La Series 11 n’est pas une révolution, mais elle corrige enfin le plus grand défaut de la montre d’Apple : sa batterie. Une évolution assez importante donc, accompagnée de nouvelles fonctions de santé pertinentes.
En résumé
L’Apple Watch Series 11 est loin de tout changer. Il s’agit surtout d’une itération de la Series 10, un produit qui avait déjà atteint une grande maturité. Les nouveautés matérielles sont minces : un verre plus solide et la 5G. Néanmoins, ce n’est pas pour autant qu’elle n’est pas porteuse d’un changement qui modifie l’expérience au quotidien : l’autonomie. En passant à près de deux jours en usage réel, Apple casse enfin l’obligation de recharger tous les jours. Ajoutez à cela de nouvelles fonctions de santé pertinentes (détection d’hypertension et score de sommeil), même si elles ne sont pas exclusives à ce modèle, et vous aurez tous les ingrédients pour un nouveau modèle franchement réussi. Mais faut-il craquer pour autant ? Oui, si vous venez d’une Series 8 ou d’un modèle plus ancien. En effet, l’amélioration combinée de l’écran (plus grand depuis la S10), du design (plus fin) et surtout de l’autonomie en fait une mise à jour très recommandable.
Note technique
Les plus et les moins
- L'autonomie enfin confortable (plus de 40 h en test)
- La nouvelle résistance aux rayures du verre (modèle alu)
- Les nouvelles fonctions de santé (Hypertension, Score de sommeil)
- La précision du GPS (malgré l'absence de double fréquence) et du cardiofréquencemètre
- L'intégration 5G pour une utilisation sans téléphone
- watchOS 26, une interface toujours aussi fluide et complète
- Luminosité d'écran (2000 nits) désormais inférieure à la concurrence (3000 nits)
- Fonctions IA (Workout Buddy) limitées à l'anglais au lancement
- Activation de la 5G limitée à Orange
Chaque mois de septembre apporte son lot de nouveautés Apple, et 2025 n’a pas fait exception. Aux côtés des iPhone 17, la firme a levé le voile sur sa nouvelle gamme de montres connectées, avec en figure de proue l’Apple Watch Series 11. Ce modèle, qui succède à une Series 10 ayant introduit un nouveau design plus fin, se présente comme une itération. Sur le papier, les changements matériels sont ciblés : la montre conserve la puce S10 de sa devancière, ainsi que son stockage de 64 Go. Elle se décline toujours en 42 mm et 46 mm, avec un écran OLED LTPO3 de 2000 nits. Les capteurs (ECG, SpO2, température) sont également identiques.

La véritable nouveauté matérielle est l’intégration de la connectivité 5G. Mais le changement le plus attendu vient de la batterie, dont l’autonomie officielle passe enfin de 18 à 24 heures. Le tout est animé par watchOS 26, qui apporte son propre lot de nouveautés logicielles.
Le design et l’ergonomie
Si vous attendiez une refonte esthétique, vous serez déçu. L’Apple Watch Series 11 reprend trait pour trait le design inauguré par la Series 10 l’an dernier. Nous retrouvons donc ce boîtier fin, aux tranches plates et à l’écran qui s’étire près des bordures. La montre conserve l’épaisseur de 9,7 mm de sa devancière, ce qui en fait un appareil toujours aussi agréable à porter au quotidien. Les tailles de boîtier ne bougent pas non plus, avec 42 mm ou 46 mm.

La qualité de fabrication est, comme toujours chez Apple, irréprochable. La couronne digitale et le bouton latéral offrent un retour haptique précis et satisfaisant. Côté matériaux, le choix reste le même que l’an dernier, Apple ayant abandonné l’acier inoxydable au profit du titane sur la génération précédente. On a donc droit à de l’aluminium 100 % recyclé ou à du titane. Les coloris aluminium incluent l’Or Rose, l’Argent, un nouveau Gris Sidéral et le Noir de Jais. Les versions titane sont proposées en Naturel, Or ou Ardoise.

La véritable nouveauté matérielle, bien que discrète, concerne la durabilité. Les modèles en aluminium bénéficient d’un nouveau verre Ion-X annoncé comme deux fois plus résistant aux rayures. Il s’agit d’un plus évident pour la sérénité au quotidien. Les modèles en titane, plus onéreux, conservent quant à eux le très résistant verre saphir.
L’écran est, lui aussi, identique à celui de la Series 10. Il s’agit d’une dalle OLED LTPO3 capable de faire varier son rafraîchissement jusqu’à 1 Hz pour le mode toujours allumé (always-on). Sa luminosité maximale culmine toujours à 2000 nits. Même si certaines concurrentes et l’Apple Watch Ultra 3 font désormais mieux avec 3000 nits, l’écran de la Series 11 reste parfaitement lisible en toute circonstance, et sa capacité à descendre à 1 nit est un vrai confort pour la nuit.

L’interface utilisateur (watchOS 26)
Comme souvent, une grande partie des nouveautés réside dans le logiciel. watchOS 26 introduit un nouveau langage de design « Liquid Glass », qui mise sur la transparence et les effets de réfraction. Cela se voit surtout sur les deux nouveaux cadrans : « Flow », avec ses chiffres liquides, et « Exactograph », qui sépare heures, minutes et secondes. C’est élégant, mais discret.


La fonction « Défilement intelligent » profite quant à elle d’améliorations grâce à Apple Intelligence, tandis qu’on note aussi l’apparition d’un nouveau geste. Désormais, un mouvement sec du poignet permet de rejeter une notification. Il vient s’ajouter au « double-tap » disponible depuis la Series 9.

