La Samsung Galaxy Watch8 Classic est une très belle montre embarquant Google WearOS. Sa qualité de fabrication et son écran très lumineux sont largement appréciables, tandis que sa lunette rotative amène un vrai plus en matière d’ergonomie. Malheureusement, son autonomie n’est pas vraiment spectaculaire.
En résumé
La Samsung Galaxy Watch8 Classic est certainement la montre de référence sous Google WearOS au moment où nous rédigeons ces lignes. Son design est soigné et équilibré, avec une ergonomie maximisée par sa lunette rotative et à ses trois boutons physiques. Elle peut sembler lourde, mais, pour être franc, cela ne nous a pas gênés. Son écran au top permet d’apprécier une interface très aboutie et agréable. En matière de fonctionnalités, cette montre propose tout ce qu’il faut, et même un peu plus. Finalement, le principal reproche que l’on peut lui faire est que son autonomie n’est pas vraiment à la hauteur.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité de fabrication et design
- Richesse fonctionnelle
- Lunette rotative parfaite
- Arrivée du bouton Action des modèles Ultra
- Très bel écran
- Autonomie réduite
- Uniquement pour les smartphones Android
- Certaines fonctions réservées aux mobiles de la marque
- Poids
Notre prise en main détaillée
En marge de la présentation de ses nouveaux smartphones pliants (retrouvez nos prises en main du Samsung Galaxy Z Fold 7 ici et du Galaxy Z Flip 7 là), Samsung a dévoilé sa nouvelle génération de montres connectées, les Watch8, que nous vous proposons de découvrir en notre compagnie à travers du modèle Classic. En effet, la gamme se compose de deux sous-familles : la Watch8 tout court (uniquement en Bluetooth en deux tailles, 40 et 44 mm, pour respectivement 380 et 410 €) et la Watch8 Classic, uniquement en 46 mm, mais en version Bluetooth ou Bluetooth + 4G pour respectivement 530 et 580 €.
Pour notre prise en main, Samsung nous a confié une Watch8 Classic Bluetooth noire, la montre existant également en blanc. Il s’agit là d’un modèle plutôt haut de gamme, fonctionnant sous WearOS, le système d’exploitation de Google, agrémenté de la surcouche maison, One UI 8 Watch.
Design et ergonomie
En matière de design, la version Classic, qui n’était pas présente dans la gamme précédente, vient se placer entre les versions normales et Ultra des montres connectées de la marque coréenne. Par rapport à la Galaxy Watch8 tout court, elle est un peu imposante et présente un design plus affirmé, plus sportif et masculin, mais elle reste moins ostentatoire que l’Ultra.
Un très beau compromis, à nos yeux. À l’avant, l’écran circulaire de 1,34 pouce est entouré par une lunette divisée en deux parties : une partie fixe noire portant l’index et une partie rotative couleur acier. La lunette rotative est un vrai plus pour l’ergonomie générale de la montre, surtout lorsqu’elle est accompagnée d’un retour haptique reproduisant superbement un mouvement mécanique. Il permet de naviguer dans les menus de la montre de manière très naturelle.
Le boîtier en acier inoxydable et non en aluminium, comme la Watch8, bénéficie d’un polissage de grande qualité. Il accueille trois boutons sur la droite. Celui du haut éveille la montre et nous fait revenir au cadran, tandis qu’un appui long lance Bixby, l’assistant vocal connecté à l’intelligence artificielle de Samsung, et qu’un double appui fait revenir à l’app précédente.
Le bouton inférieur fait revenir la montre à l’écran précédent et un appui long dessus donne accès à l’application de paiement sans contact Samsung Wallet. Au centre trône le bouton Action, repris de la Watch Ultra et absent des Watch8 de base. Ce bouton rond – et non pas plat comme ses deux confrères – ouvre par défaut l’écran Activités, mais l’utilisateur peut l’assigner à d’autres fonctions : lancement du chronomètre, activation de la « lampe torche », déclenchement de l’enregistreur vocal… La gauche du boîtier est largement occupée par deux fentes permettant au haut-parleur intégré de s’exprimer.
En retournant la montre, nous découvrons au centre le capteur Samsung BioActive qui semble très proche de celui équipant la Watch Ultra. Ce capteur mesure la fréquence cardiaque, mais aussi l’impédance bioélectrique pour l’ECG, la composition corporelle, l’oxygénation du sang (SpO2) ou la température cutanée. La recharge de la montre se fait tout simplement en la posant sur le socle de recharge magnétique.
La Watch8 Classic est fournie avec un bracelet en cuir synthétique très agréable. Il offre un bon mélange entre confort et tenue. Il propose une large plage de réglages pour s’adapter à tous les poignets… ou presque. Il se fixe aux oreilles du boîtier par un système fiable et facile d’utilisation, mais malheureusement propriétaire. Dommage pour les fans de personnalisation, car ils devront se contenter, du moins dans un premier temps, des bracelets officiels.
La Samsung Galaxy Watch8 Classic affiche une finition parfaite. Elle répond à plusieurs normes : IP68 et 5 ATM pour l’étanchéité et la résistance aux poussières, mais aussi MIL-STD-810H. Cela ne signifie pas qu’elle résistera à tout, mais elle peut vous accompagner dans votre quotidien sans trop d’arrière-pensées. Elle reste cependant plutôt lourde avec un poids de 63,5 g sans le bracelet, soit le double d’une Watch8 normale et même 3 grammes de plus que l’Ultra. Elle est aussi plutôt épaisse : 10,6 mm contre 8,6 mm pour la Watch8. Étant plutôt adeptes des grosses montres, ces mensurations ne nous ont pas vraiment gênés au quotidien. Son poids se fait oublier si vous ajustez bien le serrage de la montre.
