.
L’autonomie
Avec les puces Apple Silicon, l’autonomie est toujours un point fort. Le M5 ne fait pas exception. Apple annonce les mêmes chiffres que pour le M4, et nos essais le confirment, que ce soit en navigation web continue ou en lecture vidéo locale. La machine est vraiment une marathonienne pour ces usages. En utilisation réelle, tout dépend de ce que vous faites de l’ordinateur. De notre côté, il a été capable de tenir systématiquement une grosse journée de travail (d’environ dix heures) avec plusieurs tâches sous Photoshop. Il ne nous semble donc pas inenvisageable d’atteindre les deux jours dans le cadre d’une utilisation bureautique et sur des sessions moins longues.
Un mot pour finir sur le fait que vous ne trouverez plus d’adaptateur secteur dans la boîte de ce nouveau MacBook, la marque ayant décidé de ne plus l’inclure dans l’Union européenne. Elle le justifie par de futures régulations.
Périphériques et connectique
Apple reconduit également à l’identique l’ensemble des périphériques internes. Le Magic Keyboard offre toujours une frappe courte, précise et silencieuse, et le capteur d’empreintes Touch ID reste le moyen le plus rapide de déverrouiller sa session. Le trackpad Force Touch est, lui aussi, inchangé : il demeure la référence absolue en matière de précision et de confort.
La partie audio est assurée par le système à six haut-parleurs avec woofers à annulation de force. Le son est ample, détaillé, avec des basses étonnamment présentes pour un format aussi compact. C’est parfait pour un visionnage de film ou un mixage audio d’appoint.
La webcam est la même caméra 12 Mpx avec Center Stage que sur le M4. Elle avait marqué un vrai progrès par rapport à la caméra 1080p du M3 et continue de fournir une image piquée et bien exposée pour les appels vidéo.
La connectique ne bouge pas non plus. On retrouve avec plaisir trois ports Thunderbolt 4 (compatibles USB-C), un port HDMI 2.1, un lecteur de carte SDXC, le port de charge MagSafe 3 et une prise casque 3,5 mm. C’est complet et polyvalent. Petit bémol cependant : ce modèle M5 se contente du Thunderbolt 4, alors que les modèles M4 Pro et Max (sortis l’an dernier) bénéficiaient déjà du Thunderbolt 5. Apple segmente donc ses gammes en réservant les dernières normes de connectivité à ses puces plus haut de gamme. Côté sans-fil, le Wifi 6E et le Bluetooth 5.3 sont de la partie, même si nous aurions préféré voir du Wifi 7 sur un tel modèle Pro en 2025.