Côté sport, l’application Exercice a été revue : les cartes laissent place à une interface plus aérée et la musique peut se lancer automatiquement. watchOS 26 accueille aussi Workout Buddy, une sorte de coach IA qui est là pour vous motiver pendant l’effort. Si la fonctionnalité est bien accessible en France, quelques barrières demeurent. Elle n’est en effet accessible que sur les appareils configurés en anglais, et Workout Buddy n’est disponible qu’en anglais dans un premier temps. De plus, il faut que l’iPhone soit compatible avec Apple Intelligence et utilisé avec des écouteurs Bluetooth.
Les fonctions de santé
Comme souvent, le cœur des nouveautés logicielles concerne la santé. La Series 11 (et les modèles récents via mise à jour) inaugure deux fonctions majeures.

La première, et la plus importante, est l’alerte d’hypertension. Précisons-le d’emblée : la montre ne mesure pas la tension artérielle. Il ne s’agit pas d’un tensiomètre de poignet. La fonction utilise le capteur cardiaque optique pour analyser les variations du flux sanguin. Après 30 jours de mesures, l’algorithme peut détecter des signes récurrents pouvant indiquer une hypertension. Le but est d’alerter les millions de personnes qui souffrent de cette pathologie sans le savoir.

La seconde nouveauté est l’arrivée (enfin !) d’un score de sommeil. Noté sur 100, ce score se base sur trois piliers : la durée (50 points), la régularité de l’heure du coucher (30 points) et le nombre d’interruptions (20 points).

Les fonctions sportives
Avec la santé, le sport est l’autre pilier de l’Apple Watch. Néanmoins, Apple n’a pas jugé bon d’améliorer sa nouvelle tocante en matière de capteurs. Elle embarque toujours le même capteur cardio optique de 3 génération (introduit avec la Series 6) et se contente toujours d’un GPS à bande unique (L1), alors que la concurrence pavane en GPS double-bande (L1+L5). Cette technologie est censée améliorer la précision en milieu urbain dense ou sous couvert forestier.

Néanmoins, même après avoir testé la plupart des montres concurrentes avec GPS double-bande, la Series 11 n’a pas manqué de nous étonner. Le traitement logiciel d’Apple reste tout simplement excellent. Sur des parcours mixtes, les tracés générés par la Series 11 se montrent toujours très précis, et même plus fidèles au chemin réel emprunté que certains concurrents pourtant double-bande. Pour la vaste majorité des utilisateurs, ce GPS sera donc plus que suffisant.
Concernant le suivi de la fréquence cardiaque, la Series 11 reste également une référence.
L’autonomie
Depuis ses débuts il y a plus de dix ans, l’autonomie de l’Apple Watch a été son talon d’Achille. Cantonnée officiellement à 18 heures, cette autonomie obligeait à une recharge quotidienne. Avec la Series 11, Apple brise enfin ce plafond de verre. La marque annonce désormais 24 heures d’utilisation standard et jusqu’à 38 heures en mode économie d’énergie.
Après plusieurs jours de test intensif, nous pouvons affirmer que la promesse est bien tenue. Et cela change la routine d’utilisation. Concrètement, là où la précédente Series 10 peinait à finir la matinée du second jour, la Series 11 nous a accompagnés jusqu’au soir de ce second jour. Hors usages sportifs intensifs, il est donc à présent possible de partir le matin, dormir avec la montre, et passer la journée suivante complète avant de devoir penser à la recharger le soir venu.

La recharge rapide reste aussi de la partie. Elle permet de récupérer environ 80 % de batterie en 30 minutes. Une charge complète m’a pris 56 minutes lors d’un essai, et 77 minutes lors d’un autre. Quinze minutes sur le galet suffisent à récupérer environ huit heures d’usage, ce qui est pratique si l’on a oublié la charge nocturne.
Les performances et la connectivité
Côté performances pures, Apple a fait un choix surprenant : la Series 11 est équipée de la puce Apple S10, la même que celle de la Series 10. Cette puce S10 reste néanmoins très véloce et la fluidité de l’expérience globale sous watchOS 26 est absolument irréprochable.
La vraie nouveauté matérielle est l’arrivée de la 5G sur les modèles cellulaires, qui remplace la 4G/LTE. Apple a également amélioré le Wifi, qui est désormais bi-bande (la Series 10 se limitait au 2.4 Ghz). Pour ceux qui aiment sortir sans leur téléphone, la 5G promet des téléchargements plus rapides, notamment pour la musique ou les podcasts.
En France, toutefois, l’activation de cette 5G reste limitée, puisque seul l’opérateur Orange se montre compatible à l’heure actuelle. Si vous lisez ce test plusieurs mois après sa publication, n’hésitez pas à vérifier si cela a changé, car les autres devraient finir par s’y mettre aussi. Néanmoins, en l’état, la 4G reste amplement suffisante pour les usages procurés par l’Apple Watch Series 11.
Conclusion
L’Apple Watch Series 11 est loin de tout changer. Il s’agit surtout d’une itération de la Series 10, un produit qui avait déjà atteint une grande maturité. Les nouveautés matérielles sont minces : un verre plus solide et la 5G. Néanmoins, ce n’est pas pour autant qu’elle n’est pas porteuse d’un changement qui modifie l’expérience au quotidien : l’autonomie. En passant à près de deux jours en usage réel, Apple casse enfin l’obligation de recharger tous les jours. Ajoutez à cela de nouvelles fonctions de santé pertinentes (détection d’hypertension et score de sommeil), même si elles ne sont pas exclusives à ce modèle, et vous aurez tous les ingrédients pour un nouveau modèle franchement réussi. Mais faut-il craquer pour autant ? Oui, si vous venez d’une Series 8 ou d’un modèle plus ancien. En effet, l’amélioration combinée de l’écran (plus grand depuis la S10), du design (plus fin) et surtout de l’autonomie en fait une mise à jour très recommandable.