L’écran
La montre s’appuie sur un écran AMOLED tactile (bien entendu) qui affiche une définition de 438×438 pixels. La densité est de plus de 320 ppp, soit largement assez pour apprécier tous les détails de l’affichage. Samsung annonce un pic de luminosité de 3 000 nits. Là aussi, c’est impeccable, y compris lorsque le soleil frappe sur la dalle qui est protégée par du verre saphir.
Vous l’aurez compris, l’écran de la Samsung Galaxy WatchS8 Classic est parfait à nos yeux, même si certains pourraient le trouver un peu petit au regard de la taille de la montre. C’est le prix à payer pour la présence de la lunette rotative. Le capteur de luminosité s’est en outre montré très réactif. Le mode Luminosité adaptative est activé par défaut, et il est inutile, à notre sens, de basculer en manuel. Le mode Always On est présent, mais, contrairement à certains concurrents, Samsung a choisi de l’activer par défaut. Bien entendu, cela a un impact direct sur l’autonomie de la montre.
La réactivité du tactile est élevée, avec en prime un mode apportant une sensibilité accrue pour une utilisation plus fiable avec des gants.
Performances
La coque en acier de la Watch8 Classic renferme un processeur maison. Il s’agit en l’occurrence de l’Exynos W1000, que l’on retrouve aussi sur les Watch7 de l’année dernière. Sur le plan technique, cette puce n’a pas pris une ride. Elle est gravée en 3 nm et intègre cinq cœurs physiques. Dans tous les cas, rien à redire sur la fluidité de l’interface. Elle réagit parfaitement et nous n’avons perçu aucun semblant de ralentissement. Pour le reste, la montre peut compter sur 2 Go de RAM et 64 Go de stockage interne, soit le double de la Watch8. Fait intéressant, la version Ultra n’aurait que 32 Go de mémoire interne…
La Samsung Galaxy Watch8 Classic dispose du wifi double bande et du Bluetooth 5.3, ainsi que de la technologie NFC. Elle propose également sa propre puce GPS (double bande en prime) et d’une armada de capteurs : accéléromètre, baromètre, gyroscope… Rien de neuf par rapport à la précédente génération.
Interface et fonctionnalités
La montre s’appuie sur le duo WearOS 6 et One UI 8 Watch qui, à l’instar des smartphones de la marque, fonctionne parfaitement. C’est stable, intuitif… Pour en bénéficier, il faut disposer nécessairement d’un smartphone Android sur lequel seront installées par vos soins deux applications Samsung : Galaxy Wearable et Health. La première gère directement la montre (personnalisation, paramètres divers, mises à jour…) et la seconde rassemble les données liées à la santé et au bien-être. Comme toujours, Samsung réserve certaines fonctionnalités aux utilisateurs de smartphones Galaxy.
L’interface se pilote avec les boutons physiques précédemment évoqués et les commandes tactiles reprises des dernières générations de montres connectées de la marque. Si vous découvrez cet univers, quelques jours devraient suffire pour maîtriser votre nouvelle tocante.
La nouvelle version du logiciel embarqué pousse l’intégration de Google Gemini, qui va fonctionner de concert avec Bixby et propose désormais la fonction Now Bar présente sur les smartphones de la marque pour afficher sur le cadran de la montre une bulle horizontale présentant certaines informations pertinentes.
Les appels téléphoniques sont audibles, dans un environnement relativement calme en tout cas, car la puissance du haut-parleur de la montre aura du mal à combattre les klaxons de la ville.
Concernant le sport et le bien-être, la montre peut compter sur ses différents capteurs. Le suivi GPS de nos sorties s’est montré plutôt précis, tout comme la mesure de la fréquence cardiaque. Dans les deux cas, les données sont très proches de celles issues de notre Apple Watch dernière génération.
Dans la montre, mais aussi, et peut-être surtout, dans l’app smartphone Samsung Health, vous pourrez consulter l’ensemble des données. Sur ce point, la Watch8 Classic frappe vraiment fort, avec des mesures encore rares voire inédites, comme le niveau d’antioxydants, qui s’appuie sur la mesure du niveau de caroténoïdes de la peau pour déterminer ensuite si vous consommez assez de fruits et de légumes. Pour le sport, on retrouve un large catalogue d’activités – 90 en l’occurrence – prises en charge, mais on note que Samsung ne joue pas la carte de la surenchère face à certaines montres qui dépassent les 150 activités supportées.
Autonomie
La Samsung Galaxy Watch8 Classic dispose d’une batterie de 445 mAh, contre 435 mAh pour la Watch8 44 mm et 590 mAh pour la Watch Ultra. Pas de miracle en ce qui concerne l’autonomie de cette nouvelle montre qui, en fonction de l’intensité de l’utilisation qui en faite, notamment pour le suivi GPS, nécessitera une recharge quasi quotidienne. Elle n’arrivera pas nécessairement à zéro le soir venu, mais dans tous les cas, il lui sera quasiment impossible de survivre à une deuxième journée d’utilisation, surtout si vous utilisez le mode Alway On. Ce n’est pas énorme, mais finalement assez conforme à la concurrence, notamment d’Apple. Pour la recharge, même topo, ce n’est pas très rapide, puisqu’il faut un peu plus de 90 minutes pour passer de 0 à 100 %.